Où se conclut le passage en revue de l'œuvre studio de Genesis. Pas une fin en fanfare cependant mais, par quelque bout qu'on décide de faire sa rétrospective, on ne touche pas au classique, à l'indispensable. Et donc, From Genesis to Revelation... Avant de vous proposer la Genesis Live Series parce que je ne pouvais décemment pas vous laisser ainsi, au milieu du chemin.
Genesis "From Genesis to Revelation" (1969)
ou "L'enfance de l'art"
Genesis avant Genesis ou la préhistoire de ce qui allait devenir, sans qu'aucun signe avant-coureur ne vienne poindre, une des plus belles formations de rock progressif. Vous me direz qu'il fallait bien commencer quelque part mais, rétrospectivement, la route parait encore longue, interminable... Et la mue d'autant plus miraculeuse.
Parce que ce Genesis là n'a que très peu de point communs avec celui qui passera à la postérité. Déjà dans le format, la durée et le style de leurs chansons, petites constructions pop extrêmement typiques de leur époque mais, hélas, pas franchement remarquables (d'autres font alors ça bien mieux, indéniablement). Ces premiers pas ne sont certes pas très assurés mais pas indignes pour autant, et presque totalement détachables du reste de la discographie du groupe, donc. Bien sûr, il y a déjà la voix de Peter Gabriel, son approximation post-adolescente tout du moins, c'est à peu près le seul trait d'union qu'on puisse trouver avec ce qui suivra, fera florès. Point positif, parce qu'il y en a tout de même, il y a une innocence, une naïveté, qui rend la collection attachante, émouvante presque. Il n'est pas inutile de préciser que les quatre membres du Genesis d'alors (plus John Silver, rapidement adoubé parce qu'il fallait bien un batteur pour remplacer un Chris Stewart débarqué parce que pas au niveau) se rêvent plus en équipe de songwriters qu'en musiciens/performers à proprement parler, et qu'il faudra la foi et l'insistance de Jonathan King (un ancien de la Charterhouse School, comme eux) pour leur faire changer d'avis.
Musicalement, c'est donc de pop de la fin des 60s dont il s'agit, ce n'est pas plus compliqué que ça. Un peu de psychédélisme, un peu de folk, des influences criantes (des Bee Gees surtout, groupe que King apprécie alors particulièrement, aux Kinks en passant par les Moody Blues) et le tour est joué. Il y a quelques jolies chansons dessus, surannées aujourd'hui, forcément, dont When the Sour Turns to Sweet et son petit côté soul qui colle si bien à la voix d'un jeune Peter, The Serpent qui mieux développé aurait presque pu être progressif déjà, In the Wilderness où point déjà une certaine théâtralité et se voit doté d'un refrain accrocheur, ou un charmant Silent Sun (très Bee Gees d'alors) s'il n'avait été empesé de cordes envahissantes.
Assemblé comme un concept album où les pistes s'enchainent les unes aux autres par le producteur, augmenté de cordes sans consultation préalable du groupe qui s'en trouva fort marri, trop moyennement produit et mal emballé par une pochette aussi peu accrocheuse que possible, peu voire pas promu par le label (Decca), From Genesis to Revelation se trouvera souvent alors dans les bacs réservés à la musique religieuse, sans en être donc. Les chiffres de vente, logiquement, n'en seront pas (euphémisme) très élevés poussant le groupe à reprendre son destin en main et à changer radicalement de braquet mais ça, c'est une autre histoire, la Grande Histoire de Genesis que nous connaissons bien.
Il y en aura sûrement pour vanter ce Genesis par rapport à l'autre (aux autres ?), au vrai, mais il y en a toujours qui refusent de se rallier à la majorité, qu'elle ait raison ou tort (en l'occurrence, elle ne se trompe pas). Concrètement, on ne conseillera l'album qu'aux fans hardcore du groupe, ceux qui ne veulent rien rater quelque soit la qualité, et aux archivistes de la pop anglaise de la fin des années 60... ce qui ne fait pas beaucoup de monde. Parce que From Genesis to Revelation, sans être jamais vraiment mauvais, entendons-nous bien, n'est aucunement essentiel, anecdotique tout au plus.
Musicalement, c'est donc de pop de la fin des 60s dont il s'agit, ce n'est pas plus compliqué que ça. Un peu de psychédélisme, un peu de folk, des influences criantes (des Bee Gees surtout, groupe que King apprécie alors particulièrement, aux Kinks en passant par les Moody Blues) et le tour est joué. Il y a quelques jolies chansons dessus, surannées aujourd'hui, forcément, dont When the Sour Turns to Sweet et son petit côté soul qui colle si bien à la voix d'un jeune Peter, The Serpent qui mieux développé aurait presque pu être progressif déjà, In the Wilderness où point déjà une certaine théâtralité et se voit doté d'un refrain accrocheur, ou un charmant Silent Sun (très Bee Gees d'alors) s'il n'avait été empesé de cordes envahissantes.
Assemblé comme un concept album où les pistes s'enchainent les unes aux autres par le producteur, augmenté de cordes sans consultation préalable du groupe qui s'en trouva fort marri, trop moyennement produit et mal emballé par une pochette aussi peu accrocheuse que possible, peu voire pas promu par le label (Decca), From Genesis to Revelation se trouvera souvent alors dans les bacs réservés à la musique religieuse, sans en être donc. Les chiffres de vente, logiquement, n'en seront pas (euphémisme) très élevés poussant le groupe à reprendre son destin en main et à changer radicalement de braquet mais ça, c'est une autre histoire, la Grande Histoire de Genesis que nous connaissons bien.
Il y en aura sûrement pour vanter ce Genesis par rapport à l'autre (aux autres ?), au vrai, mais il y en a toujours qui refusent de se rallier à la majorité, qu'elle ait raison ou tort (en l'occurrence, elle ne se trompe pas). Concrètement, on ne conseillera l'album qu'aux fans hardcore du groupe, ceux qui ne veulent rien rater quelque soit la qualité, et aux archivistes de la pop anglaise de la fin des années 60... ce qui ne fait pas beaucoup de monde. Parce que From Genesis to Revelation, sans être jamais vraiment mauvais, entendons-nous bien, n'est aucunement essentiel, anecdotique tout au plus.
Album
1. Where the Sour Turns to Sweet 3:16
2. In the Beginning 3:47
3. Fireside Song 4:20
4. The Serpent 4:40
5. Am I Very Wrong? 3:33
6. In the Wilderness 3:33
7. The Conqueror 3:42
8. In Hiding 2:40
9. One Day 3:22
10. Window 3:35
11. In Limbo 3:32
12. Silent Sun 2:15
13. A Place to Call My Own 2:00
Bonus Disc
1. Patricia (demo 1967) 3:08
2. Try a Little Sadness (demo 1967) 3:21
3. She is Beautiful (demo 1967) 3:48
4. Image Blown Out (demo) 2:49
5. The Silent Sun (single A-side) 2:15
6. That's Me (single B-side) 2:40
7. A Winter's Tale (single A-side) 3:32
8. One-Eyed Hound (single B-side) 2:34
9. Where the Sour Turns to Sweet (demo 1968) 3:16
10. In the Beginning (demo 1968) 3:32
11. In the Wilderness (rough mix without strings 1968) 2:59
12. One Day (rough mix 1968) 3:08
13. Image Blown Out (rough mix 1968) 2:13
Tony Banks – Farfisa & Hammond organs, acoustic & electric pianos, backing vocals
Peter Gabriel – lead vocals, flute
Anthony Phillips – acoustic & electric guitars, backing vocals
Mike Rutherford – bass guitar, acoustic & electric guitars, backing vocals
John Silver – drums, vocals, except on "Silent Sun"
&
Chris Stewart – drums on "Silent Sun"
Strings & horns arranged & conducted by Arthur Greenslade & Lou Warburton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire