jeudi 30 juillet 2015

80s Hard Rock (10 ans, 10 albums... Volume 1/4)

Ha le hard rock des années 80 !, règne du tape à l'oeil, de la mélodie racoleuse, de tenues multicolores et outrageusement moulantes, de grandes messes réunissant d'énormes foules largement chevelues qui n'ont plus trop court de nos jours (sauf en Allemagne, cf. la photo ci-dessus prise au fameux Wacken) et désert musical pour certains... Mais pas pour le Zornophage qui, en 10 albums couvrant chaque année de la décennie, se fait fort de réévaluer ce que tant on adoré détruire. C'est le hard rock des années 80, enjoie !

1980
Queen "The Game"
ou "leur dernier grand classique"

Quand The Game débarque, Queen est un groupe établi qui "bouge les foules" aux quatres coins du globe (oui, je sais les coins d'une sphère, bref), vend des tombereaux d'albums, se hisse régulièrement dans les charts à coup de hits imparables... Des stars quoi ! Pourtant, deux ans plus tôt, le groupe a écorné l'excellence de sa discographie par un album - oh ! excellent bien sûr - mais moins essentiel. En restait une certaine amertume, une crainte larvée de voir la couronne vaciller sur les quatre chefs royaux. Mécréants que nous étions et ô combien magistralement ce carré d'as remit les points sur les « i ».
Dès le délicieux Play the Game, single si typiquement Queenien, on sent que la mayonnaise va prendre et ce n'est pas le (hard) rock presque funk qu'est Dragon Attack ou l'exercice de white funk d'Another One Bites the Dust qui démentiront cette favorable impression. Queen is back in full force et ça fait un bien fou. Bien sûr, les esprits chagrins ne manqueront pas de noter, pinailleurs qu'ils sont, le glissement vers des chansons plus simples et une orientation radio friendly incluant le fameux son de batterie qui pourrira les productions de bien des artistes en ces funestes 80s. Qu'importe ! Ici l'équilibre est admirable et rien dans la production (brillamment restaurée sur le présent remaster) ou les arrangements ne vient troubler le plaisir de l'auditeur comblé. Evidemment, c'est un album léger - primesautier presque - auquel nous avons ici affaire. Et ? Essentiellement, le rock - dont Queen est alors un des plus dignes représentant sur la face commerciale de la montagne - est une musique de fête et l'époque est à l'optimisme et justement, nos britons s'y entendent comme sur l'admirable hommage au rock des origines qu'est Crazy Little Thing Called Love. Le climat est tellement au beau fixe que Taylor y va même d'un rock carré solide ajouté d'amusants synthétiseurs qui - sans être la tuerie que pût être un Sheer Heart Attack - fait son petit effet. Et pourtant...
Sans que l'enthousiasme que produit l'écoute de The Game en soit amoindri, il ne faut pas oublier les nombreux signes avant-coureurs du glissement qui conduira aux fiascos que seront Flash Gordon et Hot Space : Queen trouve ici un filon et s'y complaira jusqu'à l'écœurement  avec quelques fulgurances, certes, mais plus jamais avec une aussi parfaite mixture que sur ce renversant Jeu... En ceci, The Game peut être considéré comme le dernier grand classique du groupe en déplaise aux Ayatollahs qui ont déïfés Saint Freddie et ses Apôtres jusqu'à rendre impossible quelque critique que ce soit. Ce faisant, ils nivellent par le bas le catalogue du groupe minorant l'immense qualité de cette période ô combien faste de leur histoire. Queen sort en 1980 son 8ème album en 7 petites années pour autant de perles (certaines plus immaculées que d'autres, j'en conviens) et le couronne par un Save Me d'anthologie. Façon élégante et magistrale de nous rappeler sa royale grandeur et sa classe absolue.
A noter que, comme pour les autres éditions deluxe de la présente série de remasters, vous retrouverez un petit disque bonus avec deux bons lives, un face B (chantée par Roger Taylor), une petite démo qu'ils développeront plus tard (sur l'album post-mortem Made in Heaven) et une copie de travail sans grand intérêt. Ce n'est pas riche, mais c'est toujours mieux que rien.
 
Album
1. Play the Game 3:30
2. Dragon Attack 4:18
3. Another One Bites the Dust 3:35
4. Need Your Loving Tonight 2:50
5. Crazy Little Thing Called Love 2:44
6. Rock It (Prime Jive) 4:33
7. Don't Try Suicide 3:52
8. Sail Away Sweet Sister 3:33
9. Coming Soon 2:51
10. Save Me 3:50

Bonus EP
1. Save Me (live in Montreal, November 1981) 4:18
2. A Human Body (B-side) 3:44
3. Sail Away Sweet Sister (take 1 with guide vocal, February 1980) 2:34
4. It's a Beautiful Day (original spontaneous idea, April 1980) 1:31
5. Dragon Attack (live in Milton Keynes, June 1982) 5:15

Freddie Mercury – lead and backing vocals, intro vocals on "Rock It (Prime Jive)", bridge vocals on "Sail Away Sweet Sister", piano, rhythm guitar on "Crazy Little Thing Called Love", keyboards
Brian May – electric, acoustic and twelve-string guitars, backing vocals, lead vocals on "Sail Away Sweet Sister", piano on "Save Me", keyboards on "Sail Away Sweet Sister" and "Save Me"
Roger Taylor – drums, electronic drums, backing vocals, electric guitar on "Coming Soon", lead vocals on "Rock It (Prime Jive)", keyboards on "Rock It (Prime Jive)" and "Coming Soon"
John Deacon – bass guitar, electric guitar and piano on "Another One Bites the Dust", acoustic guitar on "Need Your Loving Tonight"
&
Reinhold Mack
- keyboards on "Rock It (Prime Jive)"

