vendredi 18 juillet 2014

Three at Last (The Genesis Studio Series 2/15)

J'ai finalement décidé de m'attaquer à Genesis. j'en remercie Devant du Gai-Tapis qui m'a mis le pied à l'étrier en requérant Calling All Stations, ultime album en date du groupe. Et donc, à la faveur d'un été pauvre en nouvelles sorties, je vais passer en revue chaque album d'un groupe qui me tient particulièrement à cœur avec, cette fois, We Can't Dance. Enjoie !

Genesis "We Can't Dance" (1991)
ou "Malgré quelques lourdeurs"


Je me souviens, alors que j'avais juré qu'on ne m'y reprendrait plus après le fiasco artistique d'Invisible Touch, avoir entendu le premier single de cet album, No Son of Mine, et m'être dit, tant côté son que côté composition, que Genesis avait enfin décidé de se remettre sérieusement au travail et de revoir ses ambitions musicales à la hausse. Evidemment, tout n'est pas si simple que ça mais, de fait, We Can't Dance peut-être aisément perçu comme une renaissance progressive, ce n'était pas gagné d'avance.
 
Bon, les fans de la première période (1970-1977) ne trouvèrent pas ici de quoi contenter leur appétit de progressisme symphonique, la faute à l'évolution du groupe vers d'autres territoires, d'autres envies aussi. Des envies bien légitimes parce que refaire encore et toujours un Selling England by the Pound, un Foxtrot ou un The Lamb Lies Down on Broadway, toutes des galettes légendaires à raison, aurait été, on se doute, une torture qui n'aurait probablement pas été, qui plus est, couronnée de succès. Toujours est-il qu'il y a dans We Can't Dance, outre d'excellents singles cette fois non handicapés par une production lourdement 80s, un vrai souffle créatif, une vraie ambition musicale démontrée par les deux longues compositions de l'album : Driving the Last Spike et Fading Lights, deux belles réussites réussissant à allier le modernisme assumé de la formation ainsi que son lien avec un passé qu'on pensait révolu. A tel point que, une fois l'ivraie dûment éliminée (les quelques ballades mollassonnes sans intérêt et autres morceaux nettement moins inspirés ou trop Collinsiens pour être honnêtes) on se retrouve avec le plus bel opus de Genesis depuis Duke. Je vous engage d'ailleurs à faire vous même le test en soustrayant Never A Time, Tell Me Why, Hold on My Heart et Since I Lost You voire Living Forever (le moins pourri du lot) du tout et en y, éventuellement, ajoutant la sympathique B'Side qu'est On the Shoreline. Concrètement, ça nous laisse 8 ou 9 chansons et 50 à 60 minutes, pas si mal pour un trio dont on pensait l'inspiration définitivement perdue dans les limbes.

Du coup, on peut le dire : We Can't Dance est une jolie réussite. Certainement pas un opus révolutionnaire ou possédant le souffle lyrique des meilleurs de ses aînés mais une œuvre inspirée par trois quinquagénaires sachant encore, à condition qu'ils s'en donnent la peine, produire une musique pleine de sève et d'esprit.


1. No Son of Mine 6:39
2. Jesus He Knows Me 4:16
3. Driving the Last Spike 10:08
4. I Can't Dance 4:01
5. Never a Time 3:50
6. Dreaming While You Sleep 7:16
7. Tell Me Why 4:58
8. Living Forever 5:41
9. Hold on My Heart 4:37
10. Way of the World 5:38
11. Since I Lost You 4:09
12. Fading Lights 10:16
Bonus
13. On the Shoreline 4:45
14. Hearts on Fire 5:15


Tony Banks – keyboards
Phil Collins – drums, percussion, vocals, drum & percussion programming
Mike Rutherford – guitars, bass guitar

5 commentaires:

  1. (la pochette est belle)
    Tu sais quoi?
    Tu fais chier!!
    Je suis en train de charger!!

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    1. Ma pochette préférée de Genesis avec celle de Trick of a Tail.
      Et désolé de faire chier mais c'est pour ton bien, tu sais... ;-)

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  2. Les singles, No Son of Mine en particulier, sont bons. Ce n'est pas toujours gagné avec Genesis. C'est le reste qui mérite ton attention, cependant, en évitant les grosses daubes mentionnées dans mon billet, évidemment !
    Enjoie !

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  3. à l'époque, je me suis payé un "sacré soirée" en entier pour les voir en play back . La télé ne m'y a plus jamais repris

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