vendredi 10 avril 2015

70s hard'n'heavy (10 ans, 10 albums)

10 albums, 10 ans soit un album par an et pas plus d'un par groupe. Simple non ? Sauf qu'à s'attaquer à la, déjà, tentaculaire partie 70s du hard et heavy, on ne se simplifie pas la tâche... Alors, étape par étape, de groupes meneurs en talentueux outsiders, voici une sélection que, j'espère, vous apprécierez. Enjoie !

1970
Black Sabbath "Black Sabbath"
ou "La Première Brique"

C'est la première pierre, la fondation d'un genre qui allait faire florès dans les décennies à venir et est toujours autant d'actualité 45 ans plus tard, c'est dire l'importance ô combien essentielle de Black Sabbath, premier album de Black Sabbath, quatre petits gars de Birmingham l'industrieuse.
Le genre que fonda la galette, vous le savez forcément tous, est le heavy metal, ce bâtard affreux, sale et méchant d'un rock qui avait trop tendance à se mettre des fleurs dans les cheveux, la réponse prolétarienne blanche de mecs pour qui le soleil n'est pas toujours chaud et dont l'environnement n'est pas exactement un jardin d'Eden. C'est cet esprit qui habite Black Sabbath dès son premier album ce qui est évident dès la chanson titre d'ouverture où, clairement, le diable est dans les parages et, plus particulièrement, dans la guitare possédée de Iommi et les feulements démoniaques d'Ozzy. On peut le dire, avec ces six minutes et quelques secondes, le heavy metal est né. Evidemment, avant-gardiste qu'ils sont, les quatre de Black Sabbath viennent d'ailleurs ce qui s'entend encore notamment dans les nombreuses influences blues dont est encore doté ce premier opus. C'est particulièrement évident sur The Wizard ou sur les reprises des peu connus Crow (Evil Woman) et de l'Aynsley Dunbar Retaliation (Warning) où Iommi a encore tout d'un héritier des fines gâchettes du british blues boom. Ailleurs, on peut encore entendre des relents d'un psychédélisme toujours de mode si ici déployé dans un cadre notablement différent (Behind the Wall of Sleep, Sleeping Village) où les délires guitaristiques de Tony fleurent bon l'usage de substances prohibées. Plus généralement, il y a dans cet inaugural long-jeu une atmosphère de jam qui, si elle offre un véritable supplément d'âme à des compositions rapidement enregistrées live en studio, lui nient encore son appartenance intégrale à un genre encore en gestation que le groupe affinera dès sa galette suivante, Paranoid. Outre ces considérations stylistiques, il est évident qu'on tient là un opus majeur où toutes les chansons (dont un N.I.B. aussi fondateur que Black Sabbath, la chanson, qu'on se doit de ne pas oublier de mentionner) atteignent leur but malsain et sans compromis.
A l'époque, l'album fut fraichement accueilli par une presse sans doute pas encore tout à fait prête à ce déluge à la fois primitif et prospectif. Une erreur largement rattrapée depuis tant il est vrai que, quand on en vient à évoquer les albums importants des années 70, celui-ci manque rarement à l'appel, à raison.

1. Black Sabbath 6:20
2. The Wizard 4:24
3. Behind the Wall of Sleep 3:37
4. N.I.B. 6:08
5. Evil Woman 3:25
6. Sleeping Village 3:46
7. Warning 10:28
Bonus
8. Wicked World 4:47

Ozzy Osbourne – vocals, harmonica on "The Wizard"
Tony Iommi – guitar
Geezer Butler – bass
Bill Ward – drums
&
Rodger
Bain – Jew's harp on "Sleeping Village"

BLACK SABBATH

1971
Deep Purple "Fireball"
ou "Tout feu, tout flamme !"

Ils ont secoué les naissantes 70s avec un In Rock du feu de dieu, les ex-progueux tournés hard-rockers de Deep Purple remettent le couvert sur un Fireball... Tout feu, tout flamme !
Etonnamment, les membres du Pourpre Profond ayant participé à l'album ne le considèrent pas comme un classique et pourtant, tudiou !, quelle fête ! D'ailleurs, un indice qui ne trompe pas, de nombreux albums de Fireball trouvent régulièrement leur place dans les set-lists du groupe aujourd'hui, comme toujours. Parce que ce Deep Purple là, c'est une rolls de hard rock raffiné, racé, mélodique et emporté à la fois, évidemment, avoir deux solistes de la trempe de Ritchie Blackmore et Jon Lord aide énormément, et un vocaliste aussi possédé que Ian Gillan itou (LA voix de Deep Purple, forcément), et la section rythmique que l'on n'oublie pas avec le solide Glover et le roué Paice. Mais il faut des chansons pour faire un album sinon, c'est que de l'onanisme, n'est-ce pas ? Et elles sont bien là les bougresses avec, dès le départ, un morceau titre tranchant impeccablement lancé par un Paice en mode loco-crazy, un solide riff et, évidemment les éléments décisifs décrits plus haut dont le cris suraigus de Gillan. Et puis No No No qui radoucit le ton sur une sorte de blues bien rock où Ritchie démontre toute la finesse de son travail de soliste, Demon's Eye et son bon gros shuffle bien groovy, un Anyone's Daughter tout mignonnet, comme un goût d'une Amérique fantasmée et/ou perdue, The Mule et un Paice en mode Keith-Moonien pour une chanson rampante glissant même vers l'orient notamment grâce au solo d'un Lord particulièrement inspiré, Fools en mastodonte hard rock progressif de plus de 8 minutes qu'on considèrerait presque comme accessoire s'il n'avait ces envolées des deux solistes et un Gillan au bord de la rupture, et No One Came qui enfonce encore un peu plus le clou introduisant un je-ne-sais-quoi de soul pas désagréable. Pas un classique vous disiez, messieurs les musiciens ? Hé bien si ! D'autant que la réédition nous offre le morceau qui manquait, ce hard rocker inoxydable et immédiatement identifiable qui était sur l'album US mais pas sur l'européen (jeu de chaises musicales avec Demon's Eye), Strange Kind of Woman évidemment. Et ce n'est pas tout puisque on y rajoute un bon blues rapide (I'm Alone, une face B), deux outtakes de qualité (Freedom et Slow Train), un rigolard instant musical capturé en studio (The Noise Abatement Society Tapes), et quelques autres joyeusetés moins rafraichissantes. Bref, c'est costaud !
Fireball, l'album sans ses bonus, était déjà un essentiel pour qui aime le bon hard rock des 70s, dans sa réédition, il frise l'obligatoire. Deep Purple, en 1971, c'est fort, très fort !
 
1. Fireball 3:25
2. No No No 6:54
3. Demon's Eye 5:19
4. Anyone's Daughter 4:43
5. The Mule 5:23
6. Fools 8:21
7. No One Came 6:28
Bonus
8. Strange Kind of Woman (a-side remix '96) 4:07
9. I'm Alone (single b-side) 3:08
10. Freedom (album out-take) 3:37
11. Slow Train (album out-take) 5:38
12. Demon's Eye (remix '96) 6:13
13. The Noise Abatement Society Tapes (Midnight in Moscow, Robin Hood, William Tell) 4:17
14. Fireball (take 1 – instrumental) 4:09
15. Backwards Piano (Reversed piano solo at the end of "No One Came.") 0:56
16. No One Came (remix '96) 6:24

Ritchie Blackmore – guitar
Jon Lord – keyboards, Hammond organ
Ian Paice – drums
Ian Gillan – vocals
Roger Glover – bass

DEEP PURPLE

1972
Uriah Heep "Demons and Wizards"
ou "Les Outsiders"

On les décrit souvent comme un Deep Purple de seconde division, c'est une indéniable injustice parce qu'Uriah Heep en 1972, qui sort alors son 4ème album, a une vraie personnalité illustrée de suffisamment de trucs personnels, et d'une histoire aussi ancienne que celle de leurs prétendus modèles, pour les considérer comme leur propre animal.
Il suffit d'ailleurs, pour s'en convaincre, d'écouter ce Demons and Wizards depuis justement passé à la postérité, dans la légende. A commencer par l'emballage initial de trois chansons aussi variées que concises avec un The Wizard qui, mené par une guitare acoustique déborde tout juste sur le hard rock et fonctionne parfaitement comme ça, un Traveller in Time qui semble vouloir commencer très dur mais tourne vite en classic rock parfaitement mené pas la voix d'un David Byron sachant quand pousser ses cordes vocales dans leurs derniers retranchements, et un Easy Livin', tube incontestable, où l'orgue prend définitivement plus de place que la guitare. Evidemment, parce qu'ils ont largement les facultés pour, les gars d'Uriah Heep savent aussi injecter quelque doses d'un progressisme tellement d'époque qu'on ne peut quasiment pas l'éviter, c'est le cas sur les deux longues chansons de l'album, Circle of Hands et The Spell, mais sans jamais le moindre excès, sans se reposer sur une construction alambiquée, non, là n'est pas le style des londoniens préférant les crescendos poignants aux vaines démonstrations instrumentales.  Et il est peut-être là le particularisme fondamental d'Uriah Heep, posséder la puissance et la capacité de faire beaucoup et bien mais garder toujours en tête que, fondamentalement, seule la chanson compte et que, jusque dans les soli, on se doit de rester supra-mélodique, ce qui est présentement magnifiquement accompli. Parce que si Mitch Box, guitare, et Ken Hensley, claviers etc., sont de brillants instrumentistes, ils sont avant tout de précieux compositeurs et arrangeurs pour qui cette nouvelle donne, cette nouvelle façon de faire plus de bruit avec ses instruments, est avant tout le véhicule de l'écriture, on ne les critiquera pas là-dessus.
Surtout quand ça donne un album tel que Demons and Wizards, petite merveille d'équilibre entre lourdeur et légèreté, électricité et acoustique, pompe et finesse, où tout est bon. Rien que ça laisserait baba, quand on sait, en plus, qu'ils renouvelleront l'exploit seulement six mois plus tard, avec l'également recommandé The Magician's Birthday, on se dit que, vraiment, Uriah Heep, dans sa période classique (70-78, en gros), mérite mieux qu'une réputation d'éternel second-couteau parfaitement en-dessous de lui.

1. The Wizard 2:59
2. Traveller in Time 3:25
3. Easy Livin' 2:37
4. Poet's Justice 4:15
5. Circle of Hands 6:25
6. Rainbow Demon 4:25
7. All My Life 2:44
8. Paradise 5:10
9. The Spell 7:32
Bonus
10. Why (B-side) 4:53
11. Why (Long version) 7:39
12. Home Again to You (demo) 5:28

David Byron – Lead Vocals
Mick Box – Lead Guitars
Ken Hensley – Keyboards, Guitars, Percussion, Vocals
Lee Kerslake – Drums, Percussion, Vocals
Gary Thain – Bass Guitar
&
Mark Clarke
– Bass Guitar (1, 10, 11), vocals (1)

URIAH HEEP

1973
Blue Öyster Cult "Tyranny and Mutation"
ou "le Clan des New Yorkais"

Avec les ricains, c'est toujours plus. Prenez les new yorkais de Blue Öyster Cult, avec eux, là où la plupart des groupes se contentent d'une, vous avez trois à 3 guitares !, avec eux, alors qu'une voix est bien suffisante, voyons, vous avez trois chanteurs, qui se relaient ou se complémentent, et des claviers, et des chœurs... Et pourtant c'est bien de Hard Rock, et d'uns des plus beaux fleurons d'icelui, dont il s'agit.
En 1973, BÖC est dans la plénitude de son art. Ils ont, avec succès, essuyé les plâtres avec un premier album éponyme qui a connu son petit effet, son de retour, une petite année après, avec un second long jeu à l'hypnotique pochette et au titre qui fait peur : Tyranny and Mutation où, fondamentalement, ils battent le fer tant qu'il est chaud, affinant la formule précédemment présentée. On reconnaît donc sans peine la formation qui avait ravi les amateurs de rock puissant et racé un an plus tôt, leur capacité à varier les lead vocals (avec autant de chanteurs dans leurs rangs, ils auraient tort de se priver), et un goût certain de l'occultisme enrichissant leur imagerie, habitant leur son. Ce qui change ? Plus de nerf, plus de feu, plus de chansons marquantes, aussi, et un son, toujours sous la responsabilité de Sandy Pearlman et Murray Krugman, qui s'affirme avec encore plus de fierté, et de tranchant accessoirement.
De fait, ce que le groupe décrit lui-même comme de l'intelligent heavy metal, à opposer à celui idiot de Black Sabbath ?, frappe juste et fort avec, dès le coup d'envoi, le nerveux et bluesy The Red & the Black qui a tout d'un futur classique (et le deviendra d'ailleurs). Suit une impeccable, inattaquable, tracklist qu'on s un O.D.'d on Life Itself, rocker solide, qu'on imagine taillé pour les highway américaines et les consommateurs de cigarettes qui font rire, un Hot Rails to Hell qui vous rentre franchement dans le lard avec ses riffs tranchants et son énergie à en revendre, les effluves psyché sixties remises au goût du jour d'un parfait 7 Screaming Diz-Busters qui fera date, un Baby Ice Dog (paroles de Patti Smith, oui, LA Patti Smith !) qui rivalise facilement avec ce que fait alors Deep Purple (partie de piano/orgue comprise ce qui n'est pas rien), un Wings Wetted Down terriblement de son temps qui radoucit le ton juste quand il faut mais dispose aussi d'un riff gothique pour épicer l'affaire, un Teen Archer à la relance qui laisse apprécier le savoir-faire en plein développement d'une formation de plus en plus sure de son fait et des performances des frères Bouchard qui méritent le déplacement, et, bien sûr, en apothéose finale, l'excellent post-hippie, rocker rampant à la mélodie obsédante, Mistress of the Salmon Salt (Quicktime Girl). Et c'est tout, 38 minutes seulement qui coulent tellement de souce, impressionnent tellement, qu'on en voudrait encore... Ce que propose le remaster avec 3 lives (dont un Cities on Flames with Rock and Roll de leur premier opus dans une version survitaminée qui enterre sa version studio) et un sympathique inédit instrumental (Buck's Boogie) ou Donald "Buck Dharma" Roeser, forcément !, s'en donne à cœur-joie sur ses six cordes consentantes pour un auditorat enfin pleinement repu.
D'aucun considèreront l'album suivant, Secret Treaties, comme encore plus classique qu'icelui mais, indéniablement, en 1973, BÖC est dans une immense forme et produit ce qui demeurera comme une des grandes œuvres de sa pourtant riche collection. En un mot, énorme ! 

1. The Red & the Black 4:20
2. O.D.'d on Life Itself 4:47
3. Hot Rails to Hell 5:12
4. 7 Screaming Diz-Busters 7:01
5. Baby Ice Dog 3:29
6. Wings Wetted Down 4:12
7. Teen Archer 3:57
8. Mistress of the Salmon Salt (Quicklime Girl) 5:08
Bonus
9. Cities on Flame with Rock and Roll (live) 4:44
10. Buck's Boogie (studio version) 5:22
11. 7 Screaming Diz-Busters (live) 14:01
12. O.D.'d on Life Itself (live) 4:52

Eric Bloom – stun guitar, synthesizers, lead vocals on tracks 1, 2, 4, 5, and 8
Donald "Buck Dharma" Roeser – guitar, lead vocals on track 7
Allen Lanier – keyboards, rhythm guitar
Joe Bouchard – bass guitar, keyboards, lead vocals on tracks 3 and 6
Albert Bouchard – drums, vocals