QUEEN

1981
Def Leppard "High 'n' Dry"
ou "Gloire naissante, triomphe accompli"

Pour certains l'album où Def Leppard commence à trouver son son, entre stadium rock et hard rock, pour d'autres le début de la fin, la trahison d'une éthique hard-rockante disparaissant qui les verra dériver vers un rock fm peu recommandable, c'est High 'n' Dry, c'est 1981, et c'est vachement bien !
C'est vachement bien parce qu'on y retrouve encore moult traces de l'ingénuité du groupe qui sortit un an plus tôt On Through the Night avec la faconde qui en fera une star mondiale du pop metal dès son successeur, Pyromania. C'est vachement bien parce que les chansons y sont tout de même nettement plus réussies que le coup d'avant avec, en vrac, des morceaux à riffs tranchants et refrains accrocheurs (Let It Go, Another Hit and Run, High 'n' Dry, You Got Me Runnin', Lady Strange, Mirror Mirror), d'autres plus nuancées mais aussi mélodiquement réussis (l'irrésistible power-ballad Bringin' on the Heartbreak dont on préfèrera la version originale au remix un brin émasculé, On Through the Night), voire du presque heavy metal (l'exceptionnel instrumental Switch 625, le puissant et rapide No No No), que la voix de éraillée juste ce qu'il faut de Joe Elliott, les chœurs qui la soutiennent sont le parfait vecteur de l'esprit mélodique du groupe, que les performances instrumentales n'y sont pas en reste sans jamais faire dans la vaine démonstration, que chaque solo y est mélodique et bien senti, et que la production, pour la première fois signée de Robert John "Mutt" Lange (en remplacement d'un Tom Allom connu pour ses mises en son de Judas Priest), sophistiquée sans tomber dans le too much comme ce sera le cas sur Hysteria, claire et puissante aussi, va parfaitement au teint et à l'énergie de ces jouvenceaux aux dents longues.
Si vous voulez mon avis, et si vous ne le voulez pas, tant pis, je vous le donne quand même, Def Leppard ne fera jamais mieux que ce condensé d'esprit mélodique et de saine agressivité même s'il se vendra mieux par la suite mais il n'y a pas que les bilans comptables dans la vie. High 'n' Dry ? Un triomphe du hard'n'heavy des années 80 qui s'ingère avec un égal plaisir aujourd'hui qu'à l'époque de sa sortie, il y a tout de même 34 ans. Enorme, quoi !

1. Let It Go 4:43
2. Another Hit and Run 4:59
3. High 'n' Dry (Saturday Night) 3:27
4. Bringin' On the Heartbreak 4:34
5. Switch 625 3:03
6. You Got Me Runnin' 4:23
7. Lady Strange 4:39
8. On Through The Night 5:06
9. Mirror, Mirror (Look Into My Eyes) 4:08
10. No No No 3:13
Bonus
11. Bringin' On The Heartbreak (Remix) 4:34
12. Me & My Wine (Remix) 3:40

Rick Allen – drums, vocals
Pete Willis – lead guitar, vocals
Joe Elliott – lead vocals
Steve Clark – lead guitar, vocals
Rick Savage – bass guitar, vocals

DEF LEPPARD

1982
Survivor "Eye of the Tiger"
ou "l'œil du champion"

Sur la foi d'un single extrêmement efficace qui se trouve, également, être le thème d'un blockbuster hollywoodien (Rocky III, évidemment !) et le titre de ce 3ème opus, Survivor, qui ne sont plus des débutants, rencontrent enfin le succès fourguant par millions un album qui, finalement, est souvent moins connu qu'on l'aurait pensé.
Evidemment, puisque c'est de hard fm dont il s'agit, tout ceci n'est pas bien méchant, ressemble fort à Boston (ces sons de guitares ultra-compressés en riffs accocheurs) ou à Foreigner (ces refrains radiophoniques, ce polissage à tous les étages, ces claviers si typiquement 80s) mais comme ces gars-là savent faire, du rock pour les stades et les masses, ont aurait tort de bouder son plaisir, de se la jouer "auditeur de bon goût". Parce que, outre le single immanquable que tout le monde connaît, jusqu'à tata Suzanne et l'oncle René, Eye of the Tiger bien-sûr, qui demeure l'indéniable incontournable de la galette, il y a du grain à moudre pour les amateurs d'un rock léger et bien troussé où aucune étape obligatoire, de morceaux mid-tempo toujours très mélodiques (Hesitation Dance, Children of the Night, I'm Not That Man Anymore) à l'indispensable ballade lacrymale et saccharosée (Ever Since the World Began) en passant par d'entraînants petits rockers bien foutus si pas exactement méchants (Feel Like Love, The One That Really Matters) où les qualités compositionnelles mainstream de Jim Peterik et Frankie Sullivan, les deux six-cordistes de l'exercice, et la voix idéale pour le genre de Dave Bickler, s'expriment à merveille. Bon, c'est vrai, tout ça a vieilli, appartient à un temps désormais révolu où des musiciens aptes décochaient des chansons à visée ouvertement commerciales mais si, comme votre serviteur, vous êtes parfois pris d'élans nostalgiques, ça fonctionne très bien.
Un grand album cet Eye of the Tiger ? Probablement pas et, d'ailleurs, fondamentalement, aucun des opus du run original de Survivor, 7 albums de 1980 à 1988, n'en est mais, tout de même, ça s'écoute comme on mange de ces sucreries un peu écœurantes sur lesquelles ont revient pourtant de temps en temps un peu honteux d'avoir encore cédé, après. Si on n'en attend pas plus, l'album est plus que recommandable ce qui n'est déjà pas si mal.

