Pour oublier les groupes de baloche qui viennent fleurir les raouts juilletistes avant l'obligatoire feu d'artifesse, voici le retour du meilleur show au monde, 8 groupes ou artistes et leurs lives respectifs et la fête est plus belle ! Enjoie !
HaRD & FRee
Deep Purple "Made in Japan" (1972)
ou "Purple Saké"
Ce n'est pas le premier live de Deep Purple (Concerto for Group and Orchestra est passé avant), pas le premier double live de l'histoire non plus, c'est Made in Japan, une collection qui aidera à imposer ses auteurs et contribuera largement à la légende d'un format star dans des années 70 où la logistique de pareille entreprise était un peu plus complexe qu'elle ne l'est actuellement. Made in Japan, c'est aussi la concession d'une formation qui pensait impossible de reproduire l'énergie et la véracité d'un de leurs shows mais qui, suite à la demande publique et pour contrer le nombre croissants de disques pirates, finit par se faire à l'idée... Grand bien leur en prit.
Parce que, quelle fête, mes aïeux !, quelle démonstration de puissance scénique, aussi, pour ce qui demeure l'une des plus marquantes captations de l'histoire du rock. Concrètement, c'est avec un mobile 8 pistes, leur habituel producteur Martin Birch aux commandes, et un choix de trois performances japonaises que Deep Purple réussit son affaire. Et quelle affaire !, quelle performance globale d'un groupe au sommet de sa forme qui, en 7 titres seulement, démontre toute sa classe, toute son immense qualité. Evidemment il y a la puissance de feu, parce que ce Deep Purple-là sait faire parler la poudre (Highway Star, The Mule et Space Truckin' sont là pour le prouver), il y a aussi les émotions que ces cinq musiciens sont capable de générer (ce qu'on entend avec Child in Time mais aussi dans les digressions bluesy d'un Lazy de référence), il y a surtout, puisque c'est ce qui différencie le Deep Purple live de celui du studio, cette exceptionnelle capacité d'improvisation joyeuse et distrayante, puisque jamais le public n'est lassé, menée par une doublette soliste, le guitariste Ritchie Blackmore et l'organiste Jon Lord, et excellemment soutenue par une doublette rythmique, le discret Roger Glover à la basse et l'exemplaire Ian Paice à la batterie, sur des morceaux allongés, étirés, truffés de prouesses instrumentales qui laissent l'auditeur béat d'admiration, il y a, enfin, un frontman et vocaliste, idéale cerise sur le gâteau, sachant feuler, crooner, hurler comme si sa vie en dépendait, on parle bien-sûr du parfait Ian Gillan.
Tout ça, plus le fait que le groupe n'a jamais recours aux overdubs, livrant ainsi la vérité de ses performances scéniques, fait de Made In Japan un pilier de chaque collection hard-rockante qui se respecte, et encore un peu plus dans la réédition bonussée de 3 cuts des mêmes dates en impeccable complément même si on y entend clairement que le mixage de Glover et Paice fit largement la différence quand à la qualité sonore de l'objet originel. Recommandé ? Non, obligatoire !
Tout ça, plus le fait que le groupe n'a jamais recours aux overdubs, livrant ainsi la vérité de ses performances scéniques, fait de Made In Japan un pilier de chaque collection hard-rockante qui se respecte, et encore un peu plus dans la réédition bonussée de 3 cuts des mêmes dates en impeccable complément même si on y entend clairement que le mixage de Glover et Paice fit largement la différence quand à la qualité sonore de l'objet originel. Recommandé ? Non, obligatoire !
CD 1
Made in Japan
1. Highway Star 6:43
2. Child in Time 12:17
3. Smoke on the Water 7:36
4. The Mule 9:28
5. Strange Kind of Woman 9:52
6. Lazy 10:27
7. Space Truckin' 19:54
CD 2
The Encores
1. Black Night 6:18
2. Speed King 7:24
3. Lucille 8:03
Ritchie Blackmore – guitar
Ian Gillan – vocals, harmonica, percussion
Roger Glover – bass
Jon Lord – organ, piano
Ian Paice – drums
DEEP PURPLE |
CLaSSiC SPaCe
Hawkwind "Space Ritual" (1973)
ou "HyperTrip"
Evidemment il faudrait l'image, l'ambiance d'une foule surchauffée, les volutes de cigarettes qui font rire, et le contexte d'époque bien sûr, pour pleinement gouter aux shows d'Hawkwind. A défaut de posséder une machine à remonter dans le temps, ce document historique du line-up "classique" des inventeurs du Space Rock suffit.
