jeudi 17 septembre 2015

Power Trios! Volume 4


Des trios, encore des trios, toujours des trios. Quelques gros noms qui avaient jusqu'alors échappé à la sélection, quelques autres moins connus mais qui méritent le détour, c'est la quatrième sélection de Power Trios du Zornophage pour une série qui, je le crains, touche à sa fin. Enjoie !

FReaK'N RoLL
Freak Kitchen "Land of the Freaks" (2009)
ou "Fun Metal"

Trois suédois qui font du metal original, fun, entraînant, mélodique... C'est Freak Kitchen, bien-sûr !
Mais Freak Kitchen c'est aussi, surtout !,  un guitariste chanteur du nom de Mattias IA Eklundh dont le son, la fantaisie et l'art compositionnel définissent ce qu'est la substantifique moelle du groupe, un metal aux riffs puissants et techniques, au groove jamais démenti, aux refrains pop accrocheurs qui n'hésite pas à introduire des éléments à priori aliens à une musique dépassant, du coup, souvent les limites du genre. Pour situer, on dirait volontiers qu'on se retrouve à mi-chemin entre le pan mélodique d'un Devin Townsend et la grâce fusionnesque d'un autre power trio, King's X. Sur le 7ème album de la formation, le troisième avec la seconde section rythmique composée de Christer Örtefors et Bjorn Fryklund arrivés sur l'album de la (re)naissance à une musique assumant encore plus sa lourdeur métallique, Move, ça donne un cocktail aussi varié que dans les chapitres précédents. Ainsi peut-on y croiser un hybride groove metal/r'n'b aussi surprenant que réussi (Hip Hip Hoorah), des inclinaisons indiennes bienvenues (Teargas Jazz), une douceur jazzo-zeppelino-orientaliste (OK), et même un détour par la country music dite americana sur le rondement mené Do Not Disturb. Le reste, plus académique considérant le style développé par Freak Kitchen au fil des ans, s'il surprend moins ne déçoit nullement parce que Mattias, un gars possédant totalement sa formule, un guitariste très au-dessus de la moyenne aussi, sait faire et même prendre son temps (Land of the Freaks arrive près de quatre ans après Organic) pour parvenir à des fins auxquels les amateurs de metal "éclairé" ne résisteront pas.
Routinier ? Si on le prend dans le sens qu'on y reconnaît immédiatement le style, le son, la personnalité de son auteur et des ses lieutenants, absolument !, mais si fun et accrocheur qu'on s'en moque royalement.

1. God Save the Spleen 4:29
2. Hip Hip Hoorah 4:42
3. Teargas Jazz 5:42
4. Sick? Death by Hypochondria 3:58
5. OK 3:45
6. Honey, You're a Nazi 4:22
7. The Only Way 3:19
8. Murder Groupie 4:45
9. The Smell of Time 3:26
10. One Last Dance 4:09
11. Do Not Disturb 3:03
12. Clean it Up 3:45

Mattias "IA" Eklundh – vocals and Guitar
Christer Örtefors – Bass guitar and vocals
Björn Fryklund – drums
&
V. Selvaganesh
- Kanjeera
Neyveli S Radhakrishna - Double violin

FREAK KITCHEN

DuB'S eDGe
Dub Trio "Another Sound Is Dying" (2008)
ou "Comme son nom ne l'indique pas..."

Dub Trio porte mal son nom. Si leur musique possède indéniablement bien des atours empruntés à genre musical présent dans leur sobriquet, il est loin d'être seul ou prépondérant comme sur leur cru de 2009, Another Sound Is Dying.
Parce que si du dub il y a bien, et du bon puisque les new yorkais s'y entendent pour créer de spatiaux et trippants riddims, il y rencontre de lourdes guitares, de costaudes rythmiques ayant plus à voir avec le post-hardcore des années 90 que les remix made in Kingston, Jamaica. Quand ça fonctionne, quand l'agression sonique complémente et complimente les planeries dub, c'est le cas sur The Midnight Rider, Jog On ou Felicitation (tous différents, tous réussis !), c'est un délice. Quand, par contre, les lourdes guitares viennent perturber les beaux climats trippants ou quand l'un succède tout bêtement à l'autre, on est plus réservé même si, globalement, l'album fonctionne bien et que même dans le collage un peu artificiel, il y a d'authentiques réussites comme ce Not for Nothing d'ouverture où s'invite même la lourdeur d'un Black Sabbath le temps d'un riff référencé. Et puis il y a l'instant Patton, ce No Flag assez différent du reste de l'album en vérité, peut-être parce que c'est la seule chanson à ne pas être instrumentale, où le frontman de Faith No More (et patron du label sur lequel sort le présent, Ipecac Records) pose son bel organe sur une espèce de néo-metal bien troussé avec toute la classe qu'on lui connaît, pas franchement original mais terriblement efficace.
Bref, s'il possède bien des qualités qui nous le feront le recommander, Another Sound Is Dying n'est pas le parfait équilibre entre Dancehall et Mosh-pit auquel on aurait pu s'attendre. Du coup, il ne faudra pas s'attendre à un nouveau Public Image Ltd., groupe ayant le mieux réussi la fusion de la "façon" dub combinée à l'agression du bruit blanc, juste à une beau trio de musiciens extrêmement compétents qui n'ont pas encore trouvé la formule mais s'en approche diablement.

1. Not for Nothing 5:34
2. Jog On 2:01
3. Bay Vs. Leonard 3:20
4. Felicitation 4:33
5. Mortar Dub 4:19
6. Regression Line 4:28
7. Who Wants To Die? 3:23
8. Respite 5:23
9. No Flag 4:09
10. The Midnight Runner 4:39
11. Safe and Sane 2:59
12. Agonist 6:50
13. Fuck What You Heard 3:40
14. Funishment 4:35

Stu Brooks – bass, keys, dubs
DP Holmes – guitar, keys, dubs
Joe Tomino - drums, percussion, keys, melodica, dubs
&
Mike Patton
- vocals on "No Flag"

DUB TRIO

THe NeXT LeVeL
Rage "Soundchaser" (2003)
ou "Teutonic Power"

Le trio de l'indéboulonnable Peavy Wagner à son meilleur ? C'est Soundchaser, l'excellent cru de 2003 où le furieux germain rugit comme à ses jeunes heures, la finesse en plus.
Pas que ça ne date que de Soundchaser, ça fait longtemps que ça germe chez ces métalliques germains, et encore plus depuis l'arrivée du guitariste, claviériste et arrangeur biélorusse Victor Smolski en 1999, mais c'est ici que le nouveau Rage prend toute son ampleur, toutes les possibilités qui s'offre à lui aussi. Parce qu'avant, avant qu'un membre à part entière du groupe ne possède les capacités d'intégrer les ambitions néo-classiques dans un répertoire heavy de chez heavy, ça tenait plus du gadget qu'autre chose, avec un Smolski intégré et en confiance, c'est à un Rage surboosté auquel on a affaire ! Surboosté et en forte inspiration mélodique aussi, parce que la collection de chansons ici présente n'affiche pas la moindre faille, coche toutes les cases des étapes obligatoires de l'exercice avec une fougue, une verve et un art de la nuance qui laisse pantois. Des exemples ? Tous voyons !, mais plus particulièrement War of Worlds (qui bourrine juste ce qu'il faut), l'excellente chanson titre (les riffs, le refrain, l'énergie !), Secrets in a Weird World (toujours cette puissance de feu mais un poil de progressisme dedans) et, évidemment, la suite finale en deux parties (Falling from Grace, une première partie toute en nuance et en douceur avec piano et arrangements orchestraux, une seconde en irrésistible emballage final, épique et triomphante), autant de pierres précieuses d'une couronne "qui en jette" avec une efficacité décuplée du fait d'une production, assurée par le groupe et Charlie Bauerfeind est parfaite de puissance, de clarté et de précision.
Rage est généralement connu pour la consistante qualité de ses albums, pas une bouse dans la vitrine et même quelques authentiques immanquables !, dans cet excellent ensemble il y en a tout de même qu'on peut encore plus recommander que les autres, indéniablement, Soundchaser est l'étendard d'iceux, un fondamental de toute collection hard'n'heavy qui se respecte.
 
1. Orgy of Destruction 1:26
2. War of Worlds 6:07
3. Great Old Ones 4:03
4. Soundchaser 5:37
5. Defenders of the Ancient Life 4:05
6. Secrets in a Weird World 5:28
7. Flesh and Blood 5:13
8. Human Metal 5:27
9. See You in Heaven or Hell 4:00
10. Falling from Grace, Pt. 1: Wake the Nightmares 4:59
11. Falling from Grace, Pt. 2: Death Is on Its Way 6:55

Peter "Peavy" Wagner - vocals, bass
Victor Smolski - guitars, piano, keyboards, sitar, orchestral arrangements
Mike Terrana - drums
&
Andi Deris
- vocals on "Wake the Nightmares"
Thomas Hackmann - backing vocals

RAGE

DaRKNeSS DeSCeNDS
Therapy? "Infernal Love" (1995)
ou "Love at Last Sting"

Quand Andy Cairns et des deux compères plongent dans un océan de noirceur ? Ca donne Infernal Love, pas le plus tonitruant des albums des nord-irlandais de Therapy? mais définitivement le plus plombé.
De fait, le trio a fait nettement plus puissant, nettement plus électrique, nettement plus "edgy" que cette 5ème galette aussi joyeuse qu'une cérémonie funéraire. Bon, c'était déjà le cas de l'immense majorité des textes de Cairns qui entre colère dépressive et rage désespérée n'invitaient pas franchement au pouet-pouet chapeau pointu, la nouveauté c'est que la musique est, cette fois, totalement infectée par ces noirs moods. Du coup, cette énergique électricité qui avait fait de Troublegum, l'album d'avant, une belle réussite indie pop punk est pour ainsi dire envolée avec, en remplacement, en nouvelle toile sonore, par un lourdeur, un malaise identifiable jusque dans le plus groovy cool "on a fait un beau single, les gars" (Stories) ou dans l'exercice de la balade aérienne (Bowels of Love), un malaise bien saisi par des arrangements où inserts électroniques, un grave violoncelle voire un petit coup de saxophone viennent "joliment" complimenter un ténébreux état d'esprit. On se dit souvent que ce Cairns-là a beaucoup écouté Bob Mould (Sugar, Hüsker Dü et en solo) auquel il emprunte souvent un maniérisme mélodique reconnaissable entre mille (A Moment of Clarity, Me Vs. You, Loose) impression mille fois confirmée par la glaçante reprise du Diane (une histoire de viol/meurtre) des légendaires post-punkers étatsuniens où les cordes remplacent avantageusement le barrage électrique de naguère.
Tout ça ne fait pas d'Infernal Love un album qu'on écoutera très souvent, parce qu'il faut avoir un petit nuage dans la tête pour rester accroché à cette sinistrose chronique, mais qui, chaque fois qu'il viendra atterrir sur notre platine, fera tout son effet. Un vrai bon disque, quoi, même si ce n'est pas la joie.

1. Epilepsy 3:50
2. Stories 3:11
3. A Moment of Clarity 6:02
4. Jude the Obscene 3:32
5. Bowels of Love 2:53
6. Misery 3:40
7. Bad Mother 5:46
8. Me Vs You 6:24
9. Loose 3:00
10. Diane 5:00
11. 30 Seconds 5:25

Andy Cairns - Vocals, Guitar
Fyfe Ewing - Drums, Percussion, Backing Vocals
Michael McKeegan - Bass, Backing Vocals, Guitar on "Bowels of Love"
&
Martin McCarrick
- Cello
Simon Clarke - Saxophone
Al Clay - Backing Vocals

THERAPY?

THe GReaT BeGiNNeRS
Dada "Puzzle" (1992)
ou "Jeu d'enfant"

De l'indie rock ligne claire aux roots à peine planquées, trois gars aussi sympathiques que compétents, c'est Dada et leur premier long-jeu, l'excellent Puzzle.
Dans la musique de Dada, peut-être parce que c'est un trio, plus certainement parce qu'ils possèdent une similaire "sécheresse", il y a un peu de Police. Dans la musique de Dada, peut-être parce qu'ils sont américains, plus certainement parce qu'il partagent un identique amour de la chanson bien calibrée mais pas formatée pour autant, il y a un peu de R.E.M.. Dans la musique de Dada il y a, surtout !, les personnalités et capacités combinées de trois musiciens et compositeurs doués qui, qui plus est, savent marier leur voix avec un quelque chose d'un certain quatuor de Liverpool, d'Oyseaux plus que recommandés. Voilà, c'est pour situer parce que, à l'image du titre de leur premier long-jeu, c'est à un puzzle d'influences et de vécu dont il s'agit. En chansons, ça donne une douzaine de compositions originales toutes réussies dont on ressortira, pour l'exemple, les plus beaux spécimens. A commencer par un Dorina qui n'a l'air de rien porté par une basse omniprésente et une guitare aérienne mais qui, d'un couplet où bassiste et guitariste unissent leurs voix, d'un refrain planant aux interventions guitaristiques de  Michael Gurley (une fine gâchette) fait son petit effet. Il y a aussi Mary Sunshine Rain qui d'un démarrage folk déboule sur un rock bien troussé à bon riff tranchant mène bien sa barque, les inclinaisons pop d'un Dog et de son refrain accrocheur, un vrai quelque chose de U2 sans perdre de leur personnalité sur un Dizz Knee Land qui n'oublie pas de groover, un vrai ancrage roots sur un très réussi Here Today, Gone Tomorrow, le rock'n'roll entrainant et percussif d'un Posters de qualité, un Dim qui ressemble à s'y méprendre à une recontre entre Cure et l'indie rock étatsunien, ou encore le groove irrésistible d'un Who You Are, tout ça sans oublier l'alien de l'album, ce Timothy baladin porté par un des cordes un texte émouvants en perle délicate sur la précieuse parure.
Une belle collection d'un groupe qui a audiblement travaillé son sujet avant d'être dignement mis en son par un certain Ken Scott pour un album, sorti sur le label de Miles Copeland, I.R.S Records, qui ne rencontrera hélas pas le succès qu'il mérite mais est toujours disponible pour tous les amateurs d'indie tempéré de qualité très supérieure. Bravo Dada, très très bien joué.

1. Dorina 6:06
2. Mary Sunshine Rain 4:39
3. Dog 4:13
4. Dizz Knee Land 4:06
5. Surround 3:38
6. Here Today, Gone Tomorrow 4:42
7. Posters 4:05
8. Timothy 4:00
9. Dim 4:21
10. Who You Are 3:24
11. Puzzle 6:20
12. Moon 5:18

Joie Calio: Guitars, Bass, Percussion, Vocals
Michael Gurley: Guitars, Keyboards, Vocals
Phil Leavitt: Drums, Percussion, Vocals
&
Robert Becker
: Viola (8)
Henry Corbett: Cello (8)
Bruce Dukov: Violin (8)

DADA

Le RéGioNaL De L'éTaPe
Les Rosemary's Babies "Lutte de Classe" (1991)
ou "Sales Gosses"

Trois montpelliérains qui ont piqué leurs costumes d'écoles à papy René, Lucien et Léon, font du rock'n'roll nerveux, mélodique et rigolo, des mecs dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler d'ailleurs, un petit parcours chez Boucherie Productions au début des année 90 et puis s'en va, voici les Rosemary's Babies et leur très divertissant Lutte de Classe.
Original ? Oui et non. Non parce qu'il y a une tradition punk mélodique évidente qui meut ces trois garçons, c'est évident dès Le Cri Primal qui a l'air de mélanger Bijou à Clash avec un soupçon de Ramones, délicieusement régressif ! Non parce que la suite confirme cette propension au riff joyeux, au punk à rire si typiquement rock alternatif des 80/90 de chez nous (O Zoo, Le Chant des Cro-Magnons, La Jungle des Affaires, Bébé Eprouvette) ô combien rondement mené à défaut d'apporter quelque chose de neuf que ce soit. Oui, parce que, derrière cette apparence de trublions du riff rigolard se cache une formation qui sait aussi bien recycler la tradition de la chanson française à l'ancienne (Les Marin, Les Rats et la Baleine en forme de fable folk acoustique, Au Pays des Roses Bleues en java punkifiée, La Valse des Petits Enfants en chorale dingue) voire les yéyés (Kako te Volim, quel twist !) ou encore glisser de vraies étrangetés comme ce swing klezmer countrysant irrésistible (Git Mir A Sztikl Sztrudl, en VF/Yiddish ou esperanto, pas moins !) et même redevenir ponctuellement sérieux sans rien perdre de son sel (Varsovie). Il faut dire que les trois, tous multi-instrumentistes, ont un bel arsenal à leur disposition dont ils n'abusent cependant pas, l'utilisant avec intelligence et goût en épice de leur rock alterno first class.
Las, étaient-ils arrivés trop tard ?, sur le mauvais label où ils n'étaient pas promu comme ils l'auraient mérité ?, ou n'eurent-ils simplement pas eu de chance, ces excellents Rosemary's Babies ne rencontrèrent jamais le succès. Reste ce Lutte de Classe chaudement recommandé qui doit bien hanter les bas "à pas cher" de quelques disquaires d'occasion...

1. Le Cri Primal 1:57 
2. O Zoo 3:13 
3. Kako Te Volim 2:18 
4. Les Marins, Les Rats Et La Baleine (Fable) 3:49 
5. Git Mir A Sztikl Sztrudl 2:15 
6. Le Chant Des Cro-Magnons 3:44 
7. Au Pays Des Roses Bleues 2:02 
8. Les Derniers Indiens 3:58 
9. Varsovie 2:35 
10. La Jungle Des Affaires 2:25 
11. Bébé Eprouvette 2:32 
12. La Valse Des Petits Zenfants 3:19 
13. La Maison De Papier 1:12 
14. Git Mir A Sztikl Sztrudl (Version Esperanto) 2:14 

- El Rubio de la Ganaderia de San Anders pour les incantations lyriques, la batterie, le triangle
- Karol Kriglsztajn, chanteur ethnique, basse, piano bastringue, contrebasse, bouzouki, harmonica, Hammond
- Eric le Chien Fou, chanteur engagé, guitares, basse fretless fuzz, concertina, violon, banjo, mandoline, piano préparé, Hammond, harmonica, orgue de barbarie, dobro

LES ROSEMARY'S BABIES

à L'aVaNT-GaRDe
Dinosaur Jr. "You're Living All Over Me" (1987)
ou "Frais dinosaure"

Il y a des albums qu'on ne devrait plus avoir à recommander, dont le statut au moins culte semble un fait acquis. Et puis, vous sondez autour de vous et vous rendez compte que, finalement, non, le second et excellent opus des pourtant si influents Dinosaur Jr. de J Mascis et Lou Barlow (qui partira fonder Sebadoh avant de regagner le bercail)  a échappé à beaucoup, pourtant, quelle merveille que ce You're Living All Over Me !
On y entend l'étrange hybride qui résulterait d'un accouplement (pas si) contre nature entre les inclinaisons noise d'un Sonic Youth et la grâce sauvage d'un Neil Young soit une musique profondément nord-américaine et qui n'en a pas honte boosté par des tentations indie avant-gardistes en essentielle épice. Dans les faits, ça ressemble à une collection de chansons pop emballées dans un maelstrom électrique affreux, sale et méchant qui fait largement son effet. La guitare de J Mascis, qui sait triturer son manche expertement, s'y taille la part du lion que ce soit pour quelques riffs plombés ou une collection de soli virtuoses et trippants. Evidemment, présenté comme ça, d'autant que tant d'autres formations ont suivi, le lecteur qui n'a pas encore eu la chance d'entendre ça de ses propres oreilles pourrait se dire qu'il n'y a pas, loin s'en faut, matière à crier venez voir mais, ici, c'est le talent d'écriture, la fougue de l'interprétation, aussi, qui font la différence. Et puis il y a la voix de Mascis, une influence majeure sur la colère post-adolescente dépressive d'un, au hasard, Kurt Cobain, un élément décisif, déterminant dans l'assemblage fomenté par un trio qui ne plaisante définitivement pas.
Tout ça, et de bonnes chansons de l'accrocheur Little Fury Things au post-Dadaïste Poledo, fait de You're Living All Over Me non seulement le plus bel album de la discographie du trio du Massachussetts mais, aussi, un fondamental de l'indie rock étatsunien que les amateurs du genre ne voudront surtout pas manquer.

1. Little Fury Things 3:06
2. Kracked 2:50
3. Sludgefeast 5:17
4. The Lung 3:51
5. Raisans 3:50
6. Tarpit 4:36
7. In a Jar 3:28
8. Lose 3:11
9. Poledo 5:43
Bonus
10. Just Like Heaven 2:55

J Mascis – guitar, percussion, vocals
Lou Barlow – bass guitar, ukelele, vocals, tape
Murph – drums
&
Lee Ranaldo
– backing vocals on "Little Fury Things"

DINOSAUR JR.

iT'S eLeCTRiC!
Stevie Ray Vaughan & Double Trouble "Texas Flood" (1983)
ou "Blues power"

Un bluesman texan d'exception, une solide section rythmique pour le soutenir, il n'en faut pas plus à Stevie Ray Vaughan et son Double Trouble pour réussir une remarquée entrée en matière avec un Texas Flood qui ne souffre pas la critique.
Vous connaissez sans doute tous l'histoire, la passion de la six-corde et du blues, des classes sous l'aile du grand frère Jimmy puis dans les clubs du Texas en général et d'Austin en particulier, un départ en solo avec une section rythmique qui se solidifie rapidement, un passage au festival de Montreux tonitruant et remarqué (Stevie y joue fort et dur, sans concession ! ça ne plait pas à tout le monde...), des démos enregistrées chez Jackson Browne et, enfin, le parrainage de John Hammond pour un beau contrat. Ha oui, il y a aussi la pige exemplaire chez Bowie (Let's Dance), qui l'a justement remarqué à Montreux, et la tournée qui n'aura pas lieu (parce que Stevie n'a pas envie de se battre pour jouer une musique qui, fondamentalement, le laissez assez indifférent). Et donc Texas Flood, le premier long-jeu de Stevie Ray et de sa Double Embrouille, une tuerie, un classique du power trio blues.
Parce que, composition originale ou relecture d'un standard, c'est d'un pistolero hors du commun dont il s'agit et de sa propre lecture d'un idiome qu'il booste avec tout le respect qu'il lui porte, qui est immense en vérité. Puissant, évidemment, mais fin aussi, avec des petites tentations jazzy qui vont bien, soliste instinctif et bouillant, rythmique précis mais souple, et doté d'un organe tapissé au bourbon et aux niñas qui épate pour un mec qui n'a pas encore 30 ans, Stevie Ray Vaughan s'impose d'entrée comme une figure. Il a en plus un joli petit bout de plume, aussi, dont sortent le costaud Love Struck Baby, le groovy Pride and Joy, les beaux instrumentaux, jazzy et doux pour sa dame (Lenny), blues paysan virtuose pour Rude Mood, que des classiques ou au moins des références. Et un beau choix de reprise avec le soyeux Texas Flood de Larry Davis bourré de petits soli malin, le Testify des Isley Brothers (dont l'original de 1964 est célèbre pour la performance d'un alors inconnu, Jimi Hendrix), le funky Mary Had a Little Lamb d'un Buddy Guy qu'il eu l'occasion de croiser sur scène lors de ses "club days" et, évidemment, le Tell Me d'Howlin' Wolf qui lui donne l'occasion de pousser son organe en plus de ses doigts. Ca suffirait mais la version remaster ajoute le classique et aérien Tin Pan Alley en studio et le Wham! si entrainant de Lonnie Mack en live (puissant ! cru !)... Bonheur !
Vous l'aurez compris, si, de près ou de loin, la note bleue électrique vous titille, ce premier de cordée du regretté sieur Vaughan est tout simplement indispensable !

1. Love Struck Baby 2:24
2. Pride and Joy 3:40
3. Texas Flood 5:21
4. Tell Me 2:49
5. Testify 3:25
6. Rude Mood 4:40
7. Mary Had a Little Lamb 2:47
8. Dirty Pool 5:02
9. I'm Cryin' 3:42
10. Lenny 4:58
Bonus
11. SRV Speaks 0:37
12. Tin Pan Alley (aka Roughest Place in Town) 7:42
13. Testify (live) 3:54
14. Mary Had a Little Lamb (live) 3:31
15. Wham! (live) 4:20

Stevie Ray Vaughan – guitar, vocals
Tommy Shannon – bass
Chris Layton – drums

STEVIE RAY VAUGHAN

RauNCHy 3
ZZ Top "Degüello" (1979)
ou "Poils triomphants"

De tous les albums de ZZ Top, c'est celui que je préfère. Pas le plus souvent cité (Tres Hombres et Tejas dominent les sondages), pas le plus archétypique du son du groupe (c'est peut-être pour ça, d'ailleurs...), c'est l'album qui se démarque et sûrement le plus richement doté de toute la carrière de l'infâme trio.
En 1979, ZZ Top revient d'un long break de 90 jours, un break bien mérité après la tournée marathon qui suivit Tejas. C'est donc un groupe ragaillardi qui revient en ses terres texannes et retrouve son proverbial producteur/manageur, Bill Ham. Rien que de très normal en somme et la routine pourrait continuer si les trois larrons n'avaient décidé d'en découdre tous azimuts.
Evidemment, ça reste fondamentalement du ZZ Top soit une musique rock fermement ancrée sur des bases blues, bien ancrée même. Sauf qu'ils ont des envies de rythm'n'blues (les cuivrés She Loves My Automobile et Hi Fi Mama, en plus d'une reprise de Sam & Dave/Isaac Hayes, I Thank You, à la sauce "ZZ") et de bizzareries (Manic Mechanic... on croirait presque, presque j'ai dit, du Frank Zappa ou du Rush, excusez du peu !). Et des blues laidback d'une beauté à pleurer (I Thank You, A Fool for Your Stockings, Esther Be the One) même si pas forcément textuellement très fins (le sous-entendu sexuel reste la marque de fabrique la prose Gibbonsienne). Et ce n'est pas fini ! Parce qu'on sent bien ce petit côté jazzy de l'excellent Cheap Sunglasses. On a même droit à un pur blues électrifié pur sucre avec la reprise du Dust My Broom de Robert Johnson. Finalement, de typiquement ZZ Topien, correspondant à l'image d'Epinal du rock blues à nanas et bagnoles, il n'y a que I'm Bad I'm Nationwide (un classque !) et Lowdown of the Street, et encore !, ça ne déborde que modérément d'électricité.
Ce n'est pas à dire que l'album est molasson, tout le contraire ! Cette variété, cette versatilité instrumentale, cette experstise à instiller sa marque dans tous les genres aussi, participent grandement au dynamisme communicatif de la galette.
Pour la petite histoire, c'est avec cet album que Dusty Hill et Billy Gibbons apparaissent pour la première fois avec leurs longues barbes (qui, avant, restaient relativement discrètes). Frank Beard (barbe en anglais) restera glabre hormis une splendide "'stache qui va bien" (mère nature ne l'avait pas pileusement doté pour imiter ses complices, et imaginez-le se prendre les baguettes dans la barbe !). Et à ceux qui se demanderait ce que cet étrange titre veut dire, allez donc "wikipédier" ! L'important ici est la musique et elle, vraiment !, est rudement bonne !
Essentiel !