1. Eye of the Tiger 4:04
2. Feels Like Love 4:08
3. Hesitation Dance 3:52
4. The One That Really Matters 3:32
5. I'm Not That Man Anymore 4:49
6. Children of the Night 4:45
7. Ever Since the World Began 3:48
8. American Heartbeat 4:10
9. Silver Girl 4:52

Dave Bickler - lead vocals
Frankie Sullivan - lead, rhythm and acoustic 12-string guitar, backing vocals
Jim Peterik - electric guitars, acoustic 12-string guitars, grand piano, Hammond B-3 organ, backing vocals
Stephan Ellis - bass guitar
Marc Droubay - drums
&
Fergie Frederiksen
- backing vocals
Daryl Dragon - additional keyboards, emulator

SURVIVOR

1983
ZZ Top "Eliminator"
ou "barbes à charts"

L'album d'ouverture de la période dont il est désormais bon de dire du mal, album opportuniste voyant les ZZ Top moderniser à outrance leur blues'n'boogie à l'aulne de nouvelles technologies plus compatibles avec une jeune génération qui, jusque là, leur échappe.
Présenté comme ça, description objective qui plus est, on se dit qu'il est temps de prendre ses jambes à son coup et de tirer un trait sur un trio qui fut pourtant une impeccable machine de guerre... Mais non ! Parce qu'il y a les chansons et qu'elles sont plutôt (très) bonnes et que, finalement, cette redéfinition du son leur donne un sacré coup de jeune. De fait, l'album ne manque pas de mélodies imparables (de Gimme All Your Lovin' à Sharp Dressed Man en passant par Legs ou TV Dinners) et de chansons justement passées à la postérité.
Définitivement, il est un peu facile de conspuer un groupe qui ose (le pari n'était pas gagné d'avance) et atteint le cœur de la cible avec ce qu'il est toujours convenu de considérer comme un album classique qui, finalement, vieillit plutôt bien malgré une mise en son définitivement ancrée dans les années 80.

1. Gimme All Your Lovin' 3:59
2. Got Me Under Pressure 4:00
3. Sharp Dressed Man 4:13
4. I Need You Tonight 6:14
5. I Got the Six 2:52
6. Legs 4:35
7. Thug 4:17
8. TV Dinners 3:50
9. Dirty Dog 4:05
10. If I Could Only Flag Her Down 3:40
11. Bad Girl 3:16

Billy Gibbons – guitar, vocals
Dusty Hill – bass guitar, keyboards, vocals
Frank Beard – drums, percussion

ZZ TOP

1984
Scorpions "Love at First Sting"
ou "teutonic invasion"

Ce ne sont plus des jeunots, eux qui ont sorti leur premier opus 11 ans plus tôt, c'est pourtant bien ici que les allemands de Scorpions deviennent des stars internationales d'un hard rock mélodique et accrocheur qui n'en finira plus de truster les charts des années 80. Il faut dire que Love at First Sting est une galette particulièrement bien troussée.
Dans les faits, l'album n'est pas très différent de ce que le quintet s'est mis en tête d'accomplir depuis le départ de leur soliste mystique et hendrixien, Uli Jon Roth, soit un hard rock mettant en avant des qualités mélodiques destinées à plaire au plus grand nombre sans, pour autant, trahir des bases établies dans les années 70. La différence ? Les compositions, bien-sûr !, parce que Scorpions n'a jamais été aussi immédiatement accrocheur qu'ici, jamais aussi accessible à un public à priori rétif à cette musique de chevelus houblonnés. Pour ce faire, toujours sous la direction de l'ex-"krauteux" Dieter Dierks, leur producteur attribué depuis In Trance en 1975 soit une 7ème collaboration studio consécutive qui se concluera avec l'album suivant, le décevant Savage Amusement. Bref, l'équipe est bien rôdée d'autant que le "petit dernier", Matthias Jabs, est là depuis 1979 et Lovedrive (où il était largement supplanté par un Michael Schenker revenant, comme chacun sait). Et puis les problèmes vocaux de Klaus Meine, qui dut se faire opérer avant les sessions du prédécesseur du présent, Blackout, sont bel et bien résolus entérinant un salutaire retour à la normal en plus d'une confiance retrouvée.
Et de sacrées chansons, donc, avec, en tête de gondole, les singles particulièrement savoureux que sont, dans l'ordre de l'album, Bad Boys Running Wild, Rock You Like a Hurricane, Big City Nights et, évidemment !, la trippante power-ballad qui fonctionnera si bien chez nous, Still Loving You. L'air de rien, c'est de quasiment la moitié de l'album dont il s'agit. Comme en plus les autres titres fonctionnent parfaitement d'un Coming Home au riff cousin de celui du Beat It de Michael Jackson, à un Coming Home démarrant tout en douceur mais s'énervant juste ce qu'il faut pour bien percuter l'auditeur, à un furieux hard-rocker tel que The Same Thrill, à un rocker mid-tempo de compétition tel que As Soon As the Good Times Roll, à, enfin, un Crossfire atypique et réussi avec sa rythmique en marche (heureusement pas trop) militaire, il n'y a plus qu'à applaudir une performance d'ensemble, d'une mise en son d'une remarquable clarté à une performance instrumentale d'ensemble pas exactement spectaculaire, Scorpions ne cherchant clairement pas à faire dans la démonstration, mais idéale pour le style de musique pratiqué.
Love at First Sting, n'en déplaise aux mauvais chagrins qui n'ont de cesse de débiner le Scorpions des années 80, est une sacrée galette qui, en plus, n'a pas pris une ride, par un groupe sûr de son fait et totalement à son aise.

