On continue de remonter le temps avec ce un album essentiel dont certains, dont votre serviteur, ne se sont toujours pas remis : Foxtrot.
Genesis "Foxtrot" (1972)
ou "A Flower?"
Le premier chef d'œuvre ? C'est démettre un peu facilement un Nursery Cryme déjà très réussi mais, indéniablement, il y a encore plus, encore mieux dans Foxtrot.
Peut-être parce qu'Hackett et Collins sont désormais bien installés dans Genesis, plus les petits nouveaux mais bel et bien des membres à part entière de ce qui reste le line-up de référence du groupe. Sans doute parce que l'écriture du quintet s'est encore affinée, encore démarquée d'une concurrence qui ne manque pourtant pas de panache avec ses King Crimson, Yes, et autres Van der Graaf Generator. Evidemment parce que ce groupe-là, aussi préoccupé par la mélodie que par la construction savante de pièces complexes, atteint ici la plénitude de sa verve créatrice.
S'il n'y avait que la première face, de Watcher of the Skies à Can-Utility and the Coastliners, soit trois monstres de compositions alliant finesse des mélodies et interaction magistrale entre cinq musiciens totalement en phase dans un monde qui n'appartient qu'à eux, on crierait déjà au génie parce que Genesis, qui a donc déjà épaté son monde sur l'excellent Nursery Cryme, fait encore mieux sauf, peut-être, sur un Time Table , jolie chanson aux mélodies accrocheuses, de belle qualité si moins viscéralement essentielle (c'est dire le voisinage !). Mais il y a, retournant la cire noire d'époque ou enchainant sur la cinquième piste de la galette argentée d'aujourd'hui, le degré encore supérieur de la création progressive. Et, non, pas Horizons, petite vignette acoustique absolument charmante de Mr. Hackett qui la joue d'ailleurs encore régulièrement aujourd'hui, juste après... C'est là qu'on trouve LA pièce, symphonie progressive en sept mouvements, celle-là même qui n'en finit pas de truster la tête des listes récapitulatives des morceaux fleuves d'anthologie, de l'inusable chef d'œuvre de cette première partie de la carrière du groupe dont il s'agit : Supper's Ready. Que dire qui n'ait déjà été écrit sur la divine entreprise et ses 23 minutes qui, pris dans le tourbillon créatif que nous sommes, passe aussi vite qu'une miniature ? S'esbaudir encore une fois sur la divine construction de la chose, sur les performances respectives de chaque instrumentiste, sur le texte un poil cryptique mais ultimement passionnant et l'interprétation parfaite d'un Peter Gabriel en état de grâce absolu ? Oui, tout ça ! Et encore, en se retenant et tentant de garder un poil d'esprit critique. Peine perdue. Supper's Ready est sans faille de son intro où, immédiatement, la voix vous prend pour ne plus jamais vous lâcher, à son final en apothéose en passant par toutes ses sections où, même, on retrouve un certain humour typiquement britannique. Terrassés sommes-nous par un tel tour de force par un groupe qui, rappelons-le, se compose de jeunes gens n'ayant pas même atteint le quart de siècle. A ce niveau là, on ne peut qu'applaudir et en redemander.
Il faut dire aussi que Genesis est bien aidé par son producteur, David Hitchcock, un spécialiste d'alors de la chose prog, connu aussi pour sa longue collaboration avec les canterburiens de Caravan, qui a parfaitement su mettre en son, donner la clarté et la précision nécessaires pour que l'œuvre soit idéalement mise en valeur, une sacrée progression par rapport au travail de John Anthony sur son estimé prédécesseur. Et encore plus, avouons, sur un remaster définitif améliorant encore la performance, diable !
Le progressisme de Genesis évoluera bientôt, ce qui évitera à la formation de tenter l'illusoire exploit de reproduire l'insensée réussite de Foxtrot et d'en produire de nouvelles (Selling England, The Lamb, Trick, Wind & Wuthering, rien que ça !). En l'état, on tient indéniablement le premier magnum opus d'une encore jeune carrière. Et de se pâmer devant le chemin parcouru depuis le gauche From Genesis to Revelation et sa pop adolescente et la grâce encore embryonnaire d'un Trespass sur la bonne voie. Foxtrot ? Monstrueux, tout simplement ! Et essentiel, cela va sans dire !
S'il n'y avait que la première face, de Watcher of the Skies à Can-Utility and the Coastliners, soit trois monstres de compositions alliant finesse des mélodies et interaction magistrale entre cinq musiciens totalement en phase dans un monde qui n'appartient qu'à eux, on crierait déjà au génie parce que Genesis, qui a donc déjà épaté son monde sur l'excellent Nursery Cryme, fait encore mieux sauf, peut-être, sur un Time Table , jolie chanson aux mélodies accrocheuses, de belle qualité si moins viscéralement essentielle (c'est dire le voisinage !). Mais il y a, retournant la cire noire d'époque ou enchainant sur la cinquième piste de la galette argentée d'aujourd'hui, le degré encore supérieur de la création progressive. Et, non, pas Horizons, petite vignette acoustique absolument charmante de Mr. Hackett qui la joue d'ailleurs encore régulièrement aujourd'hui, juste après... C'est là qu'on trouve LA pièce, symphonie progressive en sept mouvements, celle-là même qui n'en finit pas de truster la tête des listes récapitulatives des morceaux fleuves d'anthologie, de l'inusable chef d'œuvre de cette première partie de la carrière du groupe dont il s'agit : Supper's Ready. Que dire qui n'ait déjà été écrit sur la divine entreprise et ses 23 minutes qui, pris dans le tourbillon créatif que nous sommes, passe aussi vite qu'une miniature ? S'esbaudir encore une fois sur la divine construction de la chose, sur les performances respectives de chaque instrumentiste, sur le texte un poil cryptique mais ultimement passionnant et l'interprétation parfaite d'un Peter Gabriel en état de grâce absolu ? Oui, tout ça ! Et encore, en se retenant et tentant de garder un poil d'esprit critique. Peine perdue. Supper's Ready est sans faille de son intro où, immédiatement, la voix vous prend pour ne plus jamais vous lâcher, à son final en apothéose en passant par toutes ses sections où, même, on retrouve un certain humour typiquement britannique. Terrassés sommes-nous par un tel tour de force par un groupe qui, rappelons-le, se compose de jeunes gens n'ayant pas même atteint le quart de siècle. A ce niveau là, on ne peut qu'applaudir et en redemander.
Il faut dire aussi que Genesis est bien aidé par son producteur, David Hitchcock, un spécialiste d'alors de la chose prog, connu aussi pour sa longue collaboration avec les canterburiens de Caravan, qui a parfaitement su mettre en son, donner la clarté et la précision nécessaires pour que l'œuvre soit idéalement mise en valeur, une sacrée progression par rapport au travail de John Anthony sur son estimé prédécesseur. Et encore plus, avouons, sur un remaster définitif améliorant encore la performance, diable !
Le progressisme de Genesis évoluera bientôt, ce qui évitera à la formation de tenter l'illusoire exploit de reproduire l'insensée réussite de Foxtrot et d'en produire de nouvelles (Selling England, The Lamb, Trick, Wind & Wuthering, rien que ça !). En l'état, on tient indéniablement le premier magnum opus d'une encore jeune carrière. Et de se pâmer devant le chemin parcouru depuis le gauche From Genesis to Revelation et sa pop adolescente et la grâce encore embryonnaire d'un Trespass sur la bonne voie. Foxtrot ? Monstrueux, tout simplement ! Et essentiel, cela va sans dire !
1. Watcher of the Skies 7:23
2. Time Table 4:45
3. Get 'Em Out by Friday 8:36
4. Can-Utility and the Coastliners 5:44
5. Horizons 1:41
6. Supper's Ready 22:58
I. Lover's Leap
II. The Guaranteed Eternal Sanctuary Man
III. Ikhnaton and Itsacon and Their Band of Merry Men
IV. How Dare I Be So Beautiful?
V. Willow Farm
VI. Apocalypse in 9/8 (Co-Starring the Delicious Talents of Gabble Ratchet)
VII. As Sure As Eggs Is Eggs (Aching Men's Feet)
Bonus
7. Happy the Man 3:10
Tony Banks – organ, acoustic and electric pianos, mellotron, twelve-string guitar, backing vocals
Phil Collins – drums, percussion, backing vocals
Peter Gabriel – lead vocals, flute, tambourine, oboe, percussion
Steve Hackett – electric guitar, twelve-string guitar
Mike Rutherford – bass guitar, bass pedals, cello, twelve-string guitar, backing vocals
Mon Mono en colo m' avait laissé piocher dans sa boite a cassettes a la fin des vacances et mon choix s' était porté sur 2 Genesis "Nursery Cryme" & "Foxtrot" car je connaissais mal ce groupe (j' avais 15 ans a l' époque) et là j' ai pris une claque.
RépondreSupprimerJe peux dire que je n' ai jamais regretté mon choix qui ma ouvert la porte du rock prog.
Fil
ps:je tiens a préciser que j' étais parti en colo avec mon magneto cassette et quelques cassettes dont du Led Zeppelin & du Supertramp en autre , et grâce a cela j' étais devenu pote avec mon mono ;)
Mon mono de colo grattait du Hugues Auffray sur sa guitare sèche... Y en a qui ont de la chance !
SupprimerMoi je faisais acheter à mon petit frère ces Genesis et ensuite je lui rachetais ... moins chère. Je devrai avoir honte.
RépondreSupprimerTu devrais... Mais tu lui a fait acheter pour la bonne cause, non ? ;-)
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