Il faut dire aussi qu'Hawkwind est un groupe à part, des mecs qui n'hésitent pas à empiler les dates sans se soucier d'un supposé prestige, n'hésitant pas, même, à jouer gratuitement comme ils le firent sur l'île de Wight en concurrence directe avec le fameux festival. Tout ceci exprime que, fondamentalement, si ce n'est pas musicalement évident, nous avons affaire à une belle bande de punks avant l'heure.
Evidemment, musicalement, c'est à tout autre chose que nous sommes confrontés quoique la puissance de feu de Brock & Cie puisse le contester à cette jeunesse énervée qui débarquera quelque années plus tard sur la perfide Albion, le trip (un fait dont la basse de Lemmy n'est pas tout à fait étrangère), les digressions progressivo-psychédéliques en moins qui, elles, font toute la différence. Et même la différence entre le Hawkwind studio, forcément plus en contrôle, moins chauffé à blanc par l'enthousiasme populaire que celui qui se produit sur scène comme c'est le cas sur cet exceptionnel Space Ritual, toujours le live de référence d'une formation pourtant bel et bien active. Ici, à coup de grands classiques (de Born to Go à Space Is Deep en passant par Brainstorm ou Masters of the Universe mais pas Silver Machine, pourtant le "tube" des space-rockers à l'époque) et d'une osmose de groupe qui fait du bien à entendre et n'a, en vérité, pas pris une ride.
Bref, si vous n'avez pas encore Space Ritual, vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Evidemment, musicalement, c'est à tout autre chose que nous sommes confrontés quoique la puissance de feu de Brock & Cie puisse le contester à cette jeunesse énervée qui débarquera quelque années plus tard sur la perfide Albion, le trip (un fait dont la basse de Lemmy n'est pas tout à fait étrangère), les digressions progressivo-psychédéliques en moins qui, elles, font toute la différence. Et même la différence entre le Hawkwind studio, forcément plus en contrôle, moins chauffé à blanc par l'enthousiasme populaire que celui qui se produit sur scène comme c'est le cas sur cet exceptionnel Space Ritual, toujours le live de référence d'une formation pourtant bel et bien active. Ici, à coup de grands classiques (de Born to Go à Space Is Deep en passant par Brainstorm ou Masters of the Universe mais pas Silver Machine, pourtant le "tube" des space-rockers à l'époque) et d'une osmose de groupe qui fait du bien à entendre et n'a, en vérité, pas pris une ride.
Bref, si vous n'avez pas encore Space Ritual, vous savez ce qu'il vous reste à faire !
CD 1
1. Earth Calling 1:44
2. Born to Go 9:56
3. Down Through the Night 6:16
4. The Awakening 1:32
5. Lord of Light 7:21
6. Black Corridor 1:51
7. Space Is Deep 8:13
8. Electronic No. 1 2:26
9. Orgone Accumulator 9:59
10. Upside Down 2:43
11. 10 Seconds of Forever 2:05
12. Brainstorm 9:20
CD 2
1. Seven By Seven 6:11
2. Sonic Attack 2:54
3. Time We Left This World Today 5:47
4. Master of the Universe 7:37
5. Welcome to the Future 2:04
Bonus
6. You Shouldn't Do That/Seeing It As You Really Are 6:58
7. Master of the Universe (alternate live version) 7:23
8. Born to Go (alternate live version) 13:02
Robert Calvert – vocals
Dave Brock – guitar, vocals
Nik Turner – saxophone, flute, vocals
Lemmy – bass guitar, vocals
Dik Mik – audio generator, electronics
Del Dettmar – synthesizer
Simon King – drums
HAWKWIND |
BaND oF Joy
Bob Dylan/The Band "Before the Flood" (1974)
ou "Avec une pareille équipe..."