1. Bad Boys Running Wild 3:54
2. Rock You Like a Hurricane 4:11
3. I'm Leaving You 4:16
4. Coming Home 4:58
5. The Same Thrill 3:30
6. Big City Nights 4:08
7. As Soon as the Good Times Roll 5:01
8. Crossfire 4:31
9. Still Loving You 6:26

Klaus Meine – lead vocals
Matthias Jabs – lead guitar, rhythm guitar (on tracks 6,7 and 9)
Rudolf Schenker – rhythm guitar, lead guitar (on tracks 6,7 and 9), backing vocals
Francis Buchholz – bass, moog taurus
Herman Rarebell – drums

SCORPIONS

1985
The Cult "Love"
ou "grand amour"

Le verdict temporel est tombé. Love, second album du groupe, demeurera sans doute sa grande œuvre, son magnum opus... A se demander pourquoi le duo The Cult continue de s'agiter ainsi dans la seconde décennie du troisième millénaire quand tout était dit en 1985.
Bon, forcément, il y a quelque exagération dans ce péremptoire jugement de la carrière d'un groupe n'ayant jamais vraiment démérité mais, force est de constater que le traitement de faveur réservé au présent album n'est pas tout à fait un hasard. Sortie en 2009, et coïncidant avec une tournée revival où Astbury & Co jouaient love dans son entièreté, la présente Ominbus Edition est un festin que quatre CDs qu'il n'est pas inutile de détailler :

Disque 1:
l'album remasterisé soit 50 minutes d'une musique entre new wave, gothic rock, heroic rock et le hard rock que le groupe endossera exclusivement dès son suivant opus (Electric). En la circonstance, The Cult rappelle autant U2 ou Fields of the Nephilim que Blue Öyster Cult ou Steppenwolf. La musique du groupe alors trio (Jamie Stewart, bassiste et claviériste, quittera ses compagnons après Sonic Temple, en 1989) trace sa route en rapprochant l'inconciliable avec talent, cohérence et classe. 10 titres, 10 excellentes raisons de se réjouir d'un album frais dans son approche et habité dans son interprétation. Parfait, en somme.

Disque 2:
soit une collection de versions relativement différentes des titres phares de l'album (remixés ou rallongés, Rain y est particulièrement réussi) augmenté de toutes les B'Sides. Les « inédits » sont dignes souvent très d'intérêt (l'épique et trippant The Snake en tête), le reste est plus anecdotique mais s'écoute sans déplaisir. Essentiel pour les B'Sides.

Disque 3:
celui s'adressera plus aux fans hardcore puisqu'il est constitué de démos et donc d'enregistrements plus approximatifs et d'arrangements moins finis. C'est, toutefois, un bonheur de se retrouver telle une petite souris dans la cuisine musicale du groupe et permet aussi de jauger le travail de direction et de mise en forme réalisé par The Cult et son producteur d'alors (Steve Brown) pour finalement obtenir l'excellent album que nous connaissons.

Disque 4:
un live « from the BBC's archives » de 1985 où les sélections provenant de l'alors tout nouvellement sorti Love sont évidemment majoritaires (8 sur 13). La captation est de qualité standard pour l'époque (ça reste donc tout à fait écoutable aujourd'hui) alors ce sont les interprétations d'un groupe en phase avec un public visiblement conquis qui font la différence et c'est une bonne nouvelle quand on sait que la conduite pour le moins erratique de son frontman a souvent gâché les concerts de The Cult. A noter tout de même que la tonalité du live est nettement plus "hard" que celle de l'album, petit supplément d'énergie du live, probablement.

Pantagruélique cette édition restaurée et augmentée de Love ? Assurément. Et destinée en priorité aux fans, à l'évidence. Ceux-ci se réjouiront aussi du copieux livret incluant une chronologie de l'album, des articles de presse, les textes bien sûr et de nombreuses photos. Et de la présentation de l'ensemble de l'objet avec ses vinyl replicas de qualité et sa boîte carton protectrice n'est pas en reste. Et de toute cette bonne musique, évidemment ! Que du bonheur !

CD 1 - Album
1. Nirvana 5:26
2. Big Neon Glitter 4:52
3. Love 5:30
4. Brother Wolf, Sister Moon 6:47
5. Rain 3:57
6. Phoenix 5:06
7. Hollow Man 4:46
8. Revolution 5:26
9. She Sells Sanctuary 4:22
10. Black Angel 5:24

CD 2 - Singles
1. She Sells Sanctuary [Long Version] 6:59
2. No.13 4:40
3. The Snake 8:09
4. (Here Comes The) Rain 6:19
5. Little Face 4:54
6. Revolution [Full Length Remix] 5:29
7. Judith 5:29
8. Sunrise 5:11
9. All Souls Avenue 4:45
10. She Sells Sanctuary [Howling Mix] 8:25
11. Assault On Sanctuary 7:30

