Grand Jeu 6ème Edition, 2ème Tour : Black is beautiful

Black is beautiful

Non, ce n'est pas le jeu de la pochette, on parle bien de l'artiste(s), de la musique, j'espère seulement que dans le contre pied, il n'y aura pas uniquement des admirateurs de Frank Black.

 

Black Heat "Black Heat" (1972)
ou "Je funk donc je suis"

T'as vu si je joue le jeu, Sorgual ? Non seulement il y a "black" dans le nom du groupe et le titre de l'album (c'est le même !) mais, en plus !, ce sont des blacks qui font de la black music ! Black is beautiful, indeed.

Bon, l'album proprement dit, maintenant... Datant de 1972, Black Heat, premier album de Black Heat n'est en aucun cas un objet révolutionnaire dans l'histoire du funk, puisque c'est de ça dont il s'agit.... D'ailleurs le groupe ne fera pas florès se séparant après 4 albums en autant d'années. La faute à pas de chance sans doute, refrain bien connu, parce que ce funk "hot & sticky" n'a rien à envier aux autres formations de leur génération qui, comme eux manient l'alliage de racines rythm'n' blues/soul avec une nouvelle coloration urbaine et sexuelle sans oublier, bien sûr, quelques savoureux emprunts au jazz, notamment, ici, dans quelques soli de saxophone d'excellente tenue.

Et, donc, il y a tous les élément nécessaire à l'accomplissement de la tâche, la réussite de la recette avec une rythmique qui groove du feu du diable, des cuivres bien arrangés et accrocheurs, des guitares expertes (qui parfois louchent vers Hendrix et sa Wah-Wah magique tout en restant trop discrètes dans le mix, mais tendez l'oreille, il y a quelques fort jolies choses à ressortir), et la voix et les voix black et mâles en complément essentiel si intermittent du fait de nombreux passages instrumentaux voire de quelques compositions carrément sans paroles. Il y a même parfois des vraies petites surprises comme la flute baladeuse de Wanaoh, pas nombreuses mais chacune (sans tout vous dévoiler) vaut son pesant de cacahuètes. 

Pas révolutionnaire Black Heat, juste une foutue bonne galette de funk originel qui séduira ceux dont le petit cœur accueille volontiers Blood Sweat & Tears, Mandrill, Tower of Power, le Earth Wind & Fire d'avant la "discoisation crapuleuse", etc. Personnellement, je n'en demande pas plus... Et vous ?


1. The Jungle 5:16
2. Chicken Heads 4:16
3. Street of Tears 3:45
4. Barbara's Mood 4:10
5. Chip's Funk 3:31
6. Wanaoh 3:53
7. You'll Never Know 3:39
8. Honey Love 3:02
9. Send My Lover Back
10. Time Is Gonna Catch You 2:42 


Johnell Gray - Organ, Vocals
"King" Raymond Green - Congas, Drums, Harmonica, Vocals
Bradley Owens - Guitar, Vocals
Chip Jones - Bass Guitar, Vocals
Ralph McDonald - Percussion
Esco Cromer - Drums, Vocals
David "Fathead" Newman - Flute, Tenor Sax
Seldon Powell - Tenor Sax
George Young - Tenor Sax
Kenneth Carroll - Tenor Sax
Arthur "Babe"Clarke - Baritone Sax
Kenny Berger - Baritone Sax
Albert A. Delmonte - Trumpet
Phil Guilbeau - Trumpet