ou "Zen Duet"
Quelques originaux, quelques reprises, la rencontre de deux musiciens en phase pour un album intimiste et beau... Il n'en faut pas plus pour la nouvelle réussite de l'excellent label No Format.
Les deux hommes, Piers Faccini, folkeux italo-britannique doté de quelques très bons albums (dont le chaudement recommandé Two Grains of Sand), et Vincent Ségal, violoncelliste français co-auteur d'un déjà excellent Chamber Music avec le malien Ballaké Sissoko sur le même label et session-man reconnu, fait sens, pas seulement parce que ces deux ci sont amis depuis longtemps.
Elle fait sens parce que le duo partage un même goût d'une musique reposant souvent sur l'ascèse et l'intimité même si, pour Faccini, la logique n'a jamais été aussi poussée, l'approche instrumentale aussi radicalement minimaliste. Elle fait sens aussi parce que les deux amis aiment audiblement explorer des chemins où on ne les attendrait à priori pas, présentement avec quelques chansons napolitaines, une reprise de Marlene Dietrich, et un détour par l'île de la Réunion sur une relecture d'une chanson d'Alain Peters (Mangé pou le cœur) ou encore le Texas sur un très réussi Quicksilver Daydreams of Maria (de l'immense mais hélas trop méconnu Townes Van Zandt). Les relectures, à l'aulne d'une localisation à la fois moderne et intemporelle, rendent évidemment de vibrants hommages aux originaux mais, surtout, créent leur propre voie où la voix et la guitare de Piers et le violoncelle de Vincent se rencontrent, s'épousent même, dans une quête harmonieuse et précieuse un peu hors du monde et, pourtant, profondément terrienne, humaine. On n'en oubliera pas pour autant les originaux, au nombre de quatre, qui complètent admirablement le tableau de leur fragile beauté.
On notera aussi l'artwork qui, tout à fait dans la ligne esthétique épurée instituée par le label, a été réalisé par Piers, également peintre et illustrateur quand il se départ de son médiator et de son microphone. Une pochette réussie.
Au bout du compte, petit miracle comme le label hôte en a le secret, Songs of Time Lost est un album qui poussera à une écoute recueillie et contemplative, une beauté rare dont on espère qu'elle sera suivie de nombreuses suite tant le chemin ouvert ici promet de très riches perspectives.
Elle fait sens parce que le duo partage un même goût d'une musique reposant souvent sur l'ascèse et l'intimité même si, pour Faccini, la logique n'a jamais été aussi poussée, l'approche instrumentale aussi radicalement minimaliste. Elle fait sens aussi parce que les deux amis aiment audiblement explorer des chemins où on ne les attendrait à priori pas, présentement avec quelques chansons napolitaines, une reprise de Marlene Dietrich, et un détour par l'île de la Réunion sur une relecture d'une chanson d'Alain Peters (Mangé pou le cœur) ou encore le Texas sur un très réussi Quicksilver Daydreams of Maria (de l'immense mais hélas trop méconnu Townes Van Zandt). Les relectures, à l'aulne d'une localisation à la fois moderne et intemporelle, rendent évidemment de vibrants hommages aux originaux mais, surtout, créent leur propre voie où la voix et la guitare de Piers et le violoncelle de Vincent se rencontrent, s'épousent même, dans une quête harmonieuse et précieuse un peu hors du monde et, pourtant, profondément terrienne, humaine. On n'en oubliera pas pour autant les originaux, au nombre de quatre, qui complètent admirablement le tableau de leur fragile beauté.
On notera aussi l'artwork qui, tout à fait dans la ligne esthétique épurée instituée par le label, a été réalisé par Piers, également peintre et illustrateur quand il se départ de son médiator et de son microphone. Une pochette réussie.
Au bout du compte, petit miracle comme le label hôte en a le secret, Songs of Time Lost est un album qui poussera à une écoute recueillie et contemplative, une beauté rare dont on espère qu'elle sera suivie de nombreuses suite tant le chemin ouvert ici promet de très riches perspectives.
1. Jesce sole 2:58
2. The Closing of Our Eyes 2:25
3. Cammina cammina 3:22
4. Cradle to the Grave 2:19
5. Quicksilver Daydreams of Maria 4:36
6. Villanella di cenerentola 2:02
7. A Half of Me 4:24
8. Mangé pou le coeur 4:59
9. Cicerenella 2:39
10. Wenn ich mir was wünschen dürfte 2:30
11. Everyday Away from You 2:14
12. Dicitencello vuje 3:52
13. Make Me a Pallet on Your Floor 2:14
(vous pouvez écouter des extraits ICI)
Piers Faccini - vocals, guitar
Vincent Segal - cello
J'aime beaucoup la joie de vivre de Piers, particulièrement "My Wilderness" que je me refais à l'occasion, car dans le premier titre il y a aussi du violoncelle, du même Vincent. Voyons si l'unité de ton ne fini pas par lasser... Je prends et j'ajoute mon commentaire et ta chronique, je ne ferai pas trop de Piers aujourd'hui.
RépondreSupprimerJ'attends donc ton retour mais, franchement, je ne suis pas inquiet, c'est un bel album.
SupprimerThanks from a yank
RépondreSupprimerYou're welcome.
SupprimerTu fais fort là.. du No Format en rafale. Et je viens juste d'écouter Piers/Segal.. duo improbable, sublime.. disque lumineux comme tout le catalogue NF.
RépondreSupprimerHa oui ! No Format ! Quel label ! Je suis leurs sorties (pas toutes mais presque) et celle-ci, en l'occurrence, est particulièrement réussie. Content que tu partages mon avis.
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