CD 3 - Demos
1. Brother Wolf, Sister Moon 7:54
2. Hollow Man 5:48
3. She Sells Sanctuary 5:21
4. All Souls Avenue 4:55
5. Little Face 5:45
6. No. 13 6:22
7. Big Neon Glitter 6:34
8. Waltz (Instrumental) 4:36
9. Nirvana (Instrumental) 6:04
10. Revolution (Instrumental) 6:50
11. She Sells Sanctuary (Olympic Rough Mix) 7:04

CD 4 - Live 1985
1. Love 5:54
2. Nirvana 5:02
3. Christians 4:33
4. Hollow Man 5:01
5. Big Neon Glitter 4:46
6. Brother Wolf, Sister Moon 4:01
7. Rain 5:12
8. Dreamtime 3:10
9. She Sells Sanctuary 5:35
10. Go West 5:02
11. Spiritwalker 4:35
12. Horse Nation 3:17
13. Phoenix 5:13

Ian Astbury: chant
Billy Duffy: guitare
Jamie Stewart: basse, claviers, choeurs
Mark Brzezicki: batterie
&
Nigel Preston
: batterie sur "She Sells Sanctuary"
The Soultanas: choeurs sur "Revolution"

THE CULT

1986
Judas Priest "Turbo"
ou "chic ou toc ?"

De la difficulté de changer de braquet quand on est un groupe déjà largement établi... Parce que Turbo valut son lot d'opprobre à un Judas Priest ayant décidé d'adoucir son heavy metal à l'aulne d'une scène flirtant de plus en plus avec la pop et les aspirations commerciales. Un mauvais album pour autant ? Pas si sûr...
Parce qu'il y a un paquet de bonne chansons dans ce Judas Priest si atypique du fait de l'usage de guitares synthés en plus d'une écriture étonemment accrocheuse et accessible. Une surprise ? Au-delà de l'aspect sonique de la galette, pas vraiment, Judas Priest ayant toujours aimé les refrains aisément mémorisables au potentiel tubesque indéniable (il n'y a qu'à écouter Living After Midnight, United ou You've Got Another Thing Comin' pour s'en convaincre). Mais, donc, il y a ce polissage de l'approche, cet inclinaison pop metal qui, euphémisme, ne plaira pas à tous à l'époque et continue de faire débat aujourd'hui. Et pourtant, nous avons probablement échappé au pire Halford, Tipton, Downing & Cie ayant, préalablement, envisagé de collaborer avec les affreux Stock, Aitken & Waterman (vous savez, ces faiseurs de hits britanniques à qui l'on doit les premiers soubresauts de Kylie Minogue, ou les carrières météoriques de Jason Donovan ou Rick Astley), il se dit même que des démos existent de ce mariage contre nature, rien n'est prouvé cependant. Et donc, de bonne chansons, un beau lot d'icelles pour qui peut supporter le parti-pris d'un groupe ayant, reconnaissons-leur, eu le courage d'essayer autre chose. Des exemples ? Presque toute la galette en fait mais un peu plus encore le performant Turbo Lover, l'hymne ado-rebelle un peu idiot mais terriblement accrocheur qu'est Parental Guidance ou la power-ballad Out in the Cold. D'ailleurs l'album sera couronné d'un juste succès réussissant même à mieux se classer dans les charts étatsuniens que ceux de leur mère patrie, ce pour quoi il avait d'ailleurs été conçu, assurément.
Reprenons, Turbo est une sacrée galette de pop metal dont le plus gros défaut, celui qui lui vaut sa funeste réputation, est d'être attribué à une formation représentant le plus orthodoxe des heavy metal. A partir de là, l'écouter ou pas, dépend de votre goût pour de telles exactions.

1. Turbo Lover 5:33
2. Locked In 4:19
3. Private Property 4:29
4. Parental Guidance 3:25
5. Rock You All Around the World 3:37
6. Out in the Cold 6:27
7. Wild Nights, Hot & Crazy Days 4:39
8. Hot for Love 4:12
9. Reckless 4:17
Bonus
10. All Fired Up (Recorded during the 1985 Turbo sessions) 4:45
11. Locked In (Live at Kiel Auditorium, St. Louis, Missouri; 23 May 1986) 4:24

Rob Halford – vocals
K. K. Downing – guitar
Glenn Tipton – guitar
Ian Hill – bass guitar
Dave Holland – drums
&
Jeff Martin
– backing vocals on "Wild Nights, Hot & Crazy Days"