1. I Thank You 3:23
2. She Loves My Automobile 2:24
3. I'm Bad, I'm Nationwide 4:46
4. A Fool for Your Stockings 4:15
5. Manic Mechanic 2:37
6. Dust My Broom 3:06
7. Lowdown in the Street 2:49
8. Hi Fi Mama 2:23
9. Cheap Sunglasses 4:48
10. Esther Be the One 3:31

Billy Gibbons – guitar, vocals
Dusty Hill – bass guitar, keyboards, backing vocals, lead vocal on "Hi Fi Mama"
Frank Beard – drums, percussion

ZZ TOP

PoWeR FLiGHT
Budgie "In for the Kill" (1974)
ou "Bird of Prey"

Ce sont ceux qu'on oublie souvent dans les bilans sur le hard rock et le heavy metal des années 70, ceux qui sans une reprise d'une de leurs vieilles scies par une jeune pousse en plein boum (Crash Course in Brain Surgery par Metallica qui reprendra bientôt un autre de leurs titres, Breadfan) n'auraient probablement plus vu la lumière, un vilain petit trio gallois qui ne connaît rien à l'art de la concession, des brutes. Clairement, ce n'est pas rien, Budgie.
Budgie, perruche en VF, tu parles d'un nom !, est un peu l'archétype du power trio des 70s... En plus lourd, agressif, barbare, quoi. Le coup d'avant, Never Turn Your Back on a Friend, ils ont marqué les esprits avec un son enfin pleinement finalisé où la jam n'est jamais loin, la pesanteur toujours dans les esprits, ce faisant, si ce n'est populairement, ils ont titillé les tenanciers du genre, Black Sabbath évidemment !, sans rien lâcher de leur morgue propre et d'une personnalité déjà bien affirmée. Sur In for the Kill!, sûr de leur fait, ils procèdent à reproduire la formule et s'en sorte avec les honneurs et une belle, si courte, collection de chansons facilement assimilables à un genre qu'ils contribueront à définir, le heavy metal. Si vous en connaissez sûrement une, Crash Course in Brain Surgery (mais dans sa version Four Horsemen, probablement), le reste vous est probablement nettement moins familier. Détaillons, en commençant par le commencement et, donc, la chanson titre où Shelley, Bourge et Boot font le parfait étalage de leur puissance de feu mais aussi de sa propension à jammer sur des bases blues bien digérées avec aise et classe ce que confirmeront Zoom Club, Hammer and Tongs et Living on My Own avec, souvent, quelques éléments progressifs enrichissants la furieuse mixture électrique pour un effet plus que satisfaisant mais jamais trop démonstratif. Voisinant ces quatre mastodontes de plus de six minutes chacun, le pompon pour Zoom Club à presque 10 !, pointent trois courtes saillies qu'il ne faut nullement négliger. Parce que du désormais référentiel et nerveux Crash Course in Brain Surgery, pour les raisons que vous savez, au décrochage acoustico-hippie de Wondering What Everyone Knows au solide rocker classique qu'est Running from My Soul, Budgie prouve qu'ils savent varier les plaisirs tout en produisant de ramassées créations qui ne font pas moins mouche que leurs massives voisines. Tout ça nous fait, vous l'aurez compris, une très solide galette par un groupe en total maîtrise de son art et de son son. Qu'importe, à partir de là, que les bonus, essentiellement des réenregistrements de 2003, ne soient qu'accessoires et, franchement, pas tout à fait au niveau de l'album d'époque (pour rester aimable).
Quelque part entre Rush et Motörhead, avant même que ces formations ô combien référentielles ne voient discographiquement le jour, définitivement hard, prospectivement heavy, un peu prog sur les bords et totalement sans compromis au milieu, Budgie s'impose comme un des plus beaux exemples de power trio hard'n'heavy qui soit, toutes périodes confondues. Formation aujourd'hui culte, c'était le minimum quand elle méritait tellement mieux particulièrement dans ses jeunes années et sur ce savoureux In for the Kill!, elle est toujours chaudement conseillée aux amateurs du genre qui n'en reviendront pas.

