Vous me direz que ces groupes n'ont rien en commun les uns avec les autres.... Erreur !, tous viennent d'une cité du nord de la Californie connue, surtout, pour son explosion hippie de la fin des années soixante et plus particulièrement pour son "Summer of Love". Mais il n'y a pas que des drogués aux cheveux longs (et aux idées courtes dirait un certain Johnny H.) dans cette ville vivant avec la peur du Big One et de la destruction qu'il entrainera... La preuve par 8.
GaMe oN!
Faith No More "Sol Invictus" (2015)
ou "Le beau retour des sans-foi"
C'est le retour discographique qu'on avait fini par ne plus attendre, celui d'un groupe qui, en son jeune temps, enfin, à l'arrivée de son référentiel vocaliste (Mike Patton) a secoué le petit monde du metal (à son corps défendant parce qui'il ne s'est jamais revendiqué comme en étant), c'est le retour des San-franciscains de Faith No More, 18 ans après son dernier album, une éternité...
La première surprise de ce Sol Invictus, surtout venant d'une formation qui n'eut de cesse de se renouveler dans son premier "run", c'est de sonner exactement comme du Faith No More et, précisément, comme un savant compromis de King for a Day et d'Album of the Year. Du premier, il retient une certaine variété, une capacité à marier le mélodieux et tempéré avec le colérique et chaotique, c'est d'ailleurs évident dès l'enchainement entre le moody Sol Invictus, le titre, tout en ambiance ouateuse et délicate et Superhero où la guitare et le chant agressif de Patton viennent vous décrasser les conduits auditifs. Du second, il reproduit une cohérence d'ensemble une ligne directrice générale qui manquait à son glorieux devancier.
Evidemment, sans bonnes chansons, tout ceci ne serait qu'une coquille vide, une tournure de style sans but et sans grand intérêt. Heureusement, avec line-up d'Album of the Year , et Jon Hudson à la six-cordes donc étant entendu que l'historique Jim Martin est définitivement persona-non-grata chez les Sans-Foi, les désormais largement quarantenaires prouvent qu'ils savent encore trousser de la composition accrocheuse mais pas putassière. Les meilleures ? C'est une question assez difficile dans une œuvre semblant plus vouloir former un tout que détacher tel ou tel titre du lot. On citera tout de même les deux morceaux introductifs pour leur établissement du panorama et leur belle construction mélodique, Sunny Side Up pour son petit piano si typique du style de Roddy Bottum et son refrain ô combien entêtant, Separation Anxiety pour la performance d'un Patton qui y montre l'étendu de sa palette, Black Friday pour ses atours folky inhabituels et bienvenus, et From the Dead, le plus typique d'une composition traditionnellement pop dont Faith No More se soit jamais approché. Mais ce ne sont que des exemples d'un ensemble de belle facture où, vraiment, rien ne déçoit.
Quatre ans, il aura fallu attendre quatre ans pour que la reformation d'un des groupes qui, en son temps, contribua à changer la face du metal. Un triomphe ? Sans doute pas, mais un bon album dont le plus gros défaut est sa trop courte durée avec ses 39 minutes qui passent vraiment trop vite et laissent, en vérité, un peu l'auditeur sur sa faim. Parce que Sol Invictus, qui réussit tout de même le tour de force de ne pas se trahir sans sembler vouloir, opportunisme oblige, coller à tout prix à ce que le groupe imaginait qu'on attendait de leur retour. Un beau retour qui appelle une suite, mais pas dans 18 ans messieurs, pas maintenant que vous nous avez aiguisé l'appétit !
Evidemment, sans bonnes chansons, tout ceci ne serait qu'une coquille vide, une tournure de style sans but et sans grand intérêt. Heureusement, avec line-up d'Album of the Year , et Jon Hudson à la six-cordes donc étant entendu que l'historique Jim Martin est définitivement persona-non-grata chez les Sans-Foi, les désormais largement quarantenaires prouvent qu'ils savent encore trousser de la composition accrocheuse mais pas putassière. Les meilleures ? C'est une question assez difficile dans une œuvre semblant plus vouloir former un tout que détacher tel ou tel titre du lot. On citera tout de même les deux morceaux introductifs pour leur établissement du panorama et leur belle construction mélodique, Sunny Side Up pour son petit piano si typique du style de Roddy Bottum et son refrain ô combien entêtant, Separation Anxiety pour la performance d'un Patton qui y montre l'étendu de sa palette, Black Friday pour ses atours folky inhabituels et bienvenus, et From the Dead, le plus typique d'une composition traditionnellement pop dont Faith No More se soit jamais approché. Mais ce ne sont que des exemples d'un ensemble de belle facture où, vraiment, rien ne déçoit.
Quatre ans, il aura fallu attendre quatre ans pour que la reformation d'un des groupes qui, en son temps, contribua à changer la face du metal. Un triomphe ? Sans doute pas, mais un bon album dont le plus gros défaut est sa trop courte durée avec ses 39 minutes qui passent vraiment trop vite et laissent, en vérité, un peu l'auditeur sur sa faim. Parce que Sol Invictus, qui réussit tout de même le tour de force de ne pas se trahir sans sembler vouloir, opportunisme oblige, coller à tout prix à ce que le groupe imaginait qu'on attendait de leur retour. Un beau retour qui appelle une suite, mais pas dans 18 ans messieurs, pas maintenant que vous nous avez aiguisé l'appétit !
1. Sol Invictus 2:37
2. Superhero 5:15
3. Sunny Side Up 2:59
4. Separation Anxiety 3:44
5. Cone of Shame 4:40
6. Rise of the Fall 4:09
7. Black Friday 3:19
8. Motherfucker 3:33
9. Matador 6:09
10. From the Dead 3:06
Mike Bordin – drums
Roddy Bottum – keyboards, vocals
Billy Gould – bass guitar
Jon Hudson – guitar
Mike Patton – vocals
FAITH NO MORE |
PePPeR'S eDGe
The Brian Jonestown Massacre "Who Killed Sgt. Pepper?" (2010)
ou "Brian m'a tuer"
Quand néo-psychédélisants de The Brian Jonestown Massacre décident de quitter leur San Francisco natal pour l'Allemagne et l'Islande, ça donne un machin bizarre et addictif au titre en forme de clin d'œil, Who Killed Sgt. Pepper?, leur opus le plus expérimental, aussi.
Indéniablement, ce déjà onzième album de la formation est un animal bien différent de ses prédécesseurs sans, toutefois, trahir de quelque manière que ce soit la freak esthétique définie depuis leur tout premier opus, Spacegirl & Other Favorites en 1993. Dans les nouveautés, on constate l'arrivée d'éléments électroniques jusqu'alors extrêmement marginaux dans le panorama sonique des gars d'Anton Newcombe. Il n'est pas à dire que le quintet abandonne pour autant ses rockantes préoccupations, non !, il y a encore moult morceaux puisant à la source certes délayée dans un océan de beats des Rolling Stones, du Velvet Underground ou de MC5, toutes des formations dont l'influence demeure palpable, audible sur ce Who Killed Sgt. Pepper? d'excellente facture psychédélique qui ne semble, in fine, n'avoir d'autre but que de faire voyager l'auditeur dans les circonvolutions trippantes du cerveau malade mais ô combien attractif d'un Newcombe en plein renouvellement créatif. Les must de la chose ? Pas simple, l'album s'écoutant avant comme un tout semblant destiné à faire voyager de l'intérieur mais on citera le groovy et orientalisant Tempo 116, 7, le "madchesterien" en diable Let's Go Fucking Mental, le mur du son de The One, un Dekta! Dekta! Dekta! semblant tout droit échappé d'un opus d'un Gorillaz bipolaire, ou un Feel It plein de fuzz et de chaloupe.
The Brian Jonestown Massacre ne sera probablement une formation normale pas plus qu'elle n'affolera les foules de sa brillance mélodique "charto-poppiste", comme exemplifié sur ce Who Killed Sgt. Pepper? ce n'est aucunement le but de Newcombe & Cie qui se contentent, comme d'habitude malgré les changements soniques précités, de nous entraîner dans un petit monde bien à eux pour un voyage à nul autre pareil. A vous de voir si vous marchez dans la combine mais, franchement, l'unicité étant une valeur finalement fort peu répandue dans le monde de la musique de ce troisième millénaire, on vous le conseille.
The Brian Jonestown Massacre ne sera probablement une formation normale pas plus qu'elle n'affolera les foules de sa brillance mélodique "charto-poppiste", comme exemplifié sur ce Who Killed Sgt. Pepper? ce n'est aucunement le but de Newcombe & Cie qui se contentent, comme d'habitude malgré les changements soniques précités, de nous entraîner dans un petit monde bien à eux pour un voyage à nul autre pareil. A vous de voir si vous marchez dans la combine mais, franchement, l'unicité étant une valeur finalement fort peu répandue dans le monde de la musique de ce troisième millénaire, on vous le conseille.
1. Tempo 116.7 (Reaching for Dangerous Levels of Sobriety) 5:35
2. Þungur Hnífur 4:11
3. Lets Go Fucking Mental 4:41
4. White Music 3:31
5. This Is the First of Your Last Warnings 6:15
6. This Is the One Thing We Did Not Want to Have Happen 8:05
7. The One 4:01
8. Someplace Else Unknown 6:26
9. Detka! Detka! Detka! 5:25
10. Super Fucked 6:36
11. Our Time 3:03
12. Feel It (Of Course We Fucking Do) 6:33
13. Felt Tipped-Pen Pictures of UFOs 9:56
Anton Newcombe - Vocals, Guitar, Electronics
Jón Sæmundur - Guitar
Henrik Baldvin Bjornsson – Guitar
Constantine Karlis – Drums
Will Carruthers - Bass, vocals (tracks 3,6)
Unnur Andrea Einarsdottir - Vocals (tracks 5,7)
Felix Bondareff - Vocals (tracks 2,9)
THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE |
inDieFRiSCo
Jawbreaker "Dear You" (1995)
ou "Âne Sensible"
Pour leur première sur une major, Universal via le DGC de David Geffen, les San-franciscains de Jawbreaker, dont c'est le quatrième long-jeu, tempèrent nettement leur punk mélodique, une bonne nouvelle qui laisse respirer une jolie collection de chansons.
Mais bon, tempérance ne veut pas, en l'occurrence, dire endormissement. Si, clairement, Blake Schwarzenbach et ses deux complices n'abandonnent pas tout à fait leur amour de grosses guitares précises et tranchantes, ils les mettent au service d'une production plus claire signée d'un Rob Carvallo connu pour ses collaborations avec Green Day, My Chemical Romance ou les Goo Goo Dolls, et d'une écriture plus orientée pop qui leur va bien au teint et où la voix un poil atone et les paroles douce-amères et sensibles de Schwarzenbach sont parfaitement mises en valeur.
D'aucun reprochèrent cet élan de calme relatif au trio offrant pour preuve de l'erreur, de l'ultime faute de goût la séparation, qui n'a pourtant rien à voir avec cette légère redéfinition de leur son, du groupe peu après la sortie de Dear You. A l'écoute d'un album fort bien troussé où, vraiment, aucune chanson ne fait tâche, ne déçoit et où, on contraire, on retrouve quelques uns des plus beaux élans créatifs de la formation (l'hymnique Save Your Generation, l'agréablement accrocheur Chemistry, l'ambivalent Million, le sensible Jet Black, les beaux élans punk-rockesques de Bad Scene, Everyone's Fault, et même les développements à la Sonic Youth d'un Basilica impressionnant, dans sa seconde partie, de bruit et de fureur noisy) on ne peut que démettre les allégations de ces empêcheurs de rocker en finesse.
Dear You demeure, 20 ans déjà après sa sortie, une belle galette de rock indépendant américain où puissance et mélodie vont parfaitement de pair, et un opus chaudement recommandé aux amateurs du genre, donc.
D'aucun reprochèrent cet élan de calme relatif au trio offrant pour preuve de l'erreur, de l'ultime faute de goût la séparation, qui n'a pourtant rien à voir avec cette légère redéfinition de leur son, du groupe peu après la sortie de Dear You. A l'écoute d'un album fort bien troussé où, vraiment, aucune chanson ne fait tâche, ne déçoit et où, on contraire, on retrouve quelques uns des plus beaux élans créatifs de la formation (l'hymnique Save Your Generation, l'agréablement accrocheur Chemistry, l'ambivalent Million, le sensible Jet Black, les beaux élans punk-rockesques de Bad Scene, Everyone's Fault, et même les développements à la Sonic Youth d'un Basilica impressionnant, dans sa seconde partie, de bruit et de fureur noisy) on ne peut que démettre les allégations de ces empêcheurs de rocker en finesse.
Dear You demeure, 20 ans déjà après sa sortie, une belle galette de rock indépendant américain où puissance et mélodie vont parfaitement de pair, et un opus chaudement recommandé aux amateurs du genre, donc.
1. Save Your Generation 3:43
2. I Love You So Much It's Killing Us Both 2:51
3. Fireman 4:06
4. Accident Prone 6:14
5. Chemistry 3:54
6. Oyster 2:38
7. Million 4:20
8. Lurker II: Dark Son of Night 3:37
9. Jet Black 5:13
10. Bad Scene, Everyone's Fault 2:11
11. Sluttering (May 4th) 4:14
12. Basilica 6:05
13. Unlisted Track 2:18
Blake Schwarzenbach — lead vocals, guitar
Chris Bauermeister — bass guitar, backing vocals
Adam Pfahler – drums
JAWBREAKER |
TueZ LeS TouS!
Metallica "Kill 'Em All" (1983)
ou "A l'origine..."
En voilà un qu'on ne présente plus, le premier album de quatre petits gars établis à San Francisco pour fuir la superficialité de Los Angeles et de son Sunset Strip alors outrageusement trusté par d'autres chevelus nettement plus fardés et légers donnant dans un feelgood hard rock fort éloigné des préoccupation européo-centrées d'une formation devant beaucoup à la New Wave of British Heavy Metal. Rien, en vérité, ne laissait entrevoir qu'Hetfield, Hammett, Ulrich et Burton (R.I.P.) deviendrait les rockstars mondiales qu'on connaît aujourd'hui et, assurément, le plus gros groupe de metal de tous les temps.
En 1983, ayant usé leurs guêtres sur de nombreuses scènes de la Bay Area à la Big Apple, viré un Dave Mustaine colérique et incontrôlable, l'ayant remplacé par l'ex-Exodus Kirk Hammett et ayant, bien-sûr, perfectionné leur approche agressive et sans compromis de la musique des groupes qu'ils admirent alors (de Judas Priest à Diamond Head en passant par Motörhead ou Budgie), les Four Horsemen, tout juste signés sur le Megaforce Records des époux Zazula, se préparent à changer durablement la face du metal avec un premier opus qui fera indéniablement date : Kill 'Em All. Il aura simplement fallu que le fils d'un tennisman danois rencontre la blonde progéniture de fondamentalistes chrétiens, que les deux se découvrent une passion commune pour le hard rock, le heavy metal et même le punk rock, qu'ils se décident à faire un groupe de leurs obsessions soniques, lui trouve un nom certes un peu ridicule mais définitivement mémorable et approprié pour que jaillisse la première étincelle. Deux ans plus tard, cette étincelle devient un album d'un genre qui n'a pas encore de nom (il faudra attendre 1984 et le Metal Thrashing Mad d'Anthrax pour qu'il se voit étiqueté, par Malcolm Dome qui écrit alors dans le périodique spécialisé Kerrang, "thrash metal"), hybride de leurs goûts speedés au sur-enthousiasme de leur nerveuse jeunesse.