JUDAS PRIEST

1987
Whitesnake "Whitesnake"
ou "le triomphe commercial du serpent blanc"

Où un vocaliste un peu has-been relance sa formation en collant au plus près au goût du jour, un hard rock accrocheur et policé destiné à flatter l'oreille des fans comme des curieux de passage, un pari tout sauf gagné d'avance...
Evidemment, les puristes du Serpent-Blanc vous le confirmeront, la carrière de David Coverdale après Deep Purple ne vaut que jusqu'à 1982 et Saints & Sinners, et éventuellement le mix européen de Slide It In deux ans plus tard, c'est pourtant bien là, avec l'éponyme de 1987 que le vocaliste et sa formation récoltent le plus gros succès, 8 fois disque de platine chez nos amis étatsuniens tout de même. Un petit miracle pour un Coverdale qui, récemment victime d'une sévère infection des sinus le laissant sur le carreau quelques longs mois (et entrainera le départ de l'ex guitariste des Tygers of Pan Tang et de Thin Lizzy, John Sykes, qui suggéra de finir l'album sans David d'où rupture) ne put, aussi rapidement qu'il l'aurait souhaité, capitaliser sur le succès du prédécesseur du présent.
Ici, avec une pochette d'une remarquable sobriété (signée d'Hugh Syme, auteur de toutes pochettes de Rush depuis Caress of Steel en 1975 jusqu'à aujourd'hui), Whitesnake opère un virage "glam metal" aussi inattendu que déstabilisant pour ceux qui ont suivi les étapes de sa carrière. Un virage déjà entamé avec Slide It In (et son mix américain) déjà avec John Sykes (y a pas de hasard) mais qui fait plus que de s'accentuer sur l'éponyme multiplatiné dès la belle approximation FMisante zeppelinienne d'ouverture, Still of the Night, et qui ne fera que se confirmer sur une galette à la visée commerciale plus qu'évidente. Plus qu'évidente ? Prenez les deux singles stars de l'album, Here I Go Again (un remake d'un titre de Saints & Sinners) et Is This Love, respectivement un rocker soft et accrocheur et une power-ballad "so 80s" et vous comprendrez l'ampleur de la transformation. Une transformation totalement confirmée par les 8 autres titres proposés où, de claviers "à la Foreigner" en riffs de guitares supra-accrocheurs et refrains poppisants, Whitesnake n'est définitivement plus ce groupe de hard rock gorgé de blues (même si on le retrouve fugitivement sur un bon Crying in the Rain, autre remake de Saints & Siners) formé une décennie plus tôt où seuls subsistent le vocaliste et son bassiste Neil Murray. Mais, voilà, tout ceci est absolument réjouissant parce que bourré jusqu'à la garde de compositions immédiatement mémorisables et, c'est l'évidence, extrêmement bien troussées qu'elles rockent franchement (Bad Boys, Straight for the Heart, Children of the Night) ou flattent les bas instincts du public ciblé (ces américains qui font triompher les Ratt, Mötley Crüe, Poison et autres Cinderella) comme sur Looking for Love ou Don't Turn Away.
Démis comme vulgaire, putassier, racoleur par les tenanciers du bon goût, le cru de 1987 de Whitesnake, ultimement symptomatique d'une scène qui se verra bientôt terrassée par la révolution grunge, demeure une pastille absolument typique du m'as-tu-vu d'années 80 à l'indéniable superficialité, mais un bon album aussi, et c'est bien là l'essentiel.

1. Still of the Night 6:38
2. Give Me All Your Love 3:30
3. Bad Boys 4:09
4. Is This Love 4:43
5. Here I Go Again 4:33
6. Straight for the Heart 3:40
7. Looking for Love 6:33
8. Children of the Night 4:24
9. You're Gonna Break My Heart Again 4:11
10. Crying in the Rain 5:37
11. Don't Turn Away 5:11
Bonus
Live, taken from Live: In the Shadow of the Blues
12. Give Me All Your Love 4:27
13. Is This Love 4:58
14. Here I Go Again 5:53
15. Still of the Night 8:38

David Coverdale – lead vocals
John Sykes – guitars, backing vocals
Neil Murray – bass
Aynsley Dunbar – drums, percussion
&
Don Airey
and Bill Cuomo – keyboards
Adrian Vandenberg - guitar solo on "Here I Go Again"
Dann Huff – guitar on "Here I Go Again '87" (Radio Mix)
Denny Carmassi – drums on "Here I Go Again '87" (Radio Mix)
Vivian Campbell – guitar solo on "Give Me All Your Love" ('88 Mix)

WHITESNAKE

1988
Bon Jovi "New Jersey"
ou "quand Jon se rêve en Bruce (ou presque)"

Deux ans après un triomphe commercial mérité, parce que Slippery When Wet est une sacrée galette de hard rock commercial et efficace, Jon Bon Jovi et les siens remettent le couvert pour une œuvre, cette fois, plus ambitieuse, New Jersey.
Impossible d'ignorer, du titre de l'album à des paroles souvent pseudo-sociales, comme sur Living on a Prayer le coup d'avant, que cette progression tient beaucoup de l'obsession du vocaliste/leader pour Bruce Springsteen. Ce n'est pas à dire que New Jersey est une copie-carbone de Born to Run, certainement pas. Premièrement parce que la faconde mélodique de Jon Bon Jovi et de son compagnon de composition, le guitariste Ritchie Sambora, est fondamentalement différente, là où l'un tire son inspiration d'une tradition étatsunienne forte (de Bob Dylan à Peter Seeger et Woody Guthrie en passant par Roy Orbison), l'autre, ou plutôt les autres puisque c'est d'un duo de songwriters dont il s'agit, puisent dans la veine la plus mélodique du hard rock et du stadium-rock des années 70 (et de Bruce, évidemment, mais plus en épice qu'en fondement). Deuxièmement parce que là où l'aîné se moque de savoir si sa musique aura un succès grand-public, les cadets semblent particulièrement obsédés par une starisation populaire. Troisièmement, et enfin, parce que les paroles de Jon, pour attachées au réel qu'elles semblent vouloir être n'auront jamais la portée col-bleu d'un gars authentiquement working-class à la plume trempée dans les aléas de monsieur et madame tout-le-monde en plus d'avoir ce supplément de verve poétique si décisif. On ne sent pas moins, dans ce New Jersey au titre choisi tout sauf au hasard plus que dans toute autre extrait de leur catalogue, une vraie volonté de se rapprocher de ce gars avec qui ils partagent un peu plus que leur état d'origine.
En chansons, ça donne un paquet de titres rock-hard gonflés de refrains pop et de riffs efficaces qui fonctionnent comme jamais. On pense évidemment aux singles de la galette (Lay Your Hands on Me, Bad Medecine, Born to Be My Baby, Living in Sin et I'll Be There for You, tous des tubes classés au top 10 des charts de leur mère patrie) mais aussi, surtout même, à quelques titres plus roots au retentissement commercial moindre mais à l'endurance d'appréciation plus pérenne (Blood on Blood ou Wild Is the Wind, du Springsteen qui refuse de dire son nom, Homebound Train qui doit beaucoup à Aerosmith, 99 in the Shade, un rocker typiquement américain, et Love for Sale, un petit blues acoustique, tous deux directement hérités des exactions de frangins Van Halen et de leur Diamond Dave de chanteur).
Evidemment, il est de bon ton de moquer ces permanentés, spandexés, MTVisés-là, c'est un peu facile puisque nous avons droit, 56 minutes durant, à une impeccable collection de chansons divertissantes et, souvent, pas si idiotes qu'il y paraît. Certes, pour la vraie profondeur il faudra repasser mais là n'est pas le propos d'une feelgood music  réussie, idéalement produite par l'excellent et regretté Bruce Fairbairn et, donc, d'un album qu'on recommande d'autant qu'il a plutôt très bien vieilli ce qui est loin d'être le cas de toute l'œuvre des natifs de Sayreville.

1. Lay Your Hands on Me 6:01
2. Bad Medicine 5:16
3. Born to Be My Baby 4:40
4. Living in Sin 4:39
5. Blood on Blood 6:16
6. Homebound Train 5:10
7. Wild Is the Wind 5:08
8. Ride Cowboy Ride 1:25
9. Stick to Your Guns 4:45
10. I'll Be There for You 5:46
11. 99 in the Shade 4:29
12. Love for Sale 3:58

Jon Bon Jovi – lead vocals, rhythm guitar, acoustic guitar
Richie Sambora – lead guitar, background vocals
Tico Torres – drums, percussion, background vocals (tracks 3, 12)
David Bryan – keyboards, background vocals
Alec John Such – bass, background vocals
&
Bruce Fairbairn
– production, additional percussion, horn
Peter Berring – arrangement, additional vocals, vocal arrangement
Scott Fairbairn – cello
Audrey Nordwell – cello

BON JOVI

1989
Aerosmith "Pump"
ou "beau comme un camion !"

Ils se sont magnifiquement relancé sur un Permanent Vacation aussi réussi que miraculeux, les ex-Toxic Twins reviennent avec un énorme appétit et les chansons qu'il faut pour le combler, c'est Pump, la dernière grande œuvre d'une formation qui revient de loin, Aerosmith.
Evidemment, il y a les grands classiques des années 70, Toys in the Attic et Rocks en tête, mais, vraiment, ayant fait sien le son d'une époque, les années 80 où le hard rock triomphe comme jamais dans les charts, sans y perdre une once de sa personnalité. C'était donc le cas sur le prédécesseur du présent, ça l'est encore plus ici où, l'air de rien, Aerosmith ne se plie aux dictats commerciaux que pour enrichir sa propre approche. Ainsi, avec le concours Randy Raine-Reusch et de ses intermèdes roots ô combien réussis mais, surtout !, avec une collection de chansons toutes plus réussies les unes que les autres, parfois composées avec le concours de songwriters "à louer" particulièrement en vogue à l'époque (Desmond Child et Jim Vallance pour les citer, le premier connu pour ses collaborations avec Bon Jovi, le second pour son travail avec son compatriote, Bryan Adams) les anciens has-been de Boston frappent un grand coup.
Ca commence dès un énergique Young Lust où le groupe qui commit quelque furieux tirs de barrage quelques lustres plus tôt démontre qu'il n'a rien perdu de sa légendaire niaque ni de son art consommé d'accommoder de gros riffs d'inspiration blues sur une rythmique bien tabassante. Plus loin, on est rappelé qu'Aerosmith , qui a influencé beaucoup de monde Guns N'Roses en tête, s'y entend toujours pour pondre de l'hymne sleasy, groovy et accrocheur avec un Love in an Elevator parfaite relève du Dude Looks Like a Lady de leur précédent opus ce que confirme d'ailleurs le plus tempéré mais aussi savoureux Monkey on My Back qui suit ou le divinement cuivré The Other Side un peu plus loin. Mais Aerosmith c'est aussi un vrai talent pour la power-ballad supérieurement composée ce que confirment l'intelligent Janie's Got a Gun sur un sujet pourtant difficile (sur la maltraitance aux enfants et l'inceste) ou le plus léger et très roots What It Takes qui clôt l'album en beauté. Et d'ajouter un rock très bluesy, Don't Get Mad Get Even, successeur du très réussi St. John de Permanent Vacation, pour que le bonheur soit vraiment complet. Aussi, il faut bien la production high-tech mais néanmoins organique du canadien Bruce Fairbairn pour loger tout ça dans un écrin sonique approprié et satisfaisant pour cet album entre tradition et modernité, intemporel.
14 ans après Toys in the Attic, 13 après Rocks, fondamentalement les deux immenses classiques du répertoire d'Aerosmith, Steven Tyler, Joe Perry et leurs amis réussissent le bon coup de presque égaler ces incontournables jalons de leur passé. C'est fort, très fort.

1. Young Lust 4:18
2. F.I.N.E. 4:09
3. Going Down/Love in an Elevator 5:39
4. Monkey on My Back 3:57
5. Water Song/Janie's Got a Gun 5:38
6. Dulcimer Stomp/The Other Side 4:56
7. My Girl 3:10
8. Don't Get Mad, Get Even 4:48
9. Hoodoo/Voodoo Medicine Man 4:39
10. What It Takes 6:28

Steven Tyler – lead vocals, keyboards, harmonica
Joe Perry – guitar, backing vocals
Brad Whitford – guitar
Tom Hamilton – bass, backing vocals on "Love in an Elevator"
Joey Kramer – drums
&
Bob Dowd
– backing vocals on "Love in an Elevator"
Catherine Epps – spoken intro on "Love in an Elevator"
Bruce Fairbairn – trumpet, backing vocals on "Love in an Elevator"
The Margarita Horns (Bruce Fairbairn, Henry Christian, Ian Putz, Tom Keenlyside) – brass instruments, saxophones
John Webster – keyboards
Randy Raine-Reusch - Musical interludes (Appalachian dulcimer on "Dulcimer Stomp," didgeridoo on "Don't Get Mad, Get Even," Thai naw (mouth organ) on "Hoodoo," and glass harmonica on "Water Song")

AEROSMITH

7 commentaires:

  1. 80s Hard Rock (10 ans, 10 albums)

    Queen "The Game"
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    Def Leppard "High 'n' Dry"
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    Survivor "Eye of the Tiger"
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    ZZ Top "Eliminator"
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    Scorpions "Love at First Sting"
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    The Cult "Love"
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    Judas Priest "Turbo"
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    Whitesnake "Whitesnake"
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    Bon Jovi "New Jersey"
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    Aerosmith "Pump"
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  2. Je ne sais pas si le ZZ TOP reflète le reste - et je connais le Queen, le Bon Jovi, - c'était bien une période "noire" pour le rock; Ce ZZ TOP que j'avais acheté avec son suivant 'Burner qlq chose" a mal passé le temps, alors que les précédents, je continue à me les passer. P'tain d'années 80, elles n'ont pas été tendre avec le Hard; Sauf le Aerosmith peut-être?

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    1. Comment dire ? Pour une fois, c'est pas souvent, hein !, je ne suis pas d'accord avec toi. Peut-être fallait-il être adolescent et hardos à cette époque pour apprécier cette musique un peu kitsch mais totalement jouissive, de la musique fun !
      Le ZZ Top, je trouve qu'il a bien vieilli, contrairement à Afterburner qui le suivit qui est too much dans les synthés alors que l'équilibre est parfait sur Eliminatoir. Un vrai classique, un petit miracle de réinvention.
      Le hard des années 80 ? Je me ferais fort de te convaincre sur le volume 2, puis sur la troisième pièce de la trilogie, sur le même principe mais avec que des groupes différents !
      Les albums choisis ce coup ci, je fais dans le plus commercial qui soit, c'est totalement assumé, sont tous bons POUR LES AMATEURS DU GENRE ! Avec quelque vrais grands albums, le ZZ Top, donc, Le Aerosmith évidemment !, le Def Leppard indéniablement, le Scorpions, comment faire autrement, le Cult, une putain de passerelle entre new wave et hard rock !, le Bon Jovi, un album déjà plus mûr mais encore très fun !... J'avoue que j'ai donné le bâton en incluant Survivor, Judas Priest et Whitesnake mais, encore une fois, ils sont FUN ! Parce que, en conclusion de ce massif commentaire, la légèreté n'est pas forcément un défaut.

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    2. J'accepte volontiers l'explication sur l'adolescence. Il est vrai que l'arrivée de MTV a déplacé mes goûts vers un pop, même synthétique et enfin un peu de soul. Mais pour le Hard Rock, enfant de Led Zep et des Who, passage par les groupes Punk. Le rock des 80's n'a fait que effleurer. Et le ZZ Top, c'est particulier, je les suivais depuis leur quasi début et le gros succès de l'album chroniqué m'a pris de court. Alors peut-être? Snobisme de ma part? J'ai dit peut-être!!

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    3. On verra si la suite, dans quelques semaines, t'inspirera plus.
      En tout cas, merci de tes commentaires. :-)

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  3. Hello grand Zornophage,
    ZZ Top dénote un peu, car je ne le classerai pas dans le hard rock comme la plus part des autres groupes proposés, dont certains d'ailleurs sont plus du Rock FM que du hard, je pense notamment à Bon Jovi. J'adore ce disque de ZZ Top, et seules les galettes des années 2000 m'ont laissé indifférent. The Cult a fait d'autre album excellent, et je préfére Electric à tous les autres. Quelques absents, mais peut être pour un volume 2, comme Great White et Thunder. Quoi qu'il en soit, dans ta liste c'est du tout bon et je suis admiratif du temps que tu as dû passer pour nous concocter tout cela. Encore merci.

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    1. En fait, c'est presque 80s Hard Rock Magazine vu que j'y inclus tout, enfin la face douce, pas de heavy de thrash ou de death ici, ce que je trouvais dans la presse spécialisée de l'époque. Alors, oui, on y parlait aussi de ZZ Top, de Bon Jovi. Pour les suites, tu ne retrouveras pas Thunder dont le premier album date de 1990, trop tard ! Pour les autres, on verra mais ce ne seront que de bons albums couvrant le spectre d'un rock fm à guitares un peu tranchantes, à un southern rock, à un hard rock et même le heavy le plus mélodique (l'exemple Judas Priest ici).
      Merci de ton commentaire !

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