Le début des années 70 n'ont pas été tendres avec l'ex-idole de la folk. Restant sur une série d'album inégaux, de la BO de Pat Garrett et Billy the Kid à un Planet Waves pourtant déjà enregistré avec The Band, la dive inspiration qui semblait ne jamais devoir tarir est presque à épuisement. Mais il y a cette tournée, et ce live en découlant, qui permet à un Dylan excellemment secondé de se remettre avant de baume au cœur avant d'attaquer une nouvelle série de classiques (Blood on the Tracks, The Basement Tapes, Desire... Excusez du peu !) et de renaître, tel le phénix, de ses cendres.
Comme en plus Bob se trouve des alliés de circonstance dans la recherche d'un second souffle (Cahoots et Moondog Matinee étant loin des délices de l'excellente trilogie initiale de The Band) mais pas pour promouvoir un Planet Waves totalement absent de ce Before the Flood. La tracklist, en fait, présente des classiques de Bob ET de The Band, et c'est très bien comme ça parce que, ladies and gentlemen, la fête est belle, magnifique même, avec uniquement des chansons qu'on réécoute "in vivo" avec d'autant plus de délectation que ces gars-là se connaissent audiblement par cœur et s'amusent beaucoup à jouer ensembles. A tel point que le fait que tous ces morceaux ne forment pas un vrai live mais bien l'assemblage de plusieurs dates ne gêne jamais à l'absolu bonheur.
Before the Flood, meilleur live de Dylan et presque aussi du Band (mais il y a The Last Waltz...) demeure un classique absolu du genre et, par conséquent, une acquisition quasi-obligatoire à toute collection rock, pop et folk se respectant, tout simplement.
Before the Flood, meilleur live de Dylan et presque aussi du Band (mais il y a The Last Waltz...) demeure un classique absolu du genre et, par conséquent, une acquisition quasi-obligatoire à toute collection rock, pop et folk se respectant, tout simplement.
CD 1
1. Most Likely You Go Your Way (And I'll Go Mine) 4:15
2. Lay Lady Lay 3:14
3. Rainy Day Women #12 & 35 3:27
4. Knockin' on Heaven's Door 3:51
5. It Ain't Me, Babe 3:40
6. Ballad of a Thin Man 3:41
7. Up on Cripple Creek 5:25
8. I Shall Be Released 3:50
9. Endless Highway 5:10
10. The Night They Drove Old Dixie Down 4:24
11. Stage Fright 4:45
CD 2
1. Don't Think Twice, It's All Right 4:36
2. Just Like a Woman 5:06
3. It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding) 5:48
4. The Shape I'm In 4:01
5. When You Awake 3:13
6. The Weight 4:47
7. All Along the Watchtower 3:07
8. Highway 61 Revisited 4:27
9. Like a Rolling Stone 7:09
10. Blowin' in the Wind 4:30
Bob Dylan – vocals, guitars, harmonica, piano
Rick Danko – vocals, bass guitar
Levon Helm – vocals, drums
Garth Hudson – organ, piano, clavinet
Richard Manuel – vocals, piano, organ, drums
Robbie Robertson – electric guitar, backing vocals
BOB DYLAN/THE BAND |
ToM & GueSTS
Tom Waits "Nighthawks at the Diner" (1975)
ou "Vrai Live en Vrai Studio"
Live, mais en studio, Tom Waits égrène ses petites histoires d'une Amérique à la marge devant quelques happy-fews conviés à l'évènement, c'est Nighthawks at the Diner et c'est vachement bien !
Et donc, nous sommes au Record Plant de Los Angeles les 30 et 31 juillet 1975, ou au Raphael's Silver Cloud Lounge comme annoncé par Tom, où un jeune Waits, d'âge et de carrière, il n'a alors que deux albums studio dans sa besace, égrène non pas les beaux morceaux de son petit répertoire mais une sélection de nouveaux titres dans une ambiance de club enfumé et alcoolisé impeccablement recréé par l'équipe de production, les musiciens et, évidemment, un chanteur, compositeur et parolier sachant aussi bien raconter des histoires (les nombreux intermèdes introductifs où Tom fait preuve d'humour, souvent !, mais aussi d'un don de conteur qui ne fera que se confirmer) qu'habiter son répertoire de l'occasion. Et le répertoire, justement, mes amis, quelle belle collection de blues/jazz déjà très représentative du Waits que nous avons appris à connaître et à aimer, un artiste déjà en contrôle d'un songwriting héritier d'une vraie belle tradition étatsunienne qui sait la faire sienne, jusqu'à une reprise d'une vieillerie country sauvée des eaux (Big Joe and Phantom 309)... Grand !