BLUE ÖYSTER CULT

1974
Budgie "In for the Kill!"
ou "The Magnificient Welsh 3"

Ce sont ceux qu'on oublie souvent dans les bilans sur le hard rock et le heavy metal des années 70, ceux qui sans une reprise d'une de leurs vieilles scies par une jeune pousse en plein boum (Crash Course in Brain Surgery par Metallica qui reprendra bientôt un autre de leurs titres, Breadfan) n'auraient probablement plus vu la lumière, un vilain petit trio gallois qui ne connaît rien à l'art de la concession, des brutes. Clairement, ce n'est pas rien, Budgie.
Budgie, perruche en VF, tu parles d'un nom !, est un peu l'archétype du power trio des 70s... En plus lourd, agressif, barbare, quoi. Le coup d'avant, Never Turn Your Back on a Friend, ils ont marqué les esprits avec un son enfin pleinement finalisé où la jam n'est jamais loin, la pesanteur toujours dans les esprits, ce faisant, si ce n'est populairement, ils ont titillé les tenanciers du genre, Black Sabbath évidemment !, sans rien lâcher de leur morgue propre et d'une personnalité déjà bien affirmée. Sur In for the Kill!, sûr de leur fait, ils procèdent à reproduire la formule et s'en sorte avec les honneurs et une belle, si courte, collection de chansons facilement assimilables à un genre qu'ils contribueront à définir, le heavy metal. Si vous en connaissez sûrement une, Crash Course in Brain Surgery (mais dans sa version Four Horsemen, probablement), le reste vous est probablement nettement moins familier. Détaillons, en commençant par le commencement et, donc, la chanson titre où Shelley, Bourge et Boot font le parfait étalage de leur puissance de feu mais aussi de sa propension à jammer sur des bases blues bien digérées avec aise et classe ce que confirmeront Zoom Club, Hammer and Tongs et Living on My Own avec, souvent, quelques éléments progressifs enrichissants la furieuse mixture électrique pour un effet plus que satisfaisant mais jamais trop démonstratif. Voisinant ces quatre mastodontes de plus de six minutes chacun, le pompon pour Zoom Club à presque 10 !, pointent trois courtes saillies qu'il ne faut nullement négliger. Parce que du désormais référentiel et nerveux Crash Course in Brain Surgery, pour les raisons que vous savez, au décrochage acoustico-hippie de Wondering What Everyone Knows au solide rocker classique qu'est Running from My Soul, Budgie prouve qu'ils savent varier les plaisirs tout en produisant de ramassées créations qui ne font pas moins mouche que leurs massives voisines. Tout ça nous fait, vous l'aurez compris, une très solide galette par un groupe en total maîtrise de son art et de son son. Qu'importe, à partir de là, que les bonus, essentiellement des réenregistrements de 2003, ne soient qu'accessoires et, franchement, pas tout à fait au niveau de l'album d'époque (pour rester aimable).
Quelque part entre Rush et Motörhead, avant même que ces formations ô combien référentielles ne voient discographiquement le jour, définitivement hard, prospectivement heavy, un peu prog sur les bords et totalement sans compromis au milieu, Budgie s'impose comme un des plus beaux exemples de power trio hard'n'heavy qui soit, toutes périodes confondues. Formation aujourd'hui culte, c'était le minimum quand elle méritait tellement mieux particulièrement dans ses jeunes années et sur ce savoureux In for the Kill!, elle est toujours chaudement conseillée aux amateurs du genre qui n'en reviendront pas.

1. In for the Kill 6:32
2. Crash Course in Brain Surgery 2:39
3. Wondering What Everyone Knows 2:56
4. Zoom Club 9:56
5. Hammer and Tongs 6:58
6. Running from My Soul 3:39
7. Living on Your Own 8:54
Bonus
8. Zoom Club (single edit) 3:27
9. In for the Kill (2003 version) 3:34
10. Crash Course in Brain Surgery (2003 version) 2:44
11. Zoom Club (2003 version) 6:04

Burke Shelley - bass guitar, vocals
Tony Bourge - guitar
Pete Boot - drums

BUDGIE

1975

Scorpions "In Trance"
ou "Furieux Germains"

Lonesome Crow en 1972 était essentiellement l'album d'un autre groupe, Fly to the Rainbow un an plus tôt, 1974, était un premier album laissant entrevoir ce que le groupe avait voulu exprimé et servit de transition entre l'ancien et le nouveau, c'est dont bel et bien avec In Trance que Scorpions abat les cartes maitresses de son hard rock teutonique. Ca le fait !
Parce que, cette fois-ci, avec un nouveau batteur venu apporter son supplément d'énergie (Rudy Lenners), les Scorpions ont, pour ainsi dire, dégagé les dernières effluves de patchouli encore audibles de leur bouillon électrique, appris où pointer leur appendice d'attaque pour une efficacité maximisée et sont, donc, prêts à en découdre avec les plus belles références mondiales de leur genre. Leurs points forts ? Un vocaliste, Meine, capable d'habiter aussi bien la ballade tire-larmes que le rocker le plus tranchant (de Living and Dying à Evening Wind pour les premières à Top of the Bill ou Robot Man pour les seconds), un soliste d'exception, Roth, bien influencé par Jimi Hendrix qui sait également donner de la voix (Dark Lady, Sun in My Hand) ou d'habiter de moult saillies un instrumental plantant/trippant dont il est également l'auteur (Night Lights), un guitariste rythmique/compositeur, Schenker, aussi discret que décisif (c'est lui qui fomente 7/10 des musiques de l'album, les 3 restants étant évidemment des compositions d'Uli Jon Roth), et une section rythmique qui sait, à défaut d'être exceptionnelle, faire le travail sans la moindre bavure. Tout ceci complimentant une sélection de chansons au moins aussi solide que celle de leurs deux précédentes galettes avec, en bonus réel, cette nouvelle morgue affichée par le quintet qui lui va si bien au teint. Certes, il reste (sur Living and Dying ou Night Lights) quelques claviers adoucissants, quelques indices de ce qui a précédé mais, essentiellement, c'est là que Scorpions devient le mastodonte du hard rock 70s que nous connaissons et qui ne disparaitra qu'au départ d'un Roth décidément trop à l'étroit dans le petit tiers créatif qui lui est régulièrement alloué. A noter que l'album marque aussi la première collaboration avec un producteur qui leur restera longtemps fidèle, Dieter Dierks, et les suivra jusqu'à leur triomphe commercial international (Love at First Sting) et même un peu plus (trop ?) tard sur un Savage Amusement du déclin (8 albums studio et 2 lives consécutifs, ce n'est pas rien).
Tout ceci, plus une pochette sexy/macho, ce qui deviendra l'habitude de la formation pour longtemps, fait d'In Trance l'indéniable, immanquable premier classique d'une formation ayant largement contribué à mettre l'Europe continentale sur la carte d'un hard'n'heavy jusqu'alors largement dominé par les formations anglo-saxonnes. Clairement, on recommande !

