samedi 4 avril 2015

Les Extases Débutantes

D'un punk rock mélodique et racé à une pop so british, les premières années de XTC sont des années de mue, une mue qui nous offrit, ultimement, une des plus belles formations anglaises des années 80 et 90. Pas mal pour une bande de jeunes-gens ne ressemblant, en vérité, pas à grand chose.

NeRVouS FuN
XTC "White Music" (1978)
ou "La première salve"

Le premier album de XTC, tout comme son successeur Go 2, sont ceux d'une formation adolescente bien loin des raffinements à venir, encore très influencé par les soubresauts de la vague punk, uns des représentants du post-punk qu'on appellera bientôt new wave, c'est un groupe brut de décoffrage mais loin, pour autant, d'être inintéressant qui s'avance.
Si XTC, à l'époque, est assez typique des exactions se produisant de l'autre côté de la Manche ça ne veut pas dire que le groupe ne développe pas quelques particularismes qui font son sel et laissent entrevoir de quoi son futur sera fait. Parce que, clairement, au-delà de la trépidation rythmique, de l'emballage électrique et d'une esthétique encore fermement ancrée dans le goût du jour, XTC a quelque chose de différent à proposer. Déjà, parce que Partridge & Cie ont un fond pop déjà bien affirmé, ensuite parce que qu'il y a dès ce premier opus de nombreux petits trucs d'arrangements, de petit décalés bizarroïdes qui font mouche, enfin parce que, Andy Partridge, c'est déjà un peu Lennon et McCartney en un fusse t'il avec la rage d'un Lydon ou d'un Strummer. En chansons ça donne deux impeccables singles admirablement au goût d'un jour où mélanger power pop, art rock et énergie punkoïde est de bon ton, Radios in Motion et This Is Pop, où on peut mélanger l'humour, un poil désespéré, et la folie douce (Cross Wires, Do What You Do, Into the Atom Age, I'm Bugged), et où on peut aussi, comme sur leur reprise, la seule de leur répertoire, une rareté donc, dézinguer les idoles de passé comme sur une sautillante version du All Along the Watchtower de Bob Dylan. En bref, un beau festival de promesses et, déjà, quelques réalisations particulièrement probantes. Comme en plus l'édition remasterisé poursuit l'expérience grâce à 7 inédits du même niveau que les chansons de l'album même, diantre !, il y a du grain à moudre pour les amateurs de rock juste à la marge.
Si White Music ne fait indéniablement pas partie des toutes meilleures galettes de XTC, c'est un testament à l'excellence de leur carrière et discographie parce que, en l'état, comparé avec la masse concurrente de 1978, on tient bien là un opus à inscrire dans les annales, un vrai classique.

1. Radios in Motion 2:54
2. Cross Wires 2:06
3. This Is Pop 2:41
4. Do What You Do 1:16
5. Statue of Liberty 2:55
6. All Along the Watchtower 5:43
7. Into the Atom Age 2:32
8. I'll Set Myself on Fire 3:04
9. I'm Bugged 3:59
10. New Town Animal 1:53
11. Spinning Top 2:40
12. Neon Shuffle 4:37
Bonus
13. Science Friction 3:13
14. She's So Square 3:06
15. Dance Band 2:41
16. Hang on to the Night 2:09
17. Heatwave 2:12
18. Traffic Light Rock 1:40
19. Instant Tunes 2:34

Andy Partridge - guitar, vocals
Colin Moulding - bass, vocals
Barry Andrews - steam piano, clapped out organs
Terry Chambers - drums


a SLiGHT MiSSeD STep
XTC "Go 2" (1978)
ou "On prend les mêmes et on recommence"