Parce que, quelle claque mes aïeux ! Je me souviens encore du choc de la découverte, moi qui me remettait tout juste d'un Venom particulièrement barbare. Rapide, puissant, cru... Tout ce que l'album ne doit plus paraître à la jeunesse d'aujourd'hui qui a goûté à tout, du grindcore au black metal en passant par le brutal death metal aujourd'hui monnaie courante. Aux jeunes oreilles innocentes d'alors, dès un Hit the Lights mené pied au plancher, agressivement vocalisé par un Hetfield à la voix encore verte, le choc initial d'un thrash metal nous étant alors inconnu était total tout juste tempéré par un Four Horsemen un poil moins radical musicalement mais compositionnellement plus intéressant, l'entrée en matière en imposait, façon bulldozer dans un magasin de cristal. La suite, d'un Motorbreath faisant passer Motörhead pour une bande de vieillards cacochymes, d'un Jump in the Fire brûlant et racé, d'un (Anesthesia) Pulling Teeth, instrumental épatant mené par le bassiste Cliff Burton, d'un Whiplash punkoïde ô combien efficace, d'un Phantom Lord à vous décoller la pulpe, d'un No Remorse qui ne faisait pas de quartier, d'un Seek & Destroy accrocheur et addictif, à un Metal Militia, ultime salve destructrice tout concourait à donner des envies de tout casser. Il faut dire que la machine, impeccablement fourbie par des riffs tranchants, des soli supraluminiques et des rythmiques option dragster avait des allures d'Attila et ses Huns venu semer le boxon auquel, jeunes fous que nous étions, nous ne pouvions décemment pas résister.
Parce que, quelle claque mes aïeux ! Je me souviens encore du choc de la découverte, moi qui me remettait tout juste d'un Venom particulièrement barbare. Rapide, puissant, cru... Tout ce que l'album ne doit plus paraître à la jeunesse d'aujourd'hui qui a goûté à tout, du grindcore au black metal en passant par le brutal death metal aujourd'hui monnaie courante. Aux jeunes oreilles innocentes d'alors, dès un Hit the Lights mené pied au plancher, agressivement vocalisé par un Hetfield à la voix encore verte, le choc initial d'un thrash metal nous étant alors inconnu était total tout juste tempéré par un Four Horsemen un poil moins radical musicalement mais compositionnellement plus intéressant, l'entrée en matière en imposait, façon bulldozer dans un magasin de cristal. La suite, d'un Motorbreath faisant passer Motörhead pour une bande de vieillards cacochymes, d'un Jump in the Fire brûlant et racé, d'un (Anesthesia) Pulling Teeth, instrumental épatant mené par le bassiste Cliff Burton, d'un Whiplash punkoïde ô combien efficace, d'un Phantom Lord à vous décoller la pulpe, d'un No Remorse qui ne faisait pas de quartier, d'un Seek & Destroy accrocheur et addictif, à un Metal Militia, ultime salve destructrice tout concourait à donner des envies de tout casser. Il faut dire que la machine, impeccablement fourbie par des riffs tranchants, des soli supraluminiques et des rythmiques option dragster avait des allures d'Attila et ses Huns venu semer le boxon auquel, jeunes fous que nous étions, nous ne pouvions décemment pas résister.
Aujourd'hui, trente et quelques années après le choc initial, tout ceci ne parait plus aussi radicalement rentre-dedans mais, tout de même, la galette conserve tout son charme, toute sa juvénile puissance et, bien-sûr, son immense importance historique dans le développement d'un genre, le heavy metal, qu'il contribuera à pousser vers ses extrêmes comme, en leur temps, un Black Sabbath, un Ace of Spades un Iron Maiden ou Welcome to Hell, c'est dire l'importance du truc. Comme, en plus, c'est un opus qui a merveilleusement résister à l'usure du temps, il n'en faut pas plus pour célébrer un œuvre essentielle que tout chevelu qui se respecte se doit de posséder dans sa collection. Kill 'Em All en un mot ? Obligatoire !
1. Hit the Lights 4:16
2. The Four Horsemen 7:13
3. Motorbreath 3:08
4. Jump in the Fire 4:41
5. (Anesthesia) - Pulling Teeth 4:15
6. Whiplash 4:10
7. Phantom Lord 5:02
8. No Remorse 6:26
9. Seek & Destroy 6:55
10. Metal Militia 5:09
James Hetfield – lead vocals, rhythm guitar
Kirk Hammett – lead guitar
Cliff Burton – bass guitar, backing vocals
Lars Ulrich – drums
METALLICA |
PuNK & PoLiTiCS
Dead Kennedys "Fresh Fruit for Rotting Vegetables" (1980)
ou "L'essentiel début"
C'est le cri primal, la déclaration d'intention originelle d'une bande de San-Franciscains colériques et radicaux, une galette punk et politique qui fera date aussi, c'est Fresh Fruit for Rotting Vegetables, premier opus d'un certain Jello Biafra et des ses Dead Kennedys. Enorme !
Il n'y a d'ailleurs qu'à scruter la liste des morceaux de ce tour de force de 1980 pour se convaincre qu'on tient bien là un sommet discographique du genre punk/hardcore : Let's Lynch the Landlord, Chemical Warfare, California Über Alles, Holidays in Cambodia sont quatre indéniables classique du genre, et les 10 autres titres de l'opus, dont aucun ne décevra l'amateur de musique agressive ET intelligente, d'un groupe ayant un vrai beau sens de l'humour mais aussi une vraie conscience politique et sociale, complètent idéalement le tableau. Alors, certes, musicalement, on n'a pas exactement affaire à des virtuoses mais l'intérêt est ailleurs, dans l'incroyable énergie, la saine et fière conviction d'un quatuor mené par un vocaliste possédé (Jello) bien secondé par un bloc façon char d'assaut qui terrasse tout sur son passage.
Comme en plus cette version "Deluxe" propose les titres complémentaires d'époque, qu'on peut aussi retrouver sur l'excellente et essentielle compilation Give Me Convenience or Give Me Death, les gouteux Police Truck et Too Drunk to Fuck en particulier, il n'en faut pas plus pour qu'on célèbre, sans long discours mais avec un réel enthousiasme, un authentique classique du punk/hardcore.
Fresh Fruit for Rotting Vegetables, dont l'influence se ressentira chez la plupart des groupes du genre, est ce qu'il est tenu d'appeler un incontournable de Dead Kennedys qui ne le sont pas moins, c'est aussi simple que ça.
Comme en plus cette version "Deluxe" propose les titres complémentaires d'époque, qu'on peut aussi retrouver sur l'excellente et essentielle compilation Give Me Convenience or Give Me Death, les gouteux Police Truck et Too Drunk to Fuck en particulier, il n'en faut pas plus pour qu'on célèbre, sans long discours mais avec un réel enthousiasme, un authentique classique du punk/hardcore.
Fresh Fruit for Rotting Vegetables, dont l'influence se ressentira chez la plupart des groupes du genre, est ce qu'il est tenu d'appeler un incontournable de Dead Kennedys qui ne le sont pas moins, c'est aussi simple que ça.
CD 1
1. Kill the Poor 3:07
2. Forward to Death 1:23
3. When Ya Get Drafted 1:23
4. Let's Lynch the Landlord 2:13
5. Drug Me 1:56
6. Your Emotions 1:20
7. Chemical Warfare 2:55
8. California Über Alles 3:03
9. I Kill Children 2:04
10. Stealing People's Mail 1:34
11. Funland at the Beach 1:49
12. Ill in the Head 2:46
13. Holiday in Cambodia 4:37
14. Viva Las Vegas 2:42
CD 2
1. Holiday in Cambodia (single version) 3:46
2. Police Truck 2:24
3. Kill the Poor (single remix) 3:07
4. In-Sight 1:40
5. Too Drunk to Fuck 2:41
6. The Prey 3:50
Jello Biafra – lead vocals
East Bay Ray – lead guitar
Klaus Flouride – bass, backing vocals
Ted – drums
&
6025 – rhythm guitar on "Ill in the Head"
Paul Roessler – keyboards
Ninotchka – keyboards, backing vocals
Dirk Dirksen – backing vocals
Bobby Unrest – backing vocals
Michael Synder – backing vocals
Bruce Calderwood – backing vocals
Barbara Hellbent – backing vocals
HyJean – backing vocals
Curt – backing vocals
Chi Chi – backing vocals
DEAD KENNEDYS |
SaNTaFuSioN
Santana "Welcome" (1973)
ou "Renouvellement stylistique"
Il fallait s'y attendre. Déjà sur les deux crus de l'année précédente, 1972, Caravanserai et Love Devotion Surrender, enregistré en compagnie du sideman de Miles Davis John McLaughlin, Carlos Santana et son éponyme formation donnaient de très clairs signes que leur fusion originelle avait fait long feu, c'est entériné avec ce Welcome de 1973, un album où les natifs de San Francisco s'abandonnent presque totalement à un jazz fusion ayant alors le vent en poupe.
Mais si le genre est "in", ça ne fait pas pour autant du groupe et de son moustachu une bande de vils opportunistes et ne débouche pas sur un album qui sonne forcé de quelque manière que ce soit. Ce naturel est d'ailleurs évident dès le Going Home d'ouverture, morceau librement adapté de la Symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvořák et arrangé avec le concours de Mme feu-John Coltrane, Alice (avec qui Carlos collaborera d'ailleurs sur le contesté Illuminations l'année suivante), qui fait plus que son petit effet, épate par son flow mystico-jazzé harmonieux et trippant. La suite, un grand bain fusionnant où ne sont pas tout à fait oubliées les racines latino-américaines du groupe (en particulier sur Samba de Sausalito, une composition du percussionniste José Areas, et Yours Is the Light, vocalisé par la brésilienne Flora Purim, étant là pour satisfaire aux appétits de l'auditoire traditionnel de Santana) qui ne sont, toutefois, plus que portion congrue de l'expression du combo, une épice parmi tant d'autres du cosmique ensemble. Oui, cosmique, parce que Santana et les siens planent haut, trippent fort sur ce Welcome libre et fier où toutes les envies, toutes les ambitions de la formation semblent se concrétiser. Il faut dire qu'avec le concours de quelques guests bien senties, dont le remarqué retour de John McLaughlin sur le planant et très réussi Flame - Sky, Carlos a assemblé un parfait ensemble pour accoucher de l'album qu'il souhaitait. On notera aussi le nouveau chanteur, Leon Thomas, dont la tonalité soul & blues apporte définitivement sa pierre à l'impressionnant édifice comme exemplifié par un beau When I Look into Your Eyes.
Excellemment produit par Carlos, le claviériste Tom Coster et le batteur Michael Shrieve, Welcome est un triomphe de fusion réussie, une galette tout à fait de son temps qui, si elle n'est pas la plus universellement recommandée de la formation, demeure un de ses immanquables highlights et, donc, une étape, parce que Santana continuera son développement dans les opus suivants, qu'on se doit de ne pas manquer.
Mais si le genre est "in", ça ne fait pas pour autant du groupe et de son moustachu une bande de vils opportunistes et ne débouche pas sur un album qui sonne forcé de quelque manière que ce soit. Ce naturel est d'ailleurs évident dès le Going Home d'ouverture, morceau librement adapté de la Symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvořák et arrangé avec le concours de Mme feu-John Coltrane, Alice (avec qui Carlos collaborera d'ailleurs sur le contesté Illuminations l'année suivante), qui fait plus que son petit effet, épate par son flow mystico-jazzé harmonieux et trippant. La suite, un grand bain fusionnant où ne sont pas tout à fait oubliées les racines latino-américaines du groupe (en particulier sur Samba de Sausalito, une composition du percussionniste José Areas, et Yours Is the Light, vocalisé par la brésilienne Flora Purim, étant là pour satisfaire aux appétits de l'auditoire traditionnel de Santana) qui ne sont, toutefois, plus que portion congrue de l'expression du combo, une épice parmi tant d'autres du cosmique ensemble. Oui, cosmique, parce que Santana et les siens planent haut, trippent fort sur ce Welcome libre et fier où toutes les envies, toutes les ambitions de la formation semblent se concrétiser. Il faut dire qu'avec le concours de quelques guests bien senties, dont le remarqué retour de John McLaughlin sur le planant et très réussi Flame - Sky, Carlos a assemblé un parfait ensemble pour accoucher de l'album qu'il souhaitait. On notera aussi le nouveau chanteur, Leon Thomas, dont la tonalité soul & blues apporte définitivement sa pierre à l'impressionnant édifice comme exemplifié par un beau When I Look into Your Eyes.
Excellemment produit par Carlos, le claviériste Tom Coster et le batteur Michael Shrieve, Welcome est un triomphe de fusion réussie, une galette tout à fait de son temps qui, si elle n'est pas la plus universellement recommandée de la formation, demeure un de ses immanquables highlights et, donc, une étape, parce que Santana continuera son développement dans les opus suivants, qu'on se doit de ne pas manquer.
1. Going Home 4:11
2. Love, Devotion & Surrender 3:38
3. Samba de Sausalito 3:11
4. When I Look into Your Eyes 5:52
5. Yours Is the Light 5:47
6. Mother Africa 5:55
7. Light of Life 3:52
8. Flame - Sky 11:33
9. Welcome 6:35
Bonus
10. Mantra 6:10
Carlos Santana – electric guitar, acoustic guitar, bass guitar, kalimba, percussion, vocals
Tom Coster – Yamaha organ, Hammond organ, electric piano, acoustic piano, organ, marimba, percussion, strings arrangements, vocals
Richard Kermode – Hammond organ, mellotron, electric piano, acoustic piano, marimba, shekere, percussion
Douglas Rauch – bass guitar
Michael Shrieve – drums
José "Chepito" Areas – percussion, conga, timbales
Armando Peraza – percussion, conga, bongos, cabasa, vocals
&
Alice Coltrane - piano, arrangements (1)
Leon Thomas – lead vocals (2, 4, 7), whistling (5)
Wendy Haas – vocals (2, 4)
Flora Purim – lead vocals (5)
John McLaughlin – guitar (8)
Joe Farrell – solo flute (4)
Bob Yance – flute (4, 5)
Mel Martin – flute (4, 5)
Douglas Rodriguez – rhythm guitar (4)
Tony Smith – drums (3)
Jules Broussard – soprano saxophone (6)
Greg Adams – strings arrangements (7)
(Carlos) SANTANA |
iN THe GaRaGe
Flamin' Groovies "Teenage Head" (1971)
ou "Frisco Rock"
Les Rolling Stones américains ? C'est un peu caricaturer les San-franciscains de Flamin' Groovies mais ce n'est pas totalement faux, encore moins sur leur cru de 1971, l'impeccable Teenage Head.