1. Dark Lady 3:30
2. In Trance 4:47
3. Life's Like a River 3:54
4. Top of the Bill 3:26
5. Living and Dying 3:24
6. Robot Man 2:47
7. Evening Wind 5:06
8. Sun in My Hand 4:25
9. Longing for Fire 2:44
10. Night Lights 3:14

Klaus Meine – lead vocals
Uli Jon Roth – lead guitar, backing vocals, lead vocals on "Dark Lady" and "Sun In My Hand"
Rudolf Schenker – rhythm guitar, backing vocals
Francis Buchholz – bass guitar, backing vocals
Rudy Lenners – drums, percussion
&
Achim Kirschning
– keyboards

SCORPIONS

1976
Thin Lizzy "Johnny the Fox"
ou "4 for Grace"

Quatrième album dans son quatuor classique, septième en incluant ceux en trio, Johnny the Fox est une démonstration de force d'un Thin Lizzy désormais bien établi, sûr de son hard rock épris de liberté.
Et dire que ce quatuor a à peine 3 ans d'âge ! On peut dire, en l'occurrence, que Phil Lynott et Brian Downey ont bien trouvé leur paire de six-cordistes avec l'écossais Brian Robertson et l'américain Scott Gorham, deux solistes et rythmiques parfaitement complémentaires offrant à la formation un avantage d'autant plus décisif qu'elle continue à construire sur une base de "twin guitars" qui a fait son particularisme. Ca et la voix et la basse de l'irlando-brésilien leader et les badaboumeries roulantes d'un batteur qui ne s'est jamais tout à fait défait de ses racines de tambour traditionnel irlandais. Tout ça nous donne une équipe qui, se connaissant parfaitement, peu déborder du hard rock aux quelques touches celtiques développé depuis trois albums. Vous voulez du rentre-dedans pas sans finesse ?, du nerveux Rocky au percutant Don't Believe a Word en passant par le revendicateur et commémoratif Massacre (pour les amérindiens), vous aurez votre dose. Du mélodique et recherché ? Johnny en ouverture vous ravira, les deux belles ballades que sont Borderline et Sweet Marie enfonceront le clou, quand l'accrocheur Fool's Gold et le funk hendrixien  de Johnny the Fox Meets Jimmy the Weed, finiront de vous achever.  Du celtisant de belle facture, une des spécialités du groupe ? Il y en a souvent dans les duos de guitares, dans les mélodies de Phil mais plus précisément sur un Massacre échevelé ou Fool's Gold supra-mélodique. Un peu de blues avec tout ça ? Ne cherchez pas plus loin que le nerveusement tribal (ah ! Downey !) Boogie Woogie Dance viendra exaucer votre vœu. Hé oui, Johnny the Fox a tout ça avec, toujours, un même bonheur compositionnel complimenté par une production idoine signée John Alcock (comme pour le coup d'avant, sur Jailbreak, on ne va pas se priver !). Un seul petit reproche ? Avec une telle verve, 36 minutes, c'est vraiment trop court !
Mais, rajoutez à ça, dans la présente édition "Deluxe", un cd et 38 minutes où, de remixes pas essentiels mais pas honteux, d'une session BBC de belle facture, et d'outtakes permettant d'en savoir un peu plus sur la genèse de l'album et l'ambiance des enregistrements (avec en complément un riche livret), et vous comprendrez que le bonheur n'est pas loin d'être total.
Thin Lizzy, s'ils ne connurent jamais l'énorme succès des leaders commerciaux du hard et heavy des 70s (Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath essentiellement), faisaient alors party des happy-fews sachant trousser une musique originale et personnelle, et potentiellement rassembleuse, qui tient, quasiment quatre décennies plus tard, excellemment bien la route. Ca vaut pour toutes les galettes du groupe de 1974 à 1979 (6 albums d'affilée tout de même !), et donc forcément pour ce Johnny the Fox de grande inspiration et de magnifique tenue.

CD 1 - Album
1. Johnny 4:18
2. Rocky 3:43
3. Borderline 4:37
4. Don't Believe a Word 2:18
5. Fools Gold 3:53
6. Johnny the Fox Meets Jimmy the Weed 3:36
7. Old Flame 3:05
8. Massacre 3:01
9. Sweet Marie 3:58
10. Boogie Woogie Dance 3:06

CD 2 - Bonus
1. Don't Believe a Word (Remixed version) 2:20
2. Johnny (Remixed version) 4:29
3. Don't Believe a Word (BBC Sessions 11/10/1976) 2:45
4. Johnny the Fox Meets Jimmy the Weed (BBC Sessions 11/10/1976) 3:41
5. Fools Gold (BBC Sessions 11/10/1976) 3:53
6. Johnny (BBC Sessions 11/10/1976) 4:16
7. Fools Gold (Instrumental run-through) 3:25
8. Johnny the Fox Meets Jimmy the Weed (Instrumental run-through - extended version) 5:31
9. Rocky (Instrumental run-through) 3:46
10. Massacre (Instrumental take) 2:00
11. Scott's Tune (Instrumental) 1:59

Phil Lynott – bass guitar, vocals, acoustic guitar
Scott Gorham – lead and rhythm guitar
Brian Robertson – lead and rhythm guitar
Brian Downey – drums, percussion
&
Fiachra Trench
– string arrangements, bass guitar
Phil Collins – percussion
Kim Beacon – backing vocals

THIN LIZZY

1977
Judas Priest "Sin After Sin"
ou "Naissance du Heavy Metal moderne"

Ayant trouvé le son avec un second album aujourd'hui justement considéré comme un classique, Sad Wings of Destiny, Judas Priest enchaine et consolide une approche et un son qui font d'eux les indéniables géniteurs du heavy metal qui va bientôt secouer la prude Albion via l'historique New Wave of British Heavy Metal avant de conquérir le monde. C'est dire l'importance cruciale de ce Sin After Sin.
Présentement sans batteur, et ayant donc recruté les services du requin Simon Phillips, ils auraient pu plus mal tomber !, pour combler le vide, c'est un Judas Priest déjà largement dégrossi qui entre en studio pour parfaire encore un peu plus ce heavy metal à eux souvent imité depuis. Et si, clairement, nous sommes toujours dans les seventies avec donc quelques tentations de leur période fleurie résurgentes (Diamonds & Rust, une reprise de Joan Baez !, Last Rose of Summer et ses relents patchouli persistants), Sin After Sin a déjà le goût de ce heavy metal racé et tranchant, avec forcément un vocaliste hors-norme (rôle parfaitement endossé par le large registre et l'énergie de Rob Halford) et la quasi-obligatoire paire de guitar-heroes shredders de l'impossible, et un blond et un brun en plus avec Downing et Tipton, rendant l'édifice tellement plus impressionnant. Des preuves ? Un Sinner d'introduction et un Starbreaker qui suit bientôt qui n'auraient, en vérité, besoin que de guitares un peu plus compressées pour définir ce que les 80s nous apporteront. Un Call for the Priest qui, passé son intro seventisante (Let Us Prey), déploie l'artillerie lourde. Même la power-ballad au crescendo palpitant, Here Comes the Tears, qui ne vous évoquera pas au hasard les compositions épiques d'un certain Iron Maiden quelques années plus tard. Et je ne vous parle même pas de Dissident Aggressor (que reprendront d'ailleurs les thrashers angelenos de Slayer), où on est carrément dans le genre d'agression priestienne typique que beaucoup s'évertuent, jusqu'à aujourd'hui, à reproduire. Oui, audiblement, ce Judas Priest là n'a plus que quelques lointaines ressemblances avec celui qui, seulement deux ans et demi plus tôt, sur un Rocka Rolla tout sauf remarquable, n'était qu'un des nombreux groupes de hard rock bataillant pour sa petite place au soleil.
Sad Wings of Destiny n'était donc qu'un étape, le groupe en connaîtra d'autres et pas que des meilleures (remember Turbo ?), Sin After Sin en est la concrétisation, l'album mètre étalon d'une formation prête pour la conquête du monde et qui deviendra, de fait, un des plus gros succès du heavy metal... Et, avec Black Sabbath, l'autre mamelle à laquelle, toute génération et sous-genre confondu, tèteront tous les groupes que nous écoutons depuis, rien que ça !

1. Sinner 6:45
2. Diamonds & Rust 3:28
3. Starbreaker 4:49
4. Last Rose of Summer 5:37
5. Let Us Prey/Call For The Priest 6:12
6. Raw Deal 6:00
7. Here Come the Tears 4:36
8. Dissident Aggressor 3:07
Bonus
9. Race with the Devil 3:06
10. Jawbreaker (Live) 4:02

Rob Halford – vocals
K. K. Downing – guitar
Glenn Tipton – guitar
Ian Hill – bass guitar
&
Simon Phillips
– drums, percussion

JUDAS PRIEST

1978
Rainbow "Long Live Rock 'n' Roll"
ou "Encore Ritchie !"

C'est le troisième album de son Rainbow, le second avec un groupe à peu près stable, presque le même que Rising !, et déjà largement préparé en tournée, pas étonnant qu'en 1978 Ritchie Blackmore décoche une des plus belles flêches de son arsenal hard-rockant avec un Long Live Rock'n'Roll d'excellente facture, un classique en vérité.
Quoiqu'à y regarder de plus près, avec un Ritchie ne laissant que des miettes (3 pauvres titres sur les 8 de la galette !) au bassiste Bob Daisley, deux claviers se relayant (4 pour David Stone, 2 pour Tony Carey) ou s'absentant complètement (juste une outro de piano sur L.A. Connection, rien sur Sensitive to Light, et des cordes pour remplacer sur Rainbow Eyes), c'est essentiellement un trio qui se présente à nous avec, en plus des du leader naturel et de son frontman de poche (Ronnie James Dio, bien sûr), un batteur que Ritchie a donc l'air de particulièrement apprécier en la personne du furieux ET technique Cozy Powell.
Or donc, la pochette de Long Live Rock'n'Roll est trompeuse, ça ne retire rien à la classe et à la cohérence d'un opus d'airain avec, en introduction, une chanson titre hymne du plus bel effet bien secondé, versant musclé de l'affaire, par quelques autres très solides et recommandables rockers (Lady of the Lake, L.A. Connection, The Shed et Sensitive to Light) et, même, un machin surpuissant et presque metal, on pense évidemment au terrible Kill the King. Mais il y a l'autre face de Rainbow, celle où la finesse d'interprétation complémente, et complimente, l'écriture toujours ambitieuse d'un Ritchie Blackmore présentement en grande forme. Alors on a droit, bonheur !, à un morceau plus prog que hard mais pas mollasson pour autant (l'orientalisant et très réussi Gates of Babylon aux belles interventions orchestrales, à l'excellent solo) et, pour finir en douceur, à une belle ballade acoustique (Rainbow Eyes) où Ritchie et Ronnie démontrent à ceux qui en doutaient qu'ils ont aussi un cœur, une âme, et que, s'ils sont définitivement plus que capables "d'envoyer le bois" il savent aussi laisser à quelques douces cordes et à une flûte charmeuse le devant de la scène en final d'une composition toute guimauve en dedans, effet bœuf garanti.
Ce seront, hélas, les derniers enregistrements de Dio avec Rainbow, et le dernier grand album de la formation conséquemment. Aussi ne peut-on que célébrer, avec une larmichette au coin de l'œil, la force d'une formation qui, loin de n'être qu'un Deep Purple de remplacement pour son taciturne leader, était, 3 albums durant, la rencontre providentielle d'une voix et d'un son. Immense et recommandé, et Long Live Rock'n'Roll, donc !

1. Long Live Rock'n'Roll 4:21
2. Lady of the Lake 3:39
3. L.A. Connection 5:02
4. Gates of Babylon 6:49
5. Kill the King 4:29
6. The Shed (Subtle) 4:47
7. Sensitive to Light 3:07
8. Rainbow Eyes 7:11

Ronnie James Dio – lead vocals
Ritchie Blackmore – guitars, bass
Cozy Powell – drums, percussion
Bob Daisley – bass on "Gates of Babylon", "Kill the King", and "Sensitive to Light"
David Stone – keyboards on "Gates of Babylon", "Kill the King", "The Shed". Piano outro on "L.A. Connection"
Tony Carey – keyboards on "Long Live Rock 'n' Roll" & "Lady of the Lake"
&
Bavarian String Ensemble conducted by Rainer Pietsch on "Gates of Babylon"
Ferenc Kiss, Nico Nicolic – violins on "Rainbow Eyes"
Ottmar Machan - viola on "Rainbow Eyes"
Karl Heinz Feit – cello on "Rainbow Eyes"
Rudi Risavy – flute on "Rainbow Eyes"

RAINBOW

1979
Motörhead "Bomber"
ou "Artillerie Lourde"

4ème album* de la machine de guerre fomentée par Lemmy Kilmister depuis son éviction d'HawkwindBomber a l'insigne mais délicat honneur de suivre l'album de l'explosion, celui où le trio, qui a déjà essuyé les plâtres avec un éponyme d'honnête facture, se trouve tel qu'en lui même, freaks on speed playing loud and fast rock and roll, sur un Overkill dûment passé depuis dans la légende.
Quoiqu'ils s'en fichent probablement comme de leur dernière crise acnéique, ces trois pistoleros formant l'archétype du power trio hard'n'heavy survitaminé, la réponse "baffe dans ta tronche" à des petits punks qui pensaient sûrement avoir l'exclusivité du bruit blanc rentre-dedans. Parce que, présentement, Motörhead reproduit l'exploit, prolonge la magie d'un Overkill ravageur dans un Bomber thermonucléaire, seulement 7 mois après le précédente salve, c'est fort, très fort. Comme si le trio n'avait pas de temps à perdre et que ça s'entendait dans leur gros rock amphétaminé et graisseux. Alors c'est parti pour 10 titres et 37 petites minutes, ce qui pourrait paraître bien court sauf qu'à toujours appuyer sur le champignon et à pousser les amplis à 11, la dose est parfaite. Enfin, pas toujours pied au plancher comme le montre, occurrence finalement assez rare dans le répertoire de Lemmy, Fast Eddie et Philthy, un Sweet Revenge inhabituellement lent glissant même vers le blues avec le grand coup de slide du guitariste ou, plus loin, un Step Out du même acabit chanté, cette fois, par Mister Clarke qui fait, vocalement, ce qu'il peut mais n'a définitivement pas les tuyaux blindés de son bassiste de compagnon. Mais, soyons clair, ces deux-là sont les exception qui confirment la règle. Ailleurs, Motörhead speede comme si sa vie en dépendait et pond, accessoirement, quelques morceaux qui deviendront d'authentiques classiques de son répertoire (de Dead Man Tell No Tales à Stone Dead Forever en passant par la chanson titre de la galette, Bomber), c'est dire l'inspiration d'alors des trois vilains pas beaux et la salvatrice décharge d'électricité qui atteint l'auditeur à l'écoute de ce album de toute première bourre. Mais le bonheur n'est vraiment complet que dans la version remaster où d'une bonne face B (Over the Top) à une belle séquence live de quatre titres (dont Leaving Here et Too Late Too Late qui ne figurent pas sur l'album) on a la possibilité de prolonger encore l'expérience de cette délicieuse série d'uppercuts rock'n'rolliens.
Dire que la suite, Ace of Spades évidemment !, confirmera tient distinctement du doux euphémisme mais, présentement, avec leur second classique d'affilée, Motörhead s'impose comme une force avec laquelle il faudra compter et, d'ailleurs, avec laquelle on compte toujours aujourd'hui... A croire que Lemmy est éternel (si seulement...).

* même si le tout premier (On Parole, sans le line-up classique, ne sortira finalement que quelques mois après celui qui nous intéresse)

1. Dead Men Tell No Tales 3:07
2. Lawman 3:56
3. Sweet Revenge 4:10
4. Sharpshooter 3:19
5. Poison 2:54
6. Stone Dead Forever 4:54
7. All the Aces 3:24
8. Step Down 3:41
9. Talking Head 3:40
10. Bomber 3:43
Bonus
11. Over the Top 3:21
12. Leaving Here (Live) 3:02
13. Stone Dead Forever (Live) 5:20
14. Dead Men Tell No Tales (Live) 2:54
15. Too Late Too Late (Live)3:21

Ian "Lemmy" Kilmister - lead vocals, bass guitar, eight-string bass
"Fast" Eddie Clarke - guitar, backing vocals, lead vocals on "Step Down"
Phil "Philthy Animal" Taylor - drums

MOTÖRHEAD

Pour remercier Keith d'avoir été jusque là !

13 commentaires:

  1. 70s hard'n'heavy (10 ans, 10 albums)

    Black Sabbath "Black Sabbath" (1970)
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    Deep Purple "Fireball" (1971)
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    Uriah Heep "Demons and Wizards" (1972)
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    Blue Öyster Cult "Tyranny and Mutation" (1973)
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    Budgie "In for the Kill!" (1974)
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    Scorpions "In Trance" (1975)
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    Thin Lizzy "Johnny the Fox" (1976)
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    Judas Priest "Sin After Sin" (1977)
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    Rainbow "Long Live Rock 'n' Roll" (1978)
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    Motörhead "Bomber" (1979)
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  2. Bravo pour ce beau post, je vais en prendre la moitié, au gré de ce que je n'ai pas et de mes envies ! Merci !
    Vincent.

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    1. Oui mais, quelle moitié ? Je suis curieux de savoir.
      Enjoie !

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  3. Désolé de te le dire : je ne télécharge rien de cette sélection !
    Hé ! Hé ! J'ai déjà tout !!!!!
    Ça fait partie de ce que le "hivimétaliste" lambda se doit de posséder dans sa collection… les 10 commandements du Metal, en quelque sorte.
    Et je suis heureux de constater que tu n'as pas fait l'impasse sur Budgie, qui ne bénéficie pas d'une notoriété à la mesure de son talent.
    Un petit Led Zep aurait pu s'y trouver aussi… mais ne chipotons pas ! Job d'enfer !
    Enfin quand je dis que je ne télécharge rien, je prends quand même la dernière photo !!!!!

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    1. J'ai prévu, je ne sais pas quand mais j'ai prévu, une liste complémentaire sous le même principes avec donc 10 nouveaux groupes et 10 nouveaux albums, c'est bien le drame si Led Zep ne s'y retrouve pas... Les 10 commandements du metal, je ne sais pas, une source inévitable à la compréhension du genre, plus sûrement avec, parce qu'ils le valaient bien, en effet pas d'impasse sur Budgie, les trop souvent oubliés.
      Merci de ton commentaire et content de voir qu'au moins tu auras trouvé une image (pour une future compil' sur ton excellent blog ?).

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  4. Merci pour ce post indispensable !

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    1. Merci et, à mon avis, c'est exactement le mot, indispensable ! ^_^

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  5. Juste pour le plaisir de dire du mal car il y a là plusieurs (oui, plusieurs) disques que j'aime beaucoup: "Le rock n'a pas besoin d'être "hard", il l'est déjà par nature." (Vince Taylor (de mémoire))

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    1. Oui, enfin, c'est une jolie formule mais c'est un peu vide quand même... Sans vouloir dire du mal de Vince Taylor si c'est bien de lui.
      Mais, dis-moi, lequels aimes-tu beaucoup ? O_O

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  6. Au début, ça commençait bien, je me disait que n'étais pas si inculte en la matière: Black Sabbath, le Budgie (oui, et en plus c'est l'album que je connais d'eux); BOC. Pis plus rien.
    Mais bon, j'ai récuperé Motorhead parce que j'ai toujours aimé les morceaux que j'ai pu récuperer d'eux et puis Juda Priest pour pas mourir idiote, Thin Lizzy, faudra aussi un jour, mais j'ai trop de mal avec leur look (et ça, c'est un argument qu'on ne peut pas contredire en matière de rock! :) )

    La prochaine fois, tu nous fait un poste avec de la dentelle (Prefab Sprout; Harper Bizarre; Stina Nordenstam; Cocteau Twins etc) pour éduquer ceux qui n'écoute que Hard?

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    1. Je ne vois pas ce que le look de Thin Lizzy a de si repoussant, mais bon, chacun ses (dé)goûts. ;-)
      Bon picotage sinon, et, une version soft ? Pourquoi pas mais j'avais pas déjà fait un gros post sur la pop dans tous ses états ?... Ha si ! ^_^

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    2. Le look de Thin Lizzy (?!?)… on voit que tu ne connais pas Twisted Sister, Mötley Crüe, WASP et autres joyeux glam rockers !!!!!
      Ah, les années 80, ils avaient des beaux habits quand même !!!!! ;-D

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    3. Surtout que Thin Lizzy, c'est typiquement le groupe sans look, ils se sapent plus où moins à la mode du jour, comme on les imagine hors des spotlights.Ce qu'on verra sur la photo de demain (yep, encore eux !) et qu'on a déjà vu dans le post consacré à 1975. Franchement, Audrey, faut que tu fasses un effort, c'est un putain de groupe !!!

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