Les fans de Tom Waits connaissent déjà ce Nighthawks at the Diner ô combien référentiel, comme quasiment toute la carrière du monsieur, quoi, les autres feraient bien de se pencher sur cet objet atypique, sympathique et, c'est le mot, recommandé.
Les fans de Tom Waits connaissent déjà ce Nighthawks at the Diner ô combien référentiel, comme quasiment toute la carrière du monsieur, quoi, les autres feraient bien de se pencher sur cet objet atypique, sympathique et, c'est le mot, recommandé.
1. (Opening Intro) 2:58
2. Emotional Weather Report 3:47
3. (Intro) 2:16
4. On a Foggy Night 3:48
5. (Intro) 1:53
6. Eggs and Sausage (In a Cadillac with Susan Michelson) 4:19
7. (Intro) 3:02
8. Better Off Without a Wife 3:59
9. Nighthawk Postcards (From Easy Street) 11:30
10. (Intro) 0:55
11. Warm Beer and Cold Women 5:21
12. (Intro) 0:47
13. Putnam County 7:35
14. Spare Parts I (A Nocturnal Emission) 6:25
15. Nobody 2:51
16. (Intro) 0:40
17. Big Joe and Phantom 309 6:29
18. Spare Parts II and Closing 5:13
Pete Christlieb – tenor sax
Bill Goodwin – drums
Jim Hughart – upright bass
Mike Melvoin – piano, electric piano, guitar
Tom Waits – vocals, piano, guitar
TOM WAITS |
THe NeW a-TeaM
Rainbow "On Stage" (1977)
ou "Encore Ritchie !"
Parti en claquant la porte d'un Deep Purple qui s'orientait trop vers la black music, il n'aura pas fallu longtemps à Ritchie Blackmore pour rebondir avec Rainbow. Pour se faire, il réquisitionnera tout le line-up d'Elf (sauf le guitariste) qu'il virera dès la fin de la tournée du 1er album à l'exception - évidemment ! - de Ronnie James Dio.
C'est donc armé d'un nouvelle formation et prêt au combat que Ritchie sort le second album de son Rainbow bientôt suivi par la sortie qui nous intéresse: On Stage, un double live qui - pour avoir été allègrement retouché en studio (une habitude de l'époque) - conserve un feeling, une puissance et une cohérence tout simplement réjouissants.
Le son est donc bon mais ne serait rien sans la performance combinée des cinq fous furieux qui s'en donnent ici à cœur-joie sur une set-list faisant la part belle à l'improvisation. Ainsi, s'il ne comprend que 6 pistes, cet On Stage affiche tout de même un temps dépassant largement l'heure avec 4 pièces dépassant les 10 minutes. Evidemment, le boss et sa voix tirent plus particulièrement leur épingle du jeu ici. Ritchie parce qu'il est un vrai guitar-hero bourré de feeling capable d'enchainer folk, hard rock, blues sans la moindre hésitation ni faute de gout. Ronnie Dio parce que sa voix d'or se combine parfaitement à cette musique versatile et puissante. Les autres membres, quelque peu réduits au rôle d'accompagnateur, exécutent leur tâche avec précision, professionnalisme et talent mais comment eût-il pu en être autrement avec de telles pointures ?
Certains préfèreront sans doute les quelques "vrais lives" sortis depuis à ce On Stage retouché. Personnellement, je suis extrêmement attaché à cette aeuvre où un grand groupe démontre toutes ses capacités et son immense classe. Indispensable.
(SUR LE "DELUXE")
Un concert en vrai live, sans retouche donc, qu'on peux juger finalement mineures sur la galette d'époque sur la foi de la présente performance. Un vrai live à la source contestée (le cd dit Osaka, les divers sites de référence penchent pour un Budokan). Un seul vrai bonus par rapport à la tracklist de l'On Stage originel, l'accessoire mais sympathique, parce qu'en l'occurrence particulièrement jammy, Do You Close Your Eyes...c'est tout de même peu. Et des versions sensiblement différentes d'autres, aussi, mais pas tant que ça finalement, preuve que le show était alors une machine bien rôdée. Un Deluxe surtout conseillé aux fans, donc.
CD 1
- On Stage (original)
1. Intro: Over the Rainbow/Kill the King 5:31
2. Man on the Silver Mountain/Blues/Starstruck 11:15
3. Catch the Rainbow 15:36
4. Mistreated 13:07
5. Sixteenth Century Greensleeves 7:37
6. Still I'm Sad 11:05
CD 2
- Bonus: Live in Osaka, 1976
1. Kill The King 5:56
2. Mistreated 12:14
3. Sixteenth Century Greensleeves 8:23
4. Catch The Rainbow 18:15
5. Medley: Man On The Silver Mountain/Blues/Starstruck 16:22
6. Do You Close Your Eyes 10:32
Cozy Powell - Drums
Ritchie Blackmore - Guitars
Jimmy Bain - Bass
Tony Carey - Keyboards
Ronnie James Dio - Vocals
RAINBOW |
MeTaL MaSS
Judas Priest "Unleashed in the East" (1979)
ou "Hara Kiri!"
Après avoir enchainé quatre albums participant largement à la naissance de ce qu'il est désormais convenu de considérer comme le "vrai" Heavy Metal (Sad Wings of Destiny, Sin After Sin, Stained Class et Killing Machine) avant de bientôt confirmer ces excellentes dispositions par un ô combien référentiel British Steel, Judas Priest se lance dans l'exercice de l'album live enregistré au japon tel que défini par Deep Purple quelques années plus tôt, mais en simple, et avec leur style à eux, la messe est bien différente.
Parce que, contrairement à leurs glorieux devanciers, Judas Priest ne fait pas dans l'improvisation à rallonge se contentant d'un rajout d'énergie à des versions sinon très proches de leurs équivalentes studio. L'autre différence majeure, là où Blackmore & Cie font du live, du vrai !, est l'usage massif d'overdubs notamment, de l'aveu de Rob Halford lui-même, des parties de chant entièrement réenregistrées en studio dans les conditions du live du fait d'une qualité d'enregistrement qui ne rendait pas justice au leader cuir et clous. Le résultat, s'il peut être appelé un faux live, est bluffant de puissance et de précision avec une tracklist ramassée (seulement neuf titres avec donc quelques notables absences), une sorte de best-of live incomplet en somme. Mais moins incomplet dans sa version remasterisée proposant les quatre titres bonus de l'édition japonaise originale mais, malheureusement, pas les deux faces B issues des mêmes concerts qui auraient tellement bien complété la fête (surtout Beyond the Realms of Death, cette immense chanson). Mais bon, on récupère déjà Rock Forever, Delivering the Gods, Hell Bent for Leather et Starbreaker, mieux que rien.
Judas Priest sortira d'autres albums live, aucun, cependant n'atteindra la quintessentielle intensité des enregistrement ici présents qui font d'Unleashed in the East une excellente introduction à l'art du groupe en plus d'un live référentiel et, forcément, recommandé.
Judas Priest sortira d'autres albums live, aucun, cependant n'atteindra la quintessentielle intensité des enregistrement ici présents qui font d'Unleashed in the East une excellente introduction à l'art du groupe en plus d'un live référentiel et, forcément, recommandé.
1. Exciter 5:38
2. Running Wild 2:53
3. Sinner 7:31
4. The Ripper 2:44
5. The Green Manalishi (With the Two Pronged Crown) 3:16
6. Diamonds and Rust 3:30
7. Victim of Changes 7:12
8. Genocide 7:19
9. Tyrant 4:32
Bonus
10. Rock Forever 3:27
11. Delivering the Goods 4:07
12. Hell Bent for Leather 2:40
13. Starbreaker 6:00
Rob Halford – vocals
K. K. Downing – guitar
Glenn Tipton – guitar
Ian Hill – bass guitar
Les Binks – drums
JUDAS PRIEST |
aLiVe & ByRNiN'
Talking Heads "The Name of This Band Is Talking Heads" (1982)
ou "Live en Têtes"
Le nom de ce groupe est Talking Heads, et non pas The Talking Heads sauf si vous voulez énerver David, c'est aussi le titre d'un premier live documentant les concerts de la formation de 1977 à 1981 soit dans leur période la plus glorieuse, de Talking Heads '77 au sommet Remain in Light, une passionnante exploration de l'évolution d'une formation d'un très bon combo de (post)punk à cet ensemble art-rock "worlbeatisant" dont on n'a pas fini de vanter les merveilles.