1. In for the Kill 6:27
2. Crash Course in Brain Surgery 2:39
3. Wondering What Everyone Knows 2:55
4. Zoom Club 9:55
5. Hammer and Tongs 6:57
6. Running from My Soul 3:36
7. Living on Your Own 9:01
Bonus
8. Zoom Club (single edit) 3:26
9. In for the Kill (2003 version) 3:34
10. Crash Course in Brain Surgery (2003 version) 2:43
11. Zoom Club (2003 version) 6:04

Burke Shelley - bass guitar, vocals
Tony Bourge - guitar
Pete Boot - drums

BUDGIE

FiRST STePS
Edgar Broughton Band "Wasa Wasa" (1969)
ou "Sacré Edgar !"

C'est un peu la réponse britannique au power trio d'affreux, sales et méchants américains de Blue Cheer, du rock lourd, psychédélique, bluesy, presque punk avant l'heure, certainement garage. C'est le premier opus de l'Edgar Broughton Band, Wasa Wasa.
Aujourd'hui, plus grand monde ne parle de ces oiseaux-là, c'est dommage parce qu'au rayon proto-metal, accompagné des Amboy Dukes de Ted Nugent, du Steppenwolf de John Kay ou des Who (qui sont un peu proto-tout), ces trois anglais du Warwickshire se posent un peu là. Leur recette ? Comment souvent à l'époque c'est d'un blues poussé dans ses ultimes retranchements dont il s'agit dès un Death of an Electric Citizen plein de fuzz et de distorsion, état de fait confirmé par quelques une des plus belles pistes de la galette (le lent et rampant Why Can't Somebody Love Me ?, un furieux Evil qui, pour une fois avec un tel titre, n'est pas une reprise du fameux standard d'Howlin' Wolf mais un psyché rock lourd et bruyant, ou encore un proto-punkoïde Love in the Rain) mais pas par toutes puisque, fin des 60s oblige, American Boy Soldier, Crying ou les archéologiques bonus du remaster ont encore de forts relents de patchouli, sans parler d'un Neptune qui a tous les atours d'un grossier détournement du son de Jimi Hendrix et de son Experience qui aurait recruté un émule de Screaming Jay Hawkins au micro qui est un brin poussif et, par conséquent, peu convaincant.
Que cette minuscule critique, en plus de garder en mémoire que cet album sonne typiquement comme le plus "heavy" de la production de cette toute fin des sixties, ne vous fasse cependant pas éviter cette première galette rondement menée par une formation qui, définitivement, mérite un meilleur sort que l'anonymat dans lequel elle est depuis trop longtemps plongée.

1. Death of an Electric Citizen 6:09
2. American Boy Soldier 4:22
3. Why Can't Somebody Love Me? 5:05
4. Neptune 4:20
5. Evil 2:36
6. Crying 5:13
7. Love in the Rain 3:47
8. Dawn Crept Away 14:00
Bonus tracks
9. Out Demons Out (single A-side) 4:46
10. Up Yours (single A-Side) 3:01
11. Freedom (single B-side) 3:11

Edgar Broughton - vocals, guitar
Arthur Grant - bass, vocals
Steve Broughton - drums
&
Victor Unitt
- guitar (9-11)

EDGAR BROUGHTON BAND

PRoToTyPe
Blue Cheer "Vincebus Eruptum" (1968)
ou "Cheer Power"

Ils débarquent de nulle part (San Francisco, en fait) avec un album de bruit et de fureur où la formule du power trio chère à Jimi Hendrix est poussée dans ses ultimes retranchements. Ha ! Blue Cheer et leur légendaire Vincebus Eruptum, c'est tout de même quelque chose !
Le secret de Blue Cheer ? Jouer le blues ou rock and roll le plus plébéien avec les amplis à 11 et la pédale fuzz poussée dans ses dernier retranchements. Et donc trois reprises et trois originaux qui ne font pas dans la dentelle avec, évidemment, en ouverture, ce Summertime Blues d'Eddie Cochran auquel, dans la version de Peterson & Cie, on offre souvent la paternité du heavy metal, rien que ça ! Et il y a de ça même si, indéniablement, les trois californiens en sont, ils n'étaient pas seuls à commencer du riff lourd, de la voix abrasive et d'un esprit garage ici probablement plus subie qu'assumée (la petitesse du budget). Reste que ces 32 trop courtes minutes ont leur place de plein droit au Panthéon du rock qui tâche gras et envoie le bois, fort.
Alors, certes le hard rock et le heavy metal ont depuis pris d'autres routes, largement abandonné des bases blues encore chères au power trio de Frisco, et un psychédélisme électrisé qui revient cependant au gré des modes, il n'en demeure pas moins que Vincebus Eruptum est de ces albums qu'il est fondamental de connaître pour savoir d'où "tout ça" vient. Et en plus c'est bon !

1. Summertime Blues 3:47
2. Rock Me Baby 4:22
3. Doctor Please 7:53
4. Out of Focus 3:58
5. Parchment Farm 5:49
6. Second Time Around 6:17

Dickie Peterson – vocals, bass
Leigh Stephens – guitar
Paul Whaley – drums

BLUE CHEER

11 commentaires:

  1. Power Trios! Volume 4

    Freak Kitchen "Land of the Freaks" (2009)
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    Dub Trio "Another Sound Is Dying" (2008)
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    Rage "Soundchaser" (2003)
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    Therapy? "Infernal Love" (1995)
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    Dada "Puzzle" (1992)
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    Les Rosemary's Babies "Lutte de Classe" (1991)
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    Dinosaur Jr. "You're Living All Over Me" (1987)
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    Stevie Ray Vaughan & Double Trouble "Texas Flood" (1983)
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    ZZ Top "Degüello" (1979)
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    Budgie "In for the Kill" (1974)
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    Edgar Broughton Band "Wasa Wasa" (1969)
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    Blue Cheer "Vincebus Eruptum" (1968)
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  2. Même si je ne suis pas une réference en matière de Metal/Hard, je connais ce Budgie et ne peux que le recommander. Pour ceux qui aime le genre mais aussi pour tous ceux et celles qui n'ont pas frocément une grande affinité avec.
    En tout cas, j'ai bien cru n'en connaitre aucun. Heureusement que sur la fin, quelques noms me parlent. Dinosaur Jr, et je crois que c'est mon préféré (même si je n'ai pas tout suivi). Et Therapy, que j'apprécie plus pour le fait de m'avoir fait redécouvrir le Killing Joke des 90's.
    Comme il s'agit d'aller à la pêche, je vais enfin découvrir Blue Cheer, tenter le ZZ TOP et jeter une oreille sur DADA?

    Dans l'ensemble, à rois, j'ai comme l'impression qu'on fait plus de bruit qu'à 4 ou 5, non?

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    1. Tu n'as pas tort, souvent le fait de concentrer la formation résulte dans un accroissement du volume sonore, sans doute faut-il être surmotivé pour choisir le trio...
      N'hésite surtout pas à venir commenter sur tes découvertes et, comme d'hab', merci pour cette sympathique intervention.

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  3. Alors là, tu balances du lourd... du très lourd même !
    Je vais me laisser tenter par le régional de l'étape qui m'a l'air bien déglingos !!!
    Tu le sais comme moi, les Budgie(s) n'étaient pas que des barbares assoiffés de sang de pucelle. Il existe dans leur répertoire des morceaux plus fouillés. Donc, on saute sur les perruches et on s'en colle plein les tympans !!!!!
    Bonne journée

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    1. Tout à fait pour Budgie, c'est d'ailleurs précisé dans ma présentation.
      Bonne écoute des Rosemary's Babies, des petits gars bien sympathiques qui méritaient d'être plus connus.

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    2. D'autres petits gars qui méritent qu'on s'intéresse à eux :

      http://l4sp1kdlycmus1c-03.2343830.n4.nabble.com/Cachemire-Photochope-moi-2015-320-td2448.html#a2683

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    3. Merci pour le tuyau, Keithounet.

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  4. Salut Zornophage, encore de bien belles découvertes, merci!

    - Budgie: ça joue très bien (avec un petit côté Led Zep sur certains passages)
    - Blue Cheer (dont j'ai souvent entendu parlé): avec son gros hard blues qui tâche; le genres de tâches associées à l'hédonisme.
    - Edgar Broughton Band: avec son chanteur qui a probablement écouté Captain Beefheart.

    Et puis des réminiscences qui font bien plaisir:

    -Le Degüello que je n'avais pas entendu depuis plus de 20 ans.
    - L'album de Dinosaur Jr qu'on m'avait prêté et que je n'ai pas copié (comme le ZZ Top, en fait)!

    Dada a l'air intéressant, je n'ai pas eu le temps d'écouter attentivement.
    D'accord avec ton analyse de Dub Trio que j'avais écouté à sa sortie.

    Mais... Tu nous annonces que c'est la fin de la série power trio. Comment? Tu nous a fait des belles chroniques sur Hüsker Dü et Dinosaur Jr et tu ne nous parle pas des fabuleux et injustement oubliés Minutemen ?! Cépa possible ;-)
    Et des trio surprenants, y'en a encore quelques-uns. Allez en vrac:

    - UT, excellent trio féminin de l'underground new yorkais vénéré par Lou Barlow
    - Meat Puppets (pour rester chez SST)
    - DNA avec Arto Lindsay et Ikue Mori
    - Le 1er album de Massacre "Killing Time" avec Fred Frith, Bill Laswell et Charles Hayward ( le batteur des anglais This Heat; tiens encore un trio)
    - L'unique et pourtant très influent album des délicats Young Marble giant
    - Les trio de Steve Albini: Big Black, Rapeman et Shellac
    - Violent Femmes
    - Sloy, un des meilleurs groupes de noise rock français
    - Et pour sortir de ce registre: le 1er album de Tony Williams Lifetime "Emergency", album fondateur du Jazz Fusion sorti en 1969 (avant Bitches Brew, Weather Report, Mahavishnu Ochestra...).

    Voilà, je dis ça, je ne dis rien. Je suggère. J'aime bien les belles chroniques ;-)

    Encore merci et à bientôt pour des commentaires sur les post plus récents (ça va trop vite pour moi).
    Oya Dante

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    1. J'ai dit "touche à sa fin" pas "est finie".... Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir d'autant qu'en plus de ta liste, j'en ai quelques uns que je n'ai pas encore "cochés". Bref, on verra mais merci pour tes utiles suggestions.

      Sinon, je vois que tu as fait une belle collecte avec de belles surprises, tu m'en vois ravi ! J'espère qu'à l'usage ton enthousiasme ne fera que grandir.

      Merci, Oya, de ton passage et de ton beau et long commentaire ! ^_^

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    2. Tu sais ménager le suspens... De mon côté, je vais essayer de faire moins de fautes d'accord et d'orthographe dans mes prochains commentaires.
      Oya

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    3. Ca va, c'est de la fôte de phrape. ;-)

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