Le plus grand défaut de Go 2 ? N'être qu'une suite logique de son prédécesseur, White Music, soit une salve de post-punk mélodique et parfois angulaire avec, hélas, des chansons moins directement satisfaisantes. Un petit ratage pour XTC qui aura la conséquence de pousser la formation vers d'autres cieux, pour le bonheur de tous.
Peut-être parce que XTC retourne trop vite en studio pour capitaliser sur son succès naissant, sans doute parce que les compositions y sont un peu moins marquantes, Go 2, bien que légèrement plus mélodique que son devancier, n'est pas aussi captivant que les gesticulations originelles d'une bande encore largement énervée si toujours préoccupée par l'Art de la chanson pop survitaminée. Le groupe y réunit trop rapidement des chansons tout à fait correctes dont aucune, hélas, pas même les deux seules jamais écrites par le claviériste Barry Andrews, My Weapons et Super-Tuff, n'atteint les sommets des plus belles pièces de White Music. De fait, un peu l'album "pour solde de tout compte" de leur brève période punk et assimilé avant de passer à autre chose, sans le moindre bonus sur sa réédition tout bêtement parce qu'il n'y en avait pas de disponible, Go 2 déçoit. Une déception relative parce qu'il s'agit bien de XTC et que ses gars-là savent y faire beaucoup mieux que la masse électrique laborieuse, mais une déception tout de même d'où on extraira quelques salves supérieures telles que le psychotique et bondissant Meccanik Dancing (Oh We Go!), le planant Battery Brides (Andy Paints Brian), l'infectieux The Rhythm, l'étonnant détour reggae/dub Super Tuff ou le rigolo I Am the Audience comme autant de saillies visant un peu plus justes que leurs voisines.
Go 2 n'est pas le meilleur album de XTC, Go 2 n'est pas non plus un album très important du groupe, sauf à penser qu'une lassitude stylistique les poussera a essayer autre chose la fois suivante (Drums & Wires !), mais Go 2 est tout de même du XTC ce qui, pour les initiés, est l'assurance qu'intelligence textuelle et sens mélodique hors-pair y seront forcément combinés, sans surprise c'est encore le cas, on le recommandera donc tout de même quand, ayant couvert l'ensemble de la discographie de l'immense formation, vous en voudrez encore plus.

1. Meccanik Dancing (Oh We Go!) 2:36
2. Battery Brides (Andy Paints Brian) 4:37
3. Buzzcity Talking 2:41
4. Crowded Room 2:53
5. The Rhythm 3:00
6. Red 3:02
7. Beatown 4:37
8. Life Is Good in the Greenhouse 4:41
9. Jumping In Gomorrah 2:04
10. My Weapon 2:20
11. Super-Tuff 4:27
12. I Am the Audience 3:48
13. Are You Receiving Me? 3:06

Andy Partridge - guitars and vocals
Colin Moulding - bass and vocals
Barry Andrews - crumar group 49 cheesy organ, farfisa organ, lawrence electric piano, wurlitzer e-piano, minimoog, clavinet, steinway grand piano, vocals and saxophone
Terry Chambers - drums and vocals


BaCK oN TRaCK
XTC "Drums and Wires" (1979)
ou "Début de mue"

Drums and Wires ? C'est l'album d'une mue bienvenue, de la transformation de la chenille post-punk en beau papillon pop. Une excellente nouvelle et pas que pour XTC.
Et une nouvelle tête dans le quatuor ! Exit Barry Andrews et ses synthétiseurs foutraques, enter un Dave Gregory plus en phase avec la volonté pop moderne alors développée, affichée par la formation. Et ça paye dès l'introductif Making Plans for Nigel, un classique instantané qui deviendra, aussi, le single le plus populaire de toute la discographie de XTC, un morceau qui, à l'instar de Talking Heads également en plein raffinement de leur son, constitue un idéal trait d'union entre les sautillantes exactions du passé et la nouvelle et plus ambitieuse esthétique d'un quatuor toujours mené, ce qui restera une constante toute leur existence, par le songwriting d'exception d'un Andy Partridge à la plume de plus en plus affutée. Concrètement, si on peut clairement voir Drums and Wires comme un album de transition, on préfèrera, étant donné la vue globale que nous avons désormais sur leurs travaux, y déceler une nouvelle progression d'une formation ne coupant pas tout à fait les liens avec son passé produisant, en l'occurrence, une musique notablement plus mélodique et raffinée sans perdre le son, le style, la patte qu'ils avaient déjà établis. De fait, les douze chansons de la galette (bonussée de trois excellentes surprises supplémentaires dans la présente réédition dont l'obligatoire Life Begins at the Hop) sont du pur XTC mais du XTC "grandi", ayant en grande partie remisé ses tentations punkoïdes pour le grand bien de leurs musiques y trouvant une toute nouvelle ampleur. Dans le plus extrême des cas ça donne Ten Feet Tall, signé Colin Moulding l'autre compositeur, minoritaire, de la bande, soit la chanson la plus acoustique et ouvertement pop du répertoire du groupe jusqu'alors, une vraie belle réussite aussi, et un indice pour le futur, évidemment.
XTC ira bientôt encore plus loin dans l'expansion de son son, voir Black Sea et surtout English Settlement, mais, déjà, avec Drums and Wires, confirme qu'on tenait bien là une formation dépassant le pré-carré dans lequel on l'avait initialement confiné, une formation importante destinée à marquer son époque et influencer autour d'elle.

1. Making Plans for Nigel 4:13
2. Helicopter 3:54
3. Day In Day Out 3:08
4. When You're Near Me I Have Difficulty 3:20
5. Ten Feet Tall 3:12
6. Roads Girdle the Globe 4:51
7. Real by Reel 3:46
8. Millions 5:57
9. That is the Way 2:56
10. Outside World 2:40
11. Scissor Man 3:59
12. Complicated Game 4:53
Bonus
13. Life Begins at the Hop 3:49
14. Chain of Command 2:33
15. Limelight 2:26

Andy Partridge - vocals, guitars, synthesizers
Colin Moulding - vocals, bass
Dave Gregory - guitars, keyboards, background vocals
Terry Chambers - drums, percussion, background vocals
&
Andy Partridge, Colin Moulding, Dave Gregory, Terry Chambers, Steve Warren, Hugh Padgham, Al Clark, Jumbo Van Reinen - Vernon Yard Male Voice Choir on "Roads Girdle the Globe"
Dick Cuthell - trumpet on "That is the Way"


eVoLViNG
XTC "Black Sea" (1980)
ou "Toujours plus riche"

Ayant entamée une mue nécessaire avec Drums and Wires, XTC, en toute logique, poursuit l'expension de son son avec un quatrième album qu'on a trop souvent tendance à oublier dans leur riche discographie, Black Sea. C'est un tort.
Sur Black Sea, XTC ne se révolutionne heureusement pas, bon artisans, les quatre continuent de peaufiner ce qu'ils ont si bien réussi le coup d'avant. Il n'y perdent nullement en puissance, au contraire, certains morceaux ici sont parmi leurs plus tranchants, mais y gagnent en finesse, en arrangements plus prospectifs. Parce que, c'est de plus en plus évident, ici plus que sur Drums and WiresXTC sont les nobles héritiers d'une tradition britannique qui, pour leur part, trouve son origine chez les Beatles et chez les Kinks. De ces grands anciens, ils, et donc surtout Andy Partridge auteur de onze des quatorze compositions, retiennent une faconde pop immédiatement ear-friendly, coutumière mais pas casanière qui leur va admirablement bien au teint. On l'avait déjà entendu, sur une composition de Moulding, Ten Feet Tall de leur précédente livraison, l'aspect acoustique ne prend ici d'ampleur, ce sont même si les préoccupations électriques qui dominent et sont d'ailleurs particulièrement réussies (l'accrocheur Respectable Street, No Language in Our Lungs, le rampant au refrain salvateur et pop Paper and Iron), mais on n'oublie que le petit côté edgy/arty qui est bel et bien toujours présent même si en proportion plus congrue (l'éthéré The Somnambulist, un bonus qui plus est, Love at First Sight ses riffs décalés et sa mélodie particulière, le tribal, presque industriel, et concluant Travels in Nihilon). Le reste de la galette est un perfectionnement d'une écriture s'éloignant de plus en plus de la new wave pour coller à une pop de plus en plus anglo-centrée, et c'est, ne mâchons pas nos mots, parfait. En gros, XTC repousse encore un peu les murs, semble mûrir sous nos yeux, dans nos oreilles sans pour autant y perdre la patte originelle qui les avait rendus si attachants. Certains mauvais esprits iront reprocher à l'album d'être un poil trop commercial, d'avoir la production qui va bien pour ces naissantes années 80, c'est indéniable, ils n'ont pas tort mais la personnalité et le charme de XTC n'en sont aucunement amoindris, et le groupe s'en sort même grandi parce que tout est plus clair, plus propre, mais pas moins typiquement ce qu'on imaginait d'un XTC modernisé. Sur la forme de la réédition, on s'étonnera de retrouver les 3 bonus en plein milieu de la tracklist (7, 8, 9) où ils viennent interrompre l'œuvre telle que conçue, étrange... Défaut heureusement gommé des éditions suivantes.
En vérité, s'il n'était suivi d'une exceptionnelle galette, English Settlement, majeur à tous les points de vue et l'indéniable premier authentique chef d'œuvre d'un XTC qui a pourtant déjà sorti quelques perles, on aurait volontiers donné ces lauriers à ce Black Sea transitoire dans la forme et dans le son mais, plus commercial, certes, mais tellement imparable dans son contenu qu'il est, 35 ans après sa sortie, toujours aussi recommandé.

1. Respectable Street 3:38
2. Generals and Majors 4:05
3. Living Through Another Cuba 4:44
4. Love at First Sight 3:08
5. Rocket from a Bottle 3:30
6. No Language in Our Lungs 4:53
7. Smokeless Zone 3:51*
8. Don't Lose Your Temper 2:33*
9. The Somnambulist 4:38*
10. Towers of London 5:24
11. Paper and Iron (Notes and Coins) 4:17
12. Burning with Optimism's Flames 4:16
13. Sgt. Rock (Is Going to Help Me) 3:57
14. Travels in Nihilon 7:04
* bonus

Terry Chambers - Tama drums, Tama Snyper drum synthesiser, free form vocals
Dave Gregory - guitars, synth, piano, vox humana
Colin Moulding - vocals, Epiphone Newport bass
Andy Partridge - vocals, guitar, synth


eNGLiSH GRaCe
XTC "English Settlement" (1982)
ou "Le premier chef d'œuvre"

Le premier chef d'œuvre de XTC ? C'est bien possible parce qu'avec English Settlement la formation poursuit sa mue et, même, l'accélère se rapprochant de ce fait de la plus britannique des formations des années 60, les Kinks, sans pour autant perdre la personnalité naissante qu'on avait apprécié sur Drums & Wires et Black Sea.
Pour certains, l'album va trop loin, souffre des maux dont souvent sont atteints les doubles albums, cette manie 70s qu'on aurait cru oubliée, que, du coup, il y a tout de même un peu de remplissage notamment au rayon des morceaux un peu bizarres. Ces pleutres ne comprennent simplement pas l'art du combo qui, toujours, et présentement très bien, s'est ménagé quelques espaces pour de prospectifs délires. Qui plus est, si d'un double il s'agit en effet, il ne comporte que 15 chansons et ne s'éparpille donc pas trop. Côté étrangetés, pour l'exemple, on citera les deux saillies d'influence africaine, pas loin des Talking Heads de Remain in Light que sont Melt the Guns et It's Nearly Africa, toutes deux excellentes, ou deux morceaux sautillants à souhait perdus vers la fin de l'opus (Fly on the Wall, Down in the Cockpit). Sinon, entre post new-wave en apesanteur et grand-bretonnité de plus en plus confortablement assumée et savoureuse (Partridge en relève de Ray Davies, c'est évident !), le groupe étend le registre qu'on lui connaissait avec finesse et intelligence. Et, bien sûr, il y a la production de Hugh Padgham, qui succède présentement à Steve Lillywhite, qui, précise et rouée, sait parfaitement mettre en valeur chacun des aspects d'un répertoire stylistiquement riche et varié. English Settlement est aussi le dernier album de XTC conçu pour la scène, le dernier avant que Partridge ne craque psychologiquement et que le groupe se retire de toute activité publique pour se concentrer sur ses travaux studio, comme les Beatles mais pour d'autres raisons donc.
En ces débuts d'années 80, Deux groupes issus de la vague punk, même si pas se la même, dominent la portion créative du rock mondial : les américains des Talking Heads qui restent sur un historique Remain in Light et, évidemment !, XTC qui, avec English Settlement, sortent leur premier chef d'œuvre et démontrent qu'il faudra compter avec eux, ce que le futur a indéniablement confirmé.

1. Runaways 4:34
2. Ball and Chain 4:32
3. Senses Working Overtime 4:50
4. Jason and the Argonauts 6:07
5. No Thugs in Our House 5:09
6. Yacht Dance 3:56
7. All of a Sudden (It's Too Late) 5:21
8. Melt the Guns 6:34
9. Leisure 5:02
10. It's Nearly Africa 3:55
11. Knuckle Down 4:28
12. Fly on the Wall 3:19
13. Down in the Cockpit 5:27
14. English Roundabout 3:59
15. Snowman 5:03

Colin Moulding - lead vocals, backing vocals, fretless bass, Fender bass, mini-Korg, piano, percussion
Andy Partridge - lead vocals, backing vocals, electric guitar, semi-acoustic electric 12-string guitar, semi-acoustic electric guitar, acoustic guitar, mini-Korg, Prophet V, anklung, alto sax, percussion, frog
Dave Gregory - electric 12-string guitar, electric guitars, nylon-string Spanish guitar, semi-acoustic electric 12-string guitar, Prophet V, mini-Korg, backing vocals, percussion, piano
Terry Chambers - drums, drum synthesiser, percussion, backing vocals
&
Hugh Padgham
- backing vocals on "Ball and Chain"
Hans de Vente - backing vocals on "It's Nearly Africa"


à suivre !

7 commentaires:

  1. Les Extases Débutantes

    "White Music" (1978)
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    "Go 2" (1978)
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    "Drums and Wires" (1979)
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    "Black Sea" (1980)
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    "English Settlement" (1982)
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  2. Merci, j'ai pris le dernier de la liste, ne voulant pas non plus friser l'overdose d'extasy (j'avais déjà pris l'entièreté du post précédent) ! Merci bcp et joyeuses cloches...
    Vincent

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    1. C'est à suivre... Tu as raison de garder de la place ! ^_^

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  3. Je ne connaissais que "English Settlement" et "The Disappointed" alors merci de (me) nous faire découvrir le reste...:)

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    1. Je t'en prie. N'hésite surtout pas à revenir livrer tes impressions.

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