Dans les faits, l'édition augmentée (qu'on n'échangerait pour rien au monde) propose 2 CDs séparant le groupe en fier quartet électrique (disque 1) puis l'orchestre composé des quatre-mêmes et de six invités venus rendre possible l'interprétation de la plus récente création de David Byrne & Cie (disque 2) dans une chronologie strictement respectée.
Dans cette large sélection, 33 titres pour 141 minutes (presque le double de l'édition originelle de 1982), où même les rares doublons ont leur utilité (quelle évolution, quand même !) on retrouve évidemment tous les piliers du répertoires de Têtes Parlantes qui ont définitivement beaucoup de chose à dire. Et la manière pour l'exprimer parce que, de la formation sèche et électrique des débuts au world-funk-rock-afro-prog de 1981, du Sun Plaza Concert Hall de Tokyo au Parc Central de leur cité d'origine (New York !), la classe de Byrne, Frantz, Weymouth et Harrison ne se démentit pas une seule seconde. Et si vous y rajoutez, pour les enregistrements les plus tardifs, les parfaites contribution d'Adrian Belew (King Crimson), de Bernie Worrell (la P-Funk family) ou de l'excellente Nona Hendryx, vous obtenez une sorte de rêve éveillé où l'on peut danser sans pour autant remiser son cerveau, grand !
Voilà, le nom du groupe est Talking Heads, on en ressort heureux et un peu moins bête aussi. Elle est pas belle la vie ?
CD 1
1. New Feeling 3:09
2. A Clean Break (Let's Work) 5:05
3. Don't Worry About The Government 3:03
4. Pulled Up 4:04
5. Psycho Killer 5:31
6. Who Is It? 1:44
7. The Book I Read 4:22
8. The Big Country 5:09
9. I'm Not in Love 4:57
10. The Girls Want to Be with the Girls 3:44
11. Electricity (Drugs) 3:28
12. Found a Job 5:35
13. Mind 4:56
14. Artists Only 3:49
15. Stay Hungry 4:05
16. Air 4:01
17. Love → Building on Fire 3:47
18. Memories (Can't Wait) 3:44
19. Heaven 4:31
CD 2
1. Psycho Killer 5:33
2. Warning Sign 5:40
3. Stay Hungry 3:56
4. Cities 5:00
5. I Zimbra 3:30
6. Drugs (Electricity) 4:41
7. Once in a Lifetime 5:57
8. Animals 4:05
9. Houses in Motion 6:54
10. Born Under Punches (The Heat Goes On) 8:24
11. Crosseyed and Painless 5:58
12. Life During Wartime 4:54
13. Take Me to the River 6:33
14. The Great Curve 6:42
David Byrne – guitar, vocals
Chris Frantz – drums
Tina Weymouth – bass, percussion, backing vocals
Jerry Harrison – guitar, piano, keyboards, backing vocals
&
Adrian Belew – guitar, backing vocals
Nona Hendryx – backing vocals
Busta "Cherry" Jones – bass, guitar
Dolette McDonald – percussion, backing vocals
Steve Scales – conga
Bernie Worrell – keyboards, backing vocals
Jose Rossy – percussion
TALKING HEADS |
LiVe à L'iTaLieNNe
Litfiba "12-5-87 Live (Aprite I Vostri Occhi)" (1987)
ou "New Wave Transalpine"
Litfiba, légendes du renouveau rock des années 80 en Italie, est un groupe Florentin formé en 1980 par Piero Pelù qu'on pourrait, hâtivement, taxer du sobriquet forcément réducteur de Nick Cave italien.
Remarqués en France suite à leur explosif passage aux Transmusicales de Rennes en 1983 (alors qu'ils n'avaient que deux EPs et pas même un album au compteur), Litfiba n'aura cependant pas réussi à établir chez nous autres Francs le même following enragé qu'à la maison. J'ai, cependant, eu la chance de les voir lors d'un passage parisien pour promouvoir leur 5ème album, Terremoto (1993). Cette rencontre confirma tout le bien que je pensais des prestations live du groupe depuis ma découverte, en 1988, du live présenté ici même aujourd'hui.
Il faut dire que la mixture préparée par ces malins transalpins a tout pour séduire, il réussissent en effet une (presque) parfaite fusion de rock gothique typiquement 80s, de new wave arty et de rock plus basique mené par la voix habitée du sus-nommé Piero Pelù. Le groupe, quand à lui, ne fait pas franchement dans la pyrotechnie, l'efficacité prime et les fioritures ne sont pas légion ce qui contribue à installer un climat quasiment tribal dans les chansons de Litfiba.
Il est à noter que le groupe n'a alors que deux album à son répertoire et, pourtant, ce live sonne véritablement comme une collection de classiques. Etonnant.
Evidemment, suite au ravissement que me procurait la présente galette, j'ai creusé le répertoire des florentins pour ne jamais, hélas, y retrouver le frisson de cet "Aprite I Vostri Occhi" me procure et que je vous conseille, par conséquent, chaudement.
1. Come un Dio 8:04
2. Resta 2:57
3. La preda 3:11
4. Cane 4:08
5. Tziganata 4:31
6. Ferito 7:28
7. Apapaia 5:02
8. Re Del Silenzio 5:19
9. Vendette/Luna 17:16
10. Ballata 5:14
Piero Pelù - chant
Ghigo Renzulli - guitare
Gianni Maroccolo - basse
Antonio Aiazzi - claviers
Ringo De Palma - batterie
LITFIBA |
The Best Show in the World (chapitre second)
RépondreSupprimerDeep Purple "Made in Japan" (1972)
- http://www49.zippyshare.com/v/Z6ljBbhG/file.html
Hawkwind "Space Ritual" (1973)
- http://www49.zippyshare.com/v/RFhHHJFE/file.html
Bob Dylan/The Band "Before the Flood" (1974)
- http://www49.zippyshare.com/v/RpXzSpyX/file.html
Tom Waits "Nighthawks at Dinner" (1975)
- http://www49.zippyshare.com/v/Qcxt9vPF/file.html
Rainbow "On Stage" (1977)
1 - http://www49.zippyshare.com/v/z7W8O8et/file.html
2 - http://www49.zippyshare.com/v/unR979gl/file.html
Judas Priest "Unleashed in the East" (1979)
- http://www49.zippyshare.com/v/0JfwD60v/file.html
Talking Heads "The Name of This Band Is Talking Heads" (1982)
1 - http://www49.zippyshare.com/v/YDZNMwbH/file.html
2 - http://www3.zippyshare.com/v/gf8nBThU/file.html
Litfiba "12-5-87 Live (Aprite I Vostri Occhi)" (1987)
- http://www49.zippyshare.com/v/3nkzoBhl/file.html
Merci encore pour cette sélection de "Live"...c'est toujours excellent !
RépondreSupprimerMerci surtout pour Litfiba, groupe transalpin quelque peu oublié et pourtant si bon...
Quelque peu oublié est un bel euphémisme, carrément inconnus chez nous de nos jours dirais-je.
SupprimerMerci du compliment et de ton passage.
Bonjour Zornophage.
RépondreSupprimerça fait un bail que je n'ai pas dit merci, même si j'ai continué à télécharger...
Donc cette fois-ci je prends les Têtes, le Hawkwind pour découvrir, Tom, et Bob.
Merci encore !
Vincent
En fait, j'ai surtout pris la quasi-totalité du post "cocorico", qui m'a très intéressé.
SupprimerBy the way, est-ce sur votre blog que j'ai téléchargé Brian JonesTown Massacre "Sgt Pepper" ? J'ai totalement accroché, au point tel que j'ai acheté leur "Tepid" Retrospective, ainsi que leurs deux derniers albums ! Je rapproche un peu cette musique des Flaming Lips, voire aussi de mes chouchou de Spiritualized... Merci ! Comme quoi à près de 50 piges et quasi 40 ans d'amour de la musique, on peut encore découvrir !!
Vincent
J'ai bien proposé le Who Killed Sgt. Pepper de Brian Jonestown, content de lire que tu as adhéré à l'album et au groupe qui le mérite.
SupprimerBelle pioche dans les lives aussi, je vois que tu as évité le hard rock et le metal mais, du coup, oublié Litfiba, je te le recommande si tu n'es pas allergique à la new wave.
Merci de ton passage et de tes commentaires.