lundi 25 août 2014

Folkestra

Ho la belle trouvaille que voici, ho la belle bande de musiciens experts aussi. Welcome, ladies and gentlemen, dans le petit monde prog roots du Beat Circus de Brian Carpenter. Asseyez-vous confortablement dans votre fauteuil et préparez vous à décoller !

Beat Circus "Boy from Black Mountain" (2009)
ou "Americana carnivalesque"


Progressive Americana ? Et pourquoi pas. En indice il y a le label, Cuneiform, bonne maison. Ensuite il y a la musique de ces bostoniens mené par le multi-instrumentiste Brian Carpenter.
 
Boy from Black Mountain, troisième album de Beat Circus, est la suite de leur second, Dreamland, et mouvement central d'une trilogie dont on attend toujours la conclusion. Un projet ambitieux, donc, qui laissait entrevoir son potentiel, potentiel présentement pleinement réalisé.
Conceptuellement, on évoque un parc d'attraction de Coney Island vers la fin du XIXème siècle et le début du XXème qui fut détruit par un dévastateur incendie et dont il ne reste donc, aujourd'hui, plus que des souvenirs et quelques archives jaunies. On se doute que l'histoire a une résonnance particulière pour Brian Carpenter, pour les auditeurs c'est surtout la musique qui parle. Et donc, premièrement, ne pas se laisser tromper par la pochette ambiance art naïf sauf à la considérer comme une réflexion d'une autre époque. Parce que c'est bel et bien là que nous transporte Beat Circus, dans un lointain passé, un passé un peu fantasmé tout de même.
A la musique, donc. Le terreau dans lequel se développe l'écriture de Brian Carpenter est fermement rivée dans une tradition américaine séculaire à laquelle s'ajoute un esthétisme, une inclinaison héritée de l'art rock des 70s. On en revient donc à la définition d'Americana progressive, une relecture ambitieuse alimentée par des compositions dont la qualité est indéniable. On y croise donc de la musique des Appalaches, un peu de jazz de la Nouvelle-Orléans, une pincée de blues et quelques influences continentales (gaéliques, est et centrale européennes principalement) en un tout cohérent et divertissant en diable parfois pas sans rappeler ce génie (plus si) méconnu qu'est Tom Waits. Parce qu'il ne faut pas oublier le pouvoir d'attraction, la capacité à amuser l'auditeur de part moult petits tours instrumentaux pas piqué des vers. Et c'est aussi la nouveauté, et le sel, de cet album comparé à ses deux prédécesseurs : un casting de musiciens particulièrement bien senti avec, en particulier, la batterie de l'ex-Karate Gavin McCarthy, le violon de Paran Amirinazari ou le violoncelle de l'invitée de marque (et ex-Rasputina) Julia Kent venus apporter leur pierre (précieuse) à l'édifice.

Reste à attendre la suite, la clôture (qui tarde un peu) de la trilogie avec, souhaitons, le même bonheur instrumental et compositionnel, parce que Boy from Black Mountain place la barre très haute sur un album évidemment recommandé, même si vous vous croyez allergiques à la "roots music".


1. The February Train 4:16
2. The Life You Save May Be Your Own 2:59
3. Boy From Black Mountain 5:48
4. Clouds Moving In 1:25
5. Petrified Man 3:43
6. As I Lay Dying 4:13
7. Saturn Song 3:27
8. The Course of the River 1:45
9. The Quick and the Dead 5:00
10. The Sound and the Fury 4:11
11. Judgment Day 3:55
12. Nantahala 3:48
13. Lullaby For Alexander 1:59


Brian Carpenter - lead vocals, harmonica, accordion, piano, trumpet, harmonium
Paran Amirinazari - violin, backing vocals
Jordan Voelker - viola, backing vocals
Paul Dilley - upright bass, acoustic guitar
Andrew Stern - electric guitar, banjo
Doug LaRosa - trombone
Ron Caswell - tuba
Gavin McCarthy - drums
&
Bill Cole
- chinese suona (10)
Larkin Grimm - vocals (2, 5, 6, 7)
Julia Kent - cello (1, 11)
Ellen Santaniello - voice (2, 3, 10, 13)

8 commentaires:

  1. Y a eu les Shériff, pas prog. Y a eu un Accept, mais c'est du metal. Y a eu un Danger Mouse, Ennio et Serge en influence. Y a eu du Zorn, évidemment. Y a eu Helena, sensuel et pop et folk. Y a eu Pat Benatar, mais tu trouves ça vulgaire. Y a eu le Johnny Kid, l'antithèse du prog. Et même celui du jour, un peu arty et avant-garde (donc progressif pour ce genre de zik)... Que demande le peuple ? ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Merci Chris. ^_^
    Diversité avec quelques obsessions tout de même, on ne se refait pas.
    D'ailleurs, je me suis tant amusé à cette rétrospective que je prévois de continuer sur un autre artiste, puis un autre, puis un autre... Le tout entrecoupé de billets n'ayant strictement rien à voir parce que la diversité est profondément ancrée en moi même si elle ne sied pas toujours à l'ami Jimmy.

    RépondreSupprimer
  3. J'hésite par contre encore dans la pléthore d'artiste qui, potentiellement, je pourrais évoquer. Je me donne jusque début septembre pour me décider.

    RépondreSupprimer
  4. Si je peux influencer: VDGG, King Crimson, Pink floyd, Yes, ELP.... Ouarf ouarf... Hooo c'est pour rire
    Tiens jusqu'à l'extinction de GOOGLE: Frank Zappa (et ses Live)

    RépondreSupprimer
  5. Tu déconnes mais, dans ta liste, il y a trois noms auxquels je pense... Et de nombreux autres ! ^_^

    RépondreSupprimer
  6. Reconnais que je n'ai pas été chercher dans l'obscure. De mon côté je vais voir ce qui me manque....
    Égoïstement Votre Dévoué

    RépondreSupprimer
  7. Le but de ce genre de rétrospective n'est pas e taper dans l'obscur... L'obscur, tout le monde s'en tape si ce n'est pour une petite découverte en passant. Donc, ce sera... Michael Jackson !


    Non, j'déconne ! ^_^

    RépondreSupprimer
  8. Je l'avais bien pris comme ça mais ça m'a permit de faire un petit inventaire... ;-)

    RépondreSupprimer