Pas totalement faux parce que, comme les fameux anglais, les Flamin' Groovies partage un égal amour d'un rock & roll franc et direct, largement inspiré, hérité de bluesmen aussi essentiels que Muddy Waters ou Howlin' Wolf, une similaire esthétique menée par un tempérament de sales gosses électriques.
Des neufs morceaux de l'album originel, dont deux reprises (Have You Seen My Baby? emprunté au répertoire de Randy Newman, 32-20 de chez Robert Johnson mais avec de nouvelles paroles pour actualiser le titre), rien ici n'est autre chose qu'un exceptionnel déroulé de morceaux classiques ou qui devraient l'être. Il faut dire que, mené par la gouaille Cyril Jordan, les guitares inspirées de Roy Loney, Tim Lynch et du même Jordan, une section rythmique qui s'y entend autant pour créer la tension que soutenir les climats plus tempérés et une production, signée Richard Robinson, mettant parfaitement en valeur les atouts d'un quintet de feu, on cherchera longtemps la faille, sans jamais la trouver. Comme, en plus, l'édition bien remasterisée propose de nombreux et substantiels bonus, il n'y a plus à hésiter pour célébrer la fantastique collection qui s'offre à nous, une collection, et un album donc, qu'on aimerait voir plus souvent loué mais se contente d'un statut culte un poil réducteur.
Pour la petite histoire, Mick Jagger lui-même dira de ce Teenage Head qu'il est le frère jumeau du Sticky Fingers de son fameux groupe... en plus réussi. A partir de là, il n'y a plus à hésiter pour recommander, chaudement !, cet accomplissement de toute première bourre à toutes et à tous et plus particulièrement à ceux qui goûtent au rock & roll, au vrai !
Des neufs morceaux de l'album originel, dont deux reprises (Have You Seen My Baby? emprunté au répertoire de Randy Newman, 32-20 de chez Robert Johnson mais avec de nouvelles paroles pour actualiser le titre), rien ici n'est autre chose qu'un exceptionnel déroulé de morceaux classiques ou qui devraient l'être. Il faut dire que, mené par la gouaille Cyril Jordan, les guitares inspirées de Roy Loney, Tim Lynch et du même Jordan, une section rythmique qui s'y entend autant pour créer la tension que soutenir les climats plus tempérés et une production, signée Richard Robinson, mettant parfaitement en valeur les atouts d'un quintet de feu, on cherchera longtemps la faille, sans jamais la trouver. Comme, en plus, l'édition bien remasterisée propose de nombreux et substantiels bonus, il n'y a plus à hésiter pour célébrer la fantastique collection qui s'offre à nous, une collection, et un album donc, qu'on aimerait voir plus souvent loué mais se contente d'un statut culte un poil réducteur.
Pour la petite histoire, Mick Jagger lui-même dira de ce Teenage Head qu'il est le frère jumeau du Sticky Fingers de son fameux groupe... en plus réussi. A partir de là, il n'y a plus à hésiter pour recommander, chaudement !, cet accomplissement de toute première bourre à toutes et à tous et plus particulièrement à ceux qui goûtent au rock & roll, au vrai !
1. High Flyin' Baby 3:31
2. City Lights 4:25
3. Have You Seen My Baby? 2:52
4. Yesterday's Numbers 3:59
5. Teenage Head 2:52
6. 32-20 2:04
7. Evil Hearted Ada 3:21
8. Doctor Boogie 2:32
9. Whiskey Woman 4:47
Bonus
10. Shakin' All Over 6:05
11. That'll Be the Day 2:22
12. Louie Louie 6:48
13. Walkin' the Dog 3:41
14. Scratch My Back 4:50
15. Carol 3:15
16. Going Out Theme 3:04
Cyril Jordan - guitar, vocals
Roy Loney - guitar, vocals
Tim Lynch - guitar
George Alexander - bass guitar
Danny Mihm - drums
&
Jim Dickinson - piano (1-3)
FLAMIN' GROOVIES |
BLueS à FLeuRS
Big Brother & the Holding Company "Cheap Thrills" (1968)
ou "Janis et les Garçons"
Leur premier album sur l'indépendant Mainstream Records avait été largement handicapé par un minuscule budget et une production approximative empêchant une formation de blues psychédélique prometteuse de livrer la pleine mesure de leur talent. Un an plus tard, et après une très remarquée performance au Monterey Pop Festival, arrive un Cheap Thrills, album soutenu qu'ils sont par la major company Columbia et produit par un John Simon ayant fait ses preuves auprès du jazzman Charles Lloyd ou du folkeux canadien Leonard Cohen, une toute autre histoire en vérité, un vrai morceau de la légende de la pop music, aussi.
Effectivement, présenté plus ou moins comme un live mais, en fait, enregistré en grande partie en studio (avec la notable exception de Ball & Chain provenant d'un concert au Winterland Ballroom), c'est une parfaite représentation du blues jammy et psychédélisant de du Big Brother avec, évidemment, une Janis impériale en indéniable cerise sur le gâteau. Le terreau sur lequel a poussé cette sauvage fleur électrique est évidemment blues mais le groupe, totalement dans le zeitgeist du flower power San-franciscain, pousse l'enveloppe de la vieille musique vers une freak-attitude absolument de son temps. Porté par deux morceaux phares (la passionnée reprise du Summertime du Porgy & Bess de George et Ira Gershwin et la puissante transformation d'une chanson soul un poil plan-plan en blues/rock électrique de Piece of My Heart), l'album connaîtra un énorme succès s'incrustant durablement, 8 semaines consécutives, à la tête des charts étatsuniens, ce qui n'était, à l'écoute du séminal ensemble, que justice parce que, franchement, quelle fête mes aïeux, quelle chanteuse, et quel parfait groupe pour l'accompagner dans ses éraillées vocalises !
Janis quittera bientôt ses partenaires pour se lancer dans une trop courte carrière solitaire pour les funestes raisons que vous connaissez tous. Le groupe, de son côté, tentera de survivre sans son emblématique figure de proue. Las, ni l'une (même si ses deux albums sont toujours recommandables, particulièrement l'hélas posthume Pearl), ni le groupe (qui reviendra, après une courte séparation, pour une paire d'album pas franchement affolants menés par un nouveau line-up où le trou béant laissé pas Joplin est évident), ne sauront tout à fait reproduire l'exploit. Reste cette galette magique, ce trip multicolore à dominante de bleu, typique de son époque et pourtant toujours d'une brûlante actualité, une œuvre plus que recommandée, obligatoire à la collection de tout amateur de rock/blues qui se respecte.
Janis quittera bientôt ses partenaires pour se lancer dans une trop courte carrière solitaire pour les funestes raisons que vous connaissez tous. Le groupe, de son côté, tentera de survivre sans son emblématique figure de proue. Las, ni l'une (même si ses deux albums sont toujours recommandables, particulièrement l'hélas posthume Pearl), ni le groupe (qui reviendra, après une courte séparation, pour une paire d'album pas franchement affolants menés par un nouveau line-up où le trou béant laissé pas Joplin est évident), ne sauront tout à fait reproduire l'exploit. Reste cette galette magique, ce trip multicolore à dominante de bleu, typique de son époque et pourtant toujours d'une brûlante actualité, une œuvre plus que recommandée, obligatoire à la collection de tout amateur de rock/blues qui se respecte.
1. Combination of the Two 5:47
2. I Need a Man to Love 4:54
3. Summertime 4:01
4. Piece of My Heart 4:15
5. Turtle Blues 4:22
6. Oh, Sweet Mary 4:16
7. Ball and Chain 9:02
Bonus
8. Roadblock (Studio outtake) 5:31
9. Flower in the Sun (Studio outtake) 3:04
10. Catch Me Daddy (Live) 5:32
11. Magic of Love (Live) 3:58
Janis Joplin – vocals
Sam Andrew – guitar, bass, vocals
James Gurley – guitar
Peter Albin – bass, guitar
Dave Getz – drums
&
John Simon – piano, Producer
BIG BROTHER & THE HOLDING COMPANY |
They come from Frisco !
RépondreSupprimerFaith No More "Sol Invictus" (2015)
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The Brian Jonestown Massacre "Who Killed Sgt. Pepper?" (2010)
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Jawbreaker "Dear You" (1995)
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Metallica "Kill 'Em All" (1983)
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Dead Kennedys "Fresh Fruit for Rotting Vegetables" (1980)
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Santana "Welcome" (1973)
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Flamin' Groovies "Teenage Head" (1971)
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Big Brother & the Holding Company "Cheap Thrills" (1968)
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Tiens, un petit différend avec les potes, version disque du Stones Contre Beatles, c'est "Teenage.." contre "Shake some..." Ma préférence va au premier, un de mes potes ne jure que par le second; Et l'écart de style fait vraiment pensé à un passage Stones vers Beatles....
RépondreSupprimerCa n'en reste pas moins deux albums tout à fait recommandables, preuve de plus que les Flamin' Groovies sont un groupe précieux si trop peu souvent vanté.
SupprimerC'est vrai qu'on ne se pose pas souvent la question de savor d'où vient un groupe. On connait Manchester, Liverpool, Detroit, Los Angeles, New York, Rennes... Mais Frisco, c'est vrai que je ne savais pas qu'il y avait tout ce monde. Et c'était effectivement du beau monde.
RépondreSupprimerJe ne connais pas ce BJM. Et je reprends ce Metallica (je croyais qu'ils étaient allemand?) parce que je trouve qu'il s'éloigne des clichés du genre qui ont tendance à me faire fuire (le chanteur n'y ait d'ailleurs pas pour rien).
San Francisco est souvent caricaturé, en grande partie à cause du flower power, sa période de boom. Je pense attaquer d'autres villes plus ou moins attendues.
SupprimerMerci pour le Massacre !
RépondreSupprimerJe ne lasse pas non plus du Cheap Thrills, et bien sûr je n'oublie jamais les fruits frais (c'est bon pour la santé).
Bonne journée
Et vive les légumes pourris ! ;-)
SupprimerMerci de ton passage.