Ca vous dirait un beau coffret ? Et du jazz, oui !, mais du jazz "décentré", du jazz "dépaysé", avec tout ce qu'il faut dedans pour dépasser les chapelles. Ha, vous en avez de la chance !
Hasidic New Wave "The Complete Recordings" (1996/2001-2013)
ou "Furieuse Vague !"
Le nom de la formation est trompeur, Hasidic New Wave n'ayant strictement rien à voir avec ces jeunes gens parti transformer le punk en pop à coup de synthétiseurs. En fait de nouvelle vague, de new wave, c'est de celle d'un certain jazz d'avant-garde dont il s'agit, un jazz joué par des juifs iconoclastes (ce n'est pas si accessoire que ça) épris d'une liberté d'influence et d'interprétation peu commune, et provenant d'une scène, Downtown NYC, où telle indépendance est un prérequis d'acceptation, un tronc commun obligatoire.
Factuellement, les membres d'Hasidic New Wave partagent aussi, comme le nom de la formation l'indique, une judéité (plus ou moins) militante influençant l'œuvre qu'ils s'échinent à réaliser sous la férule des deux meneurs émérites que sont Frank London (trompette et orgue) et Greg Wall (saxophone), genre chefs de bande, voyez-vous... Attention, c'est de la presque intégrale dont il s'agit et non, comme l'affirme pourtant le titre, des enregistrements complets. Manque, pour ce faire, le live à Cracovie publié chez Not Two et qui, pour d'imbéciles questions de droits, ne figure pas sur ce coffret qui rate, du coup, un peu son but affiché. Mais tout ça n'est pas bien grave parce que, sinon, vous y retrouvez les quatre albums studio de la formation supplémentés d'un généreux cd de bonus de plus de 50 minutes et, évidemment, d'un livret décrivant chaque étape de la carrière d'un collectif vraiment pas comme les autres.
Parce que cette folie de jazz libre, emprunt de klezmer, les origines !, de funk, de rock hendrixien, et de bien d'autres choses passées à la moulinette de l'inspiration de musiciens souvent en totale impro, est aussi étrange qu'il est addictif. Et ça commence dès un premier album au titre rendant hommage à un excellent opus d'Oliver Nelson (The Blues and the Abstract Truth), un album, d'ailleurs absolument représentatif de l'entièreté du catalogue d'Hasidic New Wave, explosant de joie, puis de colère, puis en larmes, du jazz "Grand 8" à la sauce klezmer revu et corrigé alors très à la pointe, avant-gardiste d'une "formule", d'un univers, qui a depuis fait florès, comme chez ce diable de John Zorn, le grand initiateur, sans doute d'une musique qui, présentement, a su être fait sien par une bande d'instrumentistes hors-pairs. Parce qu'il y a du beau monde sur les quatre excellents albums du collectif, Jamie Saft devenu depuis un lieutenant fidèle de l'ami Zorn et l'auteur de quelques fameux albums sous son nom, Ben Goldberg qui s'est depuis imposé comme le plus sérieux prétendant au trône de roi du klezmer auquel David Krakauer (autre initiateur, tiens) est toujours fermement accroché, David Fiuczynski guitariste maître de sa propre carrière et leader des furieux et trop rares Screaming Headless Torsos, Fima Ephron dont la basse se ballade sur tant de disques de tant de styles que l'énumération en serait fastidieuse (mais allez voir sur son site, c'est impressionnant !) et qui trouve tout de même le temps de sortir un excellent album chez Tzadik, du multi-instrumentiste ici organiste Anthony Coleman qui avec Marc Ribot, John Zorn ou en solo illumine souvent de son génie libre les références du label précité, etc. parce que ça commence à faire long. Une belle bande, quoi !
Alors, évidemment, quand ces musiciens, supérieurement doués, dévoués à une direction musicale laissant suffisamment de liberté pour que chacun s'y exprime et touchant suffisamment de genres pour que chacun s'y retrouve, se joignent, dans le contexte favorable d'un scène, d'une famille de musiciens large et riche qui plus est, tout est réuni pour une flamboyante réussite, et de flamboyance il est bel et bien question parce que, vraiment !, pour un amateur du genre (ou un curieux de passage, on a le droit de s'intéresser), les (presque) Complete Recordings d'Hasidic New Wave... C'est d'la dynamite !
Parce que cette folie de jazz libre, emprunt de klezmer, les origines !, de funk, de rock hendrixien, et de bien d'autres choses passées à la moulinette de l'inspiration de musiciens souvent en totale impro, est aussi étrange qu'il est addictif. Et ça commence dès un premier album au titre rendant hommage à un excellent opus d'Oliver Nelson (The Blues and the Abstract Truth), un album, d'ailleurs absolument représentatif de l'entièreté du catalogue d'Hasidic New Wave, explosant de joie, puis de colère, puis en larmes, du jazz "Grand 8" à la sauce klezmer revu et corrigé alors très à la pointe, avant-gardiste d'une "formule", d'un univers, qui a depuis fait florès, comme chez ce diable de John Zorn, le grand initiateur, sans doute d'une musique qui, présentement, a su être fait sien par une bande d'instrumentistes hors-pairs. Parce qu'il y a du beau monde sur les quatre excellents albums du collectif, Jamie Saft devenu depuis un lieutenant fidèle de l'ami Zorn et l'auteur de quelques fameux albums sous son nom, Ben Goldberg qui s'est depuis imposé comme le plus sérieux prétendant au trône de roi du klezmer auquel David Krakauer (autre initiateur, tiens) est toujours fermement accroché, David Fiuczynski guitariste maître de sa propre carrière et leader des furieux et trop rares Screaming Headless Torsos, Fima Ephron dont la basse se ballade sur tant de disques de tant de styles que l'énumération en serait fastidieuse (mais allez voir sur son site, c'est impressionnant !) et qui trouve tout de même le temps de sortir un excellent album chez Tzadik, du multi-instrumentiste ici organiste Anthony Coleman qui avec Marc Ribot, John Zorn ou en solo illumine souvent de son génie libre les références du label précité, etc. parce que ça commence à faire long. Une belle bande, quoi !
Alors, évidemment, quand ces musiciens, supérieurement doués, dévoués à une direction musicale laissant suffisamment de liberté pour que chacun s'y exprime et touchant suffisamment de genres pour que chacun s'y retrouve, se joignent, dans le contexte favorable d'un scène, d'une famille de musiciens large et riche qui plus est, tout est réuni pour une flamboyante réussite, et de flamboyance il est bel et bien question parce que, vraiment !, pour un amateur du genre (ou un curieux de passage, on a le droit de s'intéresser), les (presque) Complete Recordings d'Hasidic New Wave... C'est d'la dynamite !
Disc 1
ou "Juif est dieu"
1. Satmar Hakafos #6 8:35
2. Sim Shalom 10:05
3. Tzur Mishelo 6:57
4. Last Temptation of Lady L 6:07
5. Eliyahu Hanovi 3:30
6. V’smachta 3:01
7. Welcome to the McDonald’s in Dachau 4:46
8. Debka 5:30
9. Bobover Wedding March 5:40
10. Finale: “Juba” (+ Satmar HakAfos #6 ) Reprise 6:54
Disc 2
ou "Réplique sémitique"
1. Seven Blessings from the High Priest: Achas 0:30
2. Aks 5:20
3. Seven Blessings from the High Priest: Achas ve-achas 0:26
4. Hebe Bop 6:48
5. Seven Blessings from the High Priest: Achas u-shtayim 1:50
6. Transcendence/U’Mipney Khata 5:56
7. Al-Osfour Al-Majnoun (the Crazy Bird) 8:21
8. Seven Blessings from the High Priest: Achas ve-sholosh 1:07
9. Ve-Samakhto Dub 9:23
10. Seven Blessings from the High Priest: Achas ve-arba 1:20
11. Habibi 5:56
12. Seven Blessings from the High Priest: Achas vo-sheysh 0:32
13. Blues in Exile 3:50
14. Seven Blessings from the High Priest: Achas ve-khamesh 0:30
15. Men trinkt Mashke (People Drink Whiskey) 4:27
Disc 3
ou "Kabal forever"
1. Purple Vishnu 8:10
2. Benigni 5:26
3. Kabalogy 4:28
4. Pt. 1 2:07
5. Pt. 2 2:47
6. Ok Dear, Who? 4:27
7. Amy’s Solo 6:10
8. The Frank Zappa Memorial Bris 1:00
9. Burkan Cocek 5:36
10. Satmar Hakafos Nign #3 2:19
11. Giuliani Über Alles 2:50
Disc 4
ou "Ventre plein"
1. Waaw Waaw 5:18
2. Yemin Hashem 8:52
3. Bread of Affliction 11:26
4. Sea of Reeds 6:57
5. Frydginator 5:31
6. The Sacred Line 2:34
7. Bo-Peep 6:50
8. Spirit of Jew-Jew 8:27
(tout l'album en streaming)
Disc 5
ou "Cadeau bonux!"
1. Live in Köln: Overture 1:38
2. Live in Köln: New York Debkas 9:05
3. HNW + strings: Al-asfour al-majnoun 5:27
4. HNW + strings: Alef/Fela 9:04
5. Knitting tants 8:52
6. Hebe-Bop 6:31
7. “Bottle Dance” from Fiddler on The Roof 4:42
8. Holem Tza’adi (to benefit the Rofeh Cholim Cancer Society) 6:30
Aaron Alexander: Drums, M’bung M’bung, Thiol, Djembe
Anthony Coleman: Organ
Fima Ephron: Bass
David Fiuczynski: Guitar
Ben Goldberg: Bass Clarinet
Fred Lonberg-Holm: Cello
Frank London: Trumpet, Organ
Gary Lucas: Guitar
Sara Parkins: Violin
Jamie Saft: Organ
Greg Wall: Sax
Kenny Davis: Bass
Shlomo Deshet: Drums, Percussion
Bentsi Gafni: Bass
Vinnie Nobile: Trombone, Vocals
Sascha von Oertzen: Vocals
- Yakar Rhythms
Abdoulaye Diop: M’bung M’bung, Thiol
Alioune Faye: Lead Sabar Drummer, N’der, M’bung M’bung, Thiol, Tama, Djembe
Ousmane Sall: M’bung M’bung
à samedi... ou dimanche.
Hasidic New Wave
RépondreSupprimer"Complete Recordings"
Jews and the Abstract Truth (1996)
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Psycho-Semitic (1998)
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Kabalogy (1999)
- http://www74.zippyshare.com/v/67325090/file.html
From the Belly of Abraham (2001)
- http://www74.zippyshare.com/v/38275195/file.html
Live and Rare Recordings (1996/2001)
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Oulala ! si aujourd'hui je me suis dopé le neurone avec Candlemass ce matin et cet AM, là je viens d'essayer plusieurs titres d'affilé du 1er album et je dois avouer qu'à part les parties klezmer entrainantes le reste me passe au dessus de la tête car je n'ai pas cette culture. McDo à Dachau c'est trop jazz pour moi. Merci de cet essai. Ph
RépondreSupprimerC'est sûr, ce n'est pas de la musique pour tout le monde. C'est bien d'avoir tout de même fait l'essai. Merci donc pour ça, ton passage et ton